Dernièrement l’association AREMIP (Action Recherche Environnement Midi-Pyrénées ) a proposé deux animations.
La 1ère était une Conférence donnée au Palais des congrès, intitulée « Le piémont lourdais, un territoire riche en espèces patrimoniales ». Elle avait pour but de faire découvrir au public les espèces de zones humides à enjeux reprenant les particularités de chaque espèce et les milieux où elles se développent. Elle était organisée dans le cadre de la Cellule d’Assistance Technique Zones Humides (CATZH), puis invitait les participants à ouvrir l’oeil afin de détecter les raretés du territoire.
La 2ème était d’illustrer concrètement à travers une visite, celle de l’extraordinaire tourbière du lac de Lourdes, classée « Natura 2000 ». Les plantes carnivores étaient au rendez-vous, avec plusieurs Drosera. Parmi les autres observations, la Gentiane pneumonanthe ainsi que certaines araignées et libellules.
Une quinzaine de paticipants ont ainsi pu être sensibilisés et ont découvert la richesse des espèces animales et végétales liées à cette zone humide et à la nécessité de la protection de ce patrimoine naturel.
« La tourbière est née de la colonisation progressive du lac de Lourdes par la végétation de marais partant de la périphérie du site et formant des radeaux de plantes (nénuphars, carex,…) comblant une partie du lac. Le tapis végétal ainsi constitué s’est épaissit jusqu’au gonflement de la tourbière et rejet de l’eau à la périphérie. Ce gonflement est à l’origine du terme « tourbière de type bombée » qui caractérise la tourbière de Lourdes, rare dans les Pyrénées.
Cette tourbière abrite un cortège relictuel d’espèces rares constituant un site remarquable. Sept habitats d’intérêt communautaire, dont deux prioritaires sont présents : la végétation en ceinture de cladiaie, ainsi que la tourbière haute active, habitat remarquable par la présence de Sphaignes qui permet la formation de tourbe. Cet habitat est très faiblement représenté sur le site aujourd’hui, contrairement à autrefois où il était beaucoup plus présent. Il constitue donc un très fort enjeu en terme de conservation.
La dynamique évolutive rapide des habitats par la progression des formations basses et la fermeture par les ligneux, stades climaciques, est due à un arrêt de la gestion pastorale. Cela contribue à la forte régression des habitats pionniers.
Le site est également une station très importante au niveau de la faune invertébrée. En effet, elle abrite une population d’espèce d’intérêt communautaire, le Fadet des Laîches, papillon inféodée à ces milieux tourbeux et fortement menacée dans son aire de répartition par la dégradation de son habitat.
Le site est également un site d’accueil potentiel d’autres espèces d’invertébrés rares ou inféodées aux milieux humides, comme les insectes saproxylophages, vivant dans le bois décomposé (Grand Capricorne et Lucane Cerf-Volant), les papillons (Azuré des mouillères) ou des espèces de libellules. »
Les participants ont été ensuite invités à parcourir leur canton à la recherche d’autres trésors naturels.