Remise des trophées « France 2030 » par le Préfet des Hautes-Pyrénées (2 entreprises de Lourdes lauréates : Sartorius et Seral)

Le Préfet Jean SALOMON et la Secrétaire générale ont accueilli en préfecture, le 13 novembre à 18h, les entreprises et université innovantes du département afin de valoriser l’excellence haut-pyrénéenne.

La Secrétaire générale de la préfecture, par ailleurs Sous-préfète référente « du plan France 2030 et à l’accélération des projets industriels » est la porte d’entrée pour les structures porteuses de projets stratégiques sur le territoire. Elle accompagne la dynamique industrielle du territoire : au plus près des acteurs, elle facilite l’appropriation de ce dispositif de réindustrialisation et d’innovation. Ils mobilisent les services de l’État (Préfecture, DREAL, DDT, DDETSPP) pour faciliter les procédures réglementaires et s’appuient sur les opérateurs nationaux (Banque des
territoires, ADEME, BPI France) et les partenaires économiques locaux afin d’accompagner les porteurs de projet.

Quatorze structures lauréates du soutien de l’État au titre du plan d’investissement « France 2030 » ont été invitées à la remise de trophées : elles investissent sur des projets innovants d’excellence pour poursuivre la transformation durable des secteurs clés de notre économie (aéronautique, espace, défense, mobilité durable, santé, ..) par l’innovation technologique et industrielle, et explorer de nouveaux domaines dans des secteurs stratégiques.

L’accompagnement des projets industriels du département doit être souligné :

les Territoires d’industrie, programme de l’ANCT qui a été renforcé pour la période 2023-2027, démontrent le rôle clé de la territorialisation, dans laquelle les industriels et les collectivités ont un rôle clé à jouer.

-la mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques du territoire soutiennent également les projets par leurs ressources et leur offre de service: la Chambre de Commerce et d’industrie, le réseau French Tech, Initiative Pyrénées, Crescendo, le Réseau Entreprendre. Cet écosystème local joue un rôle essentiel pour amener vers la réussite ces projets à fort potentiel d’innovation, qui tous contribuent à répondre aux enjeux stratégiques de l’industrie française.

-la labellisation «Site clé en main France 2030» de la zone d’activité Pyrénia à Juillan fait l’objet d’un accompagnement particulier de l’ANCT dans l’objectif d’une commercialisation foncière à court terme.

Le plan d’investissement « France 2030 » prépare l’avenir avec des moyens exceptionnels pour soutenir les leaders de demain :

-avec un montant de 54 milliards d’€, il est 5 fois plus important que le 3ème programme d’investissement d’avenir engagé en 2017. Ces 54 Mds € sont investis pour que les entreprises, les universités, les organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions dans ces filières stratégiques. L’enjeu est de leur permettre de répondre de manière compétitive auxenjeux écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs champions de nos filières d’excellence pour ainsi renforcer la souveraineté et l’indépendance française dans des secteurs clés.

-50 % des dépenses seront en ce sens consacrées à la décarbonation de l’économie, et 50% fléchées au profit d’acteurs émergents, porteurs d’innovation sans impact défavorable sur l’environnement.

Ce plan s’inscrit dans un contexte de défis posés par les grandes transitions écologique, numérique et technologique. Sa finalité est de contribuer à renforcer l’indépendance de la France sur 18 domaines stratégiques tels que la décarbonation de l’industrie et des mobilités, la production d’hydrogène, de carburants durables, les thérapies innovantes, l’IA, le Cloud, les systèmes agricoles et l’alimentation durable, l’enseignement et le numérique, les industries culturelles et créatives.

Cette Remise de trophées est l’occasion de féliciter les lauréats de notre département qui sont récompensés pour leurs projets d’excellence par le soutien de l’État dans le cadre de France 2030

À travers les différents projets, le territoire bénéficie d’un soutien de 40M€ .

Être lauréat signifie être reconnu par l’État comme un acteur qui contribue à la souveraineté de la France, à son rayonnement et à sa compétitivité en lui donnant un temps d’avance; cela signifie aussi être un acteur qui fait preuve d’innovation comme moteur de transformation qui apporte avant tout des réponses concrètes à des besoins sociétaux, et fait preuve d’enthousiasme pour créer une émulation et unir les talents pour décupler les forces et impulser un pouvoir transformatif.

Les projets lauréats se rattachent à 4 secteurs thématiques : le médical, le transport (aéronautique et ferroviaire), la formation et la production de bois ; ils répondent à différents enjeux :

-Produire des dispositifs médicaux innovants par Sartorius Stedim

-Décarboner la mobilité avec des moteurs innovants par DeeperPulse

-Décarboner la mobilité ferroviaire par CAF et Alstom

-Produire l’avion bas carbone par Daher, ISP System et l’ ENIT

-Digitaliser la production et sécuriser l’accès aux matières premières par la Scierie Sanguinet

-Développer des écosystèmes de formation par l’ENIT et l’UIMM avec le Campus Aéro Adour

-Développer des combustibles et carburants biosourcés par Gaz de ferme.

Présentation des projets lauréats en Hautes-Pyrénées :

Alstom Transport
Alstom développe différents types de trains et de locomotives à hydrogène. Certains d’entre eux seront en essais dans plusieurs régions françaises dès 2025. Les équipes d’ingénieurs de son usine de Tarbes travaillent sur les briques technologiques qui équiperont ces futurs trains : les moteurs de tractions seront alimentés par de l’électricité générée par une pile à combustible alimentée en hydrogène.
En France, les régions Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes ont déjà mandaté la SNCF pour une commande globale de 12 trains régionaux à hydrogène bimodal (électricité et hydrogène) pouvant être exploités indifféremment sur les lignes électrifiées ou non électrifiées existantes.

CAF
Le consortium du projet train léger innovant, mené par SNCF, propose une démarche inédite pour faire émerger les innovations nécessaires pour construire un système ferroviaire modulaire et frugal adapté aux lignes de desserte fine du territoire.
Ce nouveau système ferroviaire complet s’appuie sur un train léger innovant et une approche de l’infrastructure adaptée, pour une exploitation simplifiée, économique et performante. La nouvelle plateforme de matériel roulant intégrera des briques techniques formant un ensemble optimisé, sans compromis sur la sécurité : des aménagements intérieurs adaptés, une cabine de conduite digitale, une liaison au sol garantissant confort et faible usure de la voie, une motorisation à faibles émissions et une intégration des technologies du train autonome. Si la partie R&D se déroule sur le site alsacien d’Alstom, la construction des trains légers innovants devraient se dérouler à Bagnères-de-Bigorre à moyen terme.

DAHER
En partenariat avec Airbus, Safran et Thales, et dans le cadre d’un programme de recherche étendu, Daher mène des projets innovants qui couvrent l’ensemble du cycle de vie des avions, depuis la phase de conception préliminaire jusqu’à la conception détaillée, en passant par la certification, la production d’innovations dans les matériaux, la propulsion, les systèmes de freinage, la modularité des cabines et la justification de la conformité pour l’ensemble des aéronefs. Les avancées réalisées contribuent à une transformation profonde des méthodes de travail, en intégrant notamment les exigences complexes liées aux technologies de décarbonation.
Le projet de démonstrateur ECOPULSE d’avion à propulsion hybride électrique, développé conjointement par Daher Aérospace, Safran et Airbus avec le soutien du CORAC et de la DGAC, illustre ces avancées en matière de propulsion pour une aviation plus durable : il a pour objectif de valider les technologies destinées à réduire les émissions polluantes, diminuer les nuisances sonores et créer de nouveaux usages de transport aériens.

École nationale d’ingénieurs de Tarbes (ENIT)
Dans le cadre de consortium d’acteurs régionaux, l’ENIT jour un rôle moteur dans la réponse en compétences sur les enjeux sociétaux basé sur l’innovation : étude-action sur les besoins en formation en matière de technologie avancée pour les systèmes énergétiques; programme d’attractivité auprès de chercheurs et étudiants à l’international, recherche sur les revêtements électrolytiques pour l’aéronautique.
Détail des projets :

-Projet Diagtase :
Le but était de donner aux opérateurs et entreprises de la région les clés pour répondre aux besoins en emplois et en compétences de l’écosystème régional tout en suivant la stratégie Région à Énergie Positive (REPOS 2017). L’étude menée par le consortium composé du Pôle de compétitivité DERBI, du CMQE-HEREC1, du CMQE-TEi et de l’ENIT a permis d’identifier cinq leviers (attractivité, formations, information, accompagnement des entreprises régionales et écosystème) et de proposer 19 actions.

-Projet NUTTeO (Nouvelle Université de Technologie à Tarbes en Occitanie)
Le projet vise à soutenir l’ambition de la 4° Université de Technologie française dans sa période de création ; il est une réponse à la fois aux enjeux de recomposition des paysages universitaires mais aussi à la nécessaire internationalisation des formations et des campus. Construit en partenariat avec l’Université Paul Sabatier de Toulouse, ce nouveau site permettra d’accroître l’attractivité et l’impact à l’international auprès des chercheurs et étudiants.

-Projet Procsyma (PROchain Systeme de Management d’Air)
Ce projet a pour objectif de développer les systèmes d’air et les briques technologiques associées qui équiperont les futurs aéronefs, en vue de réduire l’empreinte environnementale et le coût d’opération par passagers. Par exemple, il peut s’agir de travailler à la mise en œuvre de nouveaux procédés de fabrication, comme la caractérisation des propriétés de revêtements de chrome qui permettent une protection anti-usure des pièces métalliques pour l’aéronautique.

Deeper Pulse
Deeper Pulse aborde le marché prometteur des moteurs innovants, adaptés aux nouveaux besoins électriques et à la transition énergétique. Née des travaux de recherche menés depuis plus de 10 ans par l’équipe de Frédéric Messine, enseignant chercheur au Laboratoire plasma et conversion d’énergie (LAPLACE – CNRS, Toulouse INP, Université Toulouse III – Paul Sabatier), Deeper Pulse s’appuie sur une plateforme de calcul physique qui vient radicalement transformer la conception des moteurs afin de les adapter aux nouveaux besoins électriques et à la transition énergétique.

ISP System
Créée en 1997 à Vic en Bigorre, ISP System est spécialisée en mécatronique ; elle apporte ses compétences en grand équipement mécanique motorisé en haute précision, en équipement optomécanique de grande précision, en intégration de systèmes mécanique complexe avec contrôle de commande, actionneurs électriques embarqués intégrant l’IA.
Présente dans de nombreux secteurs industriels aéronautique spatial, ferroviaire, défense, médical, automobile, nucléaire, impression numérique, photonique optique, optoélectronique, elle assure sa production dans ses usines de Vic en Bigorre et Pessac. Elle conduit plusieurs projets de R&D simultanément en collaboration avec ses clients ou ses partenaires.
Le projet Flycera a pour but de proposer une gamme d’actionneurs électriques, rotatifs et intelligents pour les gouvernes de commande de vol pour l’aviation légère, régionale et VTOL/drones. Ces actionneurs se substituent aux actionneurs linaires électro hydrauliques ou électriques classiquement utilisés en aviation commerciale. Par leur conception et leur utilisation, ils s’inscrivent dans les objectifs écologiques nationaux et dans la stratégie d’électrification des aéronefs de « France 2030 ».

Sartorius Stedim Aseptics
Avec un investissement total de 100 millions d’euros entre 2021 et 2025, Sartorius Stedim Aseptics mène des projets d’expansion et de modernisation de ses trois sites de production à Aubagne, Cergy et Lourdes.
L’extension du site haut-pyrénéen situé à Lourdes vise à développer les capacités de production des solutions de transfert aseptique utilisées lors de la fabrication de médicaments :

-par la construction d’une nouvelle salle blanche de 200 m2 (lieu de fabrication des fameux biosafe), dont une ligne de production supplémentaire et un atelier de montage ;

-la construction d’un bâtiment dédiée au stockage ; et la réhabilitation d’un bâtiment de 600 m2 proche du site pour renforcer le service de méthodes et de développement.
Elle contribue à renforcer les moyens de réponse pharmaceutiques aux grands défis de santé de demain.

Scierie Sanguinet
Entreprise emblématique du territoire crée en 1928 à Argelès-Gazost, cette scierie est la dernière scierie des Hautes-Pyrénées. Elle porte un projet stratégique ambitieux et restructurant qui vise à augmenter sa capacité de production de 50 % tout en diminuant son impact environnemental et en s’adaptant aux ressources locales tant dans les volumes que dans la qualité des bois du massif pyrénéen. L’installation d’une nouvelle ligne de production sur le site de Juillan et la rénovation de l’équipement existant bénéficieront de la mise en place de systèmes intégrant une part importante d’intelligence artificielle : l’analyse numérique des dimensions du bois permettra d’augmenter la
rapidité de production et d’optimiser le rendement du sciage.
Ces évolutions permettront de développer la diversification des dimensions de bois et de produits pour la construction et l’emballage fabriqués à partir de feuillus issus à 100% du massif Pyrénéen et de la région Occitanie.

UIMM Campus Aéro Adour
Situé sur le périmètre du Territoire d’industrie Lacq Pau Tarbes et animé par l’UIMM, ce projet est porté par un consortium rassemblant de grands acteurs de la décarbonation de la filière aéronautique (DAHER, SAFRAN HE et TARMAC), les acteurs de la formation aéronautique locale (le Pôle Formation Adour et l’Académie Industrielle HaPy – du CAP au diplôme d’ingénieurs), l’enseignement supérieur et la recherche (UTTOP et le CESI de Pau), des plateformes d’innovation (PRIMES Innovation) représentée par l’UTTOP, et des associations du territoire. La complémentarité et l’expertise de chacun permet de créer un Campus innovant au service de la décarbonation de l’aéronautique et de l’innovation de ce secteur industriel.
Cet écosystème répond aux problématiques de compétences sur les métiers de la filière aéronautique par des programmes d’attractivité avec des espaces immersifs et des événements, des programmes de formation dans des ateliers de productions dédiés, et des programmes de recherche sur les nouvelles technologies numériques pour optimiser les performances des aéronefs décarbonés : avion bas carbone, hélicoptère, aviation commerciale.
L’objectif est de couvrir les recrutements locaux soit 1500 recrutements tous les 18 mois jusqu’en 2035, donc, chaque année, d’accroître la formation de 250 alternants, de former 700 personnes et de sensibiliser 4000 personnes.

Gaz de ferme
Créée en septembre 2016 à Vic-en-Bigorre, Gaz de Ferme est à l’origine d’une innovation brevetée, le Carboséparateur. Cette technologie permet de séparer et d’épurer deux gaz constitutifs d’un mélange gazeux, en l’occurrence le méthane et le dioxyde de carbone au sein des exploitations agricoles et de les valoriser en biocarburant et en combustible injectable dans les réseaux.
L’objectif est de substituer le gaz renouvelable local au gaz fossile importé. Ce procédé de méthanisation présente des avantages :

-économiques : revenus complémentaires pour les exploitants agricoles, valorisant des intrants et produits en économie circulaire

-environnementaux : réduction des GES, de la pollution agricole, recyclage de déchets, source d’énergie durablement

-agronomiques : valorisation des cultures intermédiaires et d’effluents d’élevages, autonomie azotée et carbonée des agriculteurs.

MAB
C’est sur la complémentarité des trois entreprises Menuiseries Agencement de Bigorre, Métallerie Serrurerie de Bigorre et Charpente Toiture que repose ce projet de diversification portant sur l’industrialisation de constructions hors site. Parti de l’intérêt montré sur une première réalisation de maison démontable exposée au salon Bâtimat 2022, le projet de fabriquer des constructions hors site en matériaux écoresponsables prend forme.
Le projet est rendu envisageable sur le territoire grâce à l’acquisition de la friche industrielle Alstom, dont la grande surface (4000m2) et la hauteur de 8 mètres sous pont roulant sont parfaitement adaptées à la construction de 10 maisons en simultané : cette acquisition est facilitée par la Communauté d’agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées, par le Conseil départemental pour les accès et par l’État au titre du Fonds Recyclage foncier de l’État pour sa réhabilitation dans le respect de la transition énergétique.
Les investissements en machines de montage et assemblage, en moyens de manutention et levage permettront l’installation du process dès 2025.

Manufacture de joaillerie d’Occitanie
Entreprise du patrimoine vivant fondée en 1946, SERAL est réputée pour la fabrication à la main de médailles en plaqué or et argent, d’objet de piété et de statues de Notre Dame de Lourdes.
Rachetée en février 2023 alors qu’elle a été fortement impactée par la crise COVID, l’entreprise se donne pour objectif de dépasser le chiffre d’affaires de 2019. Il est alors nécessaire d’investir pour renouveler le parc des équipements de presse, machines de gravure, découpe et soudure laser, et d’automatiser certaines productions. A ce jour le chiffre d’affaires est rattrapé, 20 emplois ont été créés.
L’entreprise rebaptisée Manufacture de Joaillerie d’Occitanie porte de nouvelles ambitions de reprise d’ateliers à forte notoriété, de relocalisation, et de conquête de nouveaux marchés en forte croissance sur une filière en déficit important de production en France et dans les pays limitrophes, malgré une forte concurrence internationale notamment asiatique.

Société de Céramiques Techniques
Entreprise emblématique du territoire, SCT est depuis 1922 au cœur du métier des céramiques techniques pour applications industrielles.
Experte en solutions complexes de haute technologie, l’entreprise s’attache à moderniser ses équipements de l’activité industrie pour conserver son avantage concurrentiel sur le marché historique en croissance des équipements médicaux et les marchés diversifiés sur la connectique nucléaire civile, militaire et off-shore, les tubes RX pour des scanners médicaux, industriels, le marché des capteurs aéronautiques, les équipements pour des laboratoires de recherches. Elle cherche à élargir son offre technologique dans les secteurs de la défense et de la transition énergétique sur lesquels elle souhaite renforcer sa présence. Elle souhaite d’engager dans une démarche de décarbonation des process de production du site.

Ferropem
Le projet consiste au remplacement d’un brûleur à gaz existant sur le site de Pierrefitte-Nestalas, par un bouclier thermique électrique infrarouge.
La fabrication des ferroalliages est réalisée dans un four à arc électrique d’une puissance de 16 MW. Le métal en fusion (environ 1 500 °C) est récupéré dans des poches d’une contenance de 6 tonnes. Elles sont fabriquées sur site dans un atelier spécifique et sont constituées d’un revêtement intérieur de type béton réfractaire. Ce garnissage intérieur doit être refait tous les 10 jours environ.
À l’issue de sa réfection et afin d’accueillir le métal en fusion, la poche doit être «cuite» et mise en température selon un cycle bien défini de 69 heures pour atteindre les 1 000 °C.
Cette action de transition d’une technologie gaz vers un système électrique infrarouge de meilleur rendement et bas carbone s’inscrit dans une démarche globale d’amélioration énergétique et de réduction de l’empreinte carbone.
Le gain associé à cette transformation est de 100 tonnes de CO2/an, soit une baisse de 90 % des émissions de carbone fossile vis-à-vis de l’ancienne technologie.

Géovia
Située à Vic en Bigorre et accompagné par la Communauté de communes Adour Madiran, l’entreprise Géovia porte le projet de création de l’Ecopole du Val d’Adour, déchetterie professionnelle et plateforme de recyclage des déchets issus de travaux publics et du bâtiment, sur un territoire dépourvu d’installation similaire sur une zone de 20km au sud, 45km à l’ouest, à 60km au nord et à l’est de Vic-en-Bigorre.
Il comprend une unité de production et de valorisation des matériaux, une activité de vente de matériaux naturels et recyclés, la gestion des autres déchets revalorisables et déchets ultimes.
L’objectif est de diminuer l’impact environnemental lié aux déchets du BTP en évitant la création et le rejet de 3000t de CO2 par an. Il vise la création de 5 emplois.
Ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs du fonds vert Territoire d’industrie, et dans la dynamique de décarbonation et la stratégie d’écologie industrielle de ce territoire.