Le Député socialiste des Hautes-Pyrénées Denis Fégné n’a pas voté la censure du Gouvernement Bayrou : « négocier encore plutôt que censurer d’abord »

Communiqué de presse de Denis Fégné : « Après les avancées obtenues par le Parti socialiste au Gouvernement, Denis Fégné a décidé de ne pas voter la motion de censure ce jeudi 16 janvier. Cette décision ne signifie
pas qu’il accorde sa confiance à François Bayrou mais qu’elle a été prise en responsabilité, pour doter le pays d’un budget et continuer d’obtenir des victoires pourles Français.

La France a besoin d’un budget, c’est un acte de prévision et d’engagement. Si l’absence d’un budget pour 2025 devait se prolonger, cela aurait d’abord des conséquences défavorables sur les plus vulnérables, les plus petites entreprises et les petites collectivités. Cela aurait aussi des conséquences sur notre développement économique, sur la crédibilité de notre pays et affaiblirait encore davantage notre situation sur la scène internationale dans un contexte géopolitique des plus incertains.

Mais la France a besoin d’un budget juste, efficace économiquement et utile à la vie des gens.
Ainsi Denis Fégné n’avait-il pas hésité à sanctionner celui présenté par Michel Barnier qui était particulièrement injuste, récessif, détruisait de l’emploi et mettait essentiellement à contribution ceux qui n’ont que leurforce de travail pour vivre.

Depuis le 13 décembre et la nomination de François Bayrou à Matignon, le groupe parlementaire des Socialistes et apparentés a souhaité une négociation exigeante avec le gouvernement pour faire avancer le pays. Cette négociation ne signifie pas compromission.

Le député de la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées reste fidèle à ses valeurs de gauche en étant dans l’opposition. Une opposition constructive prenant en compte le contexte et le message envoyé lors des élections législatives de juillet dernier, une opposition constructive qui préfère dialoguer plutôt qu’appliquerla politique de la chaise vide.

Grâce à cette nouvelle méthode proposée par les socialistes, des victoires ont été obtenues dans le prochain budget de loi de finances et budget de loi de finances de la sécurité sociale.

Ainsi, il n’y aura pas de gel des pensions de retraite pour17 millions de retraités en 2025.
Il n’y aura pas non plus d’augmentation des taxes sur l’électricité ni de déremboursement des consultations chez le médecin, la sage-femme et pas d’aggravation du déremboursement des médicaments.

Grâce aux socialistes, il n’y aura pas de suppression de 4 000 postes dans l’éducation nationale mais plutôt 2 000 créations de postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap.

Le passage de un à trois jours de carences dans la fonction publique a été abandonné, les crédits du dispositif “Fonds vert” pour financer les projets de transition écologique des collectivités dépasseront ceux du budget de Michel Barnier, l’accession à la propriété sera facilitée y compris hors des grandes villes avec l’extension du prêt à taux zéro, le budget Outremer sera rehaussé…

Les discussions ont également permis de rouvrir le dossier de la réforme des retraites et le report de l’âge de départ à la retraite à 64 ans. Même dans le cas où syndicats et patronat ne trouveraient pas d’accord, les Socialistes ont obtenu que le Parlement ait, dans ce cas, le dernier mot.

Evidemment, cela reste insuffisant. Le budget qui sera présenté ne sera pas celui auquel Denis Fégné aspire : «On ne va pas se mentir, c’est le budget d’un gouvernement de droite.
Cependant, sans discussion et négociation exigeante de notre part, ces avancées n’auraient pas été obtenues. Aucune. Ce budget aurait été encore plus brutal. Je précise aussi que toutes les victoires obtenues serontfinancées parles ménages les plus riches et non les classes moyennes, la justice fiscale fait son chemin» détaille le Député de la 2e circonscription des Hautes-Pyrénées.

Denis Fégné veillera à ce que tous les engagements pris par François Bayrou soient mis en œuvre. Si des reculs étaient constatés, le vote de censure serait envisagé pour défendre les collectivités territoriales, les classes moyennes et les plus modestes, toutes celles et ceux qui en seraientles victimes. »