Ce mardi 19 Août, la Cérémonie commémorant la Libération de Lourdes s’est déroulée en 3 temps.
A 10h, dans la salle du Conseil de l’Hôtel de Ville, a eu lieu la présentation des portraits d’Henriette COLLONGUE et Reine BASTERRE, deux résistantes lourdaises par le Maire Thierry LAVIT accompagné du Conseiller chargé des Anciens combattants Jean-George CRABARIE en présence de la Sénatrice Maryse CARRERE, du Conseiller départemental Stéphane PEYRAS, des Présidents et membres d’associations patriotiques, des Porte-drapeaux et des représentants de l’Armée, de la Gendarmerie, de la Police nationale, de la Police municipale et des familles des Résistantes.
Les portraits de ces deux Résistantes lourdaises ont rejoint le mur d’hommage aux Résistantes lourdaises Radegonde CALLET et Alice CARRAZÉ. (Radegonde CALLET avait déjà été honorée par la précédente municipalité de Josette BOURDEU qui avait donné son nom à une Allée située à l’intersection de la rue du Docteur Bouriot et de la rue de l’Hôtel de Ville).
Reine BASTERRE, née à Bordeaux en 1897, s’installe à Lourdes en 1931 où elle tient un magasin d’objets de piété rue de la Grotte. Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, elle s’engage dans la Résistance, d’abord de façon indépendante, puis au sein de plusieurs réseaux dont Visigoths-Lorraine, Alliance et Bénédictine. Agent de liaison et de renseignement, elle ravitaille le maquis, participe à la transmission de courriers clandestins (son commerce servant de boîte postale pour des messages venus d’Alger) et œuvre aux côtés des FFI dans le secteur de Lourdes. Arrêtée par la Gestapo en juillet 1944, elle subit interrogatoires et détention avant d’être libérée sous surveillance. Après la Libération, elle intègre le comité de la Libération de Lourdes, mais choisit de se retirer de tout engagement politique dès la fin de l’année 1944. Elle reçoit un diplôme de remerciement des autorités américaines et s’éteint en 1979 à Talence, sans descendance connue.
Henriette COLLONGUE, née à Lourdes en 1916, s’engage très tôt dans la Résistance, suivant l’exemple de ses parents, eux-mêmes membres du réseau Andalousie. Sous le pseudonyme Sept, elle devient agent P1 des Forces Françaises Combattantes et des FFI. Agent de liaison, elle assure la transmission de courriers clandestins entre Tarbes, Pau, Toulouse et Lourdes, ainsi que dans les vallées d’Argelès-Gazost et de Pierrefitte-Nestalas. Elle participe aussi à l’hébergement du poste de commandement du réseau Claverie et reste active jusqu’en octobre 1944. Elle s’éteint à Lourdes en 1993.
A 10h30, au cimetière de Langelle, a eu lieu l’hommage traditionnel à Honoré AUZON (grand résistant lourdais qui reçut la capitulation des troupes allemandes dans notre ville), en présence comme chaque année d’un comité restreint, le Maire Thierry LAVIT et le Conseiller délégué aux Anciens combattants Georges CRABARIE, la Présidente locale du Souvenir Français Madeleine NAVARRO, la Vice-présidente Claudie TOUREILLE qui ont déposé une gerbe sur sa sépulture entourée par les Porte-drapeaux, suivi du Garde-à-vous, de la Sonnerie aux Morts et de la Marseille chantée avec ferveur par tous les présents.
Puis à 11h a eu lieu la Cérémonie officielle devant la Plaque commémorative de la façade de l’hôtel Best Western-Beauséjour, avenue de la Gare, là-même où le capitaine Honoré AUZON reçut la reddition des Allemands le 19 Août 1944, en présence de la Sous-préfète Aurore FRANCIUS SMITH, du Conseiller départemental Stéphane PEYRAS, du Maire Thierry LAVIT et des élus municipaux, des Présidents des Associations patriotiques locales et de leur Porte-drapeau, des représentants des Sapeurs-pompiers, de la Police nationale et de la Gendarmerie. A noter la présence d’un petit groupe d’enfants scouts qui a assisté volontairement et inopinément à la cérémonie.
Après la diffusion du Chant des Marais, Thierry LAVIT a retracé le parcours de vie exceptionnel d’Honoré AUZON, puis 2 gerbes ont été déposées par l’ANACR (Association Nationale des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance), le Maire et le Conseiller délégué aux Anciens combattants accompagné du Général Pierre LATANNE. Pour finir la sonnerie «aux Morts» a retenti, suivie d’une Minute de silence, puis de l’Hymne national tandis que s’élevaient dans le ciel les pigeons de l’Entente colombophile.
Les Autorités ont ensuite salué les Porte-drapeaux et les Présidents des Associations patriotiques, les élus et les invités.
Un vin d’honneur a été servi à l’Hôtel Beauséjour.
Annie MURATORE
