Tarbes : « Haro sur le frelon asiatique »

La lutte contre le frelon asiatique est une préoccupation de la mairie de Tarbes depuis plus de 10 ans.

Au cours de ces années elle a agi sur son territoire, avec en particulier des opérations annuelles de piégeage en sortie d’hivernage, puis des destructions de nids jusqu’en fin d’automne, et a suivi les avancées de la recherche dans la synthèse de la phéromone qui permettrait un piégeage permanent.

Elle a en parallèle fédéré des partenaires de l’ensemble du département au sein d’un Observatoire du Frelon Asiatique, l’OFA65, pour que la lutte contre cet hyménoptère soit collective, adaptée et efficiente.

Parmi ceux-ci, le Conseil Départemental, de nombreuses mairies et des professionnels comme les représentants des apiculteurs (Syndicat et GDSA), se sont engagés à ses côtés, et sont membres de l’Observatoire depuis sa création.

D’autres membres sont venus par la suite les rejoindre, syndicats de rivières, association agréée des piégeurs des Hautes-Pyrénées, enseignants de lycée agricole, autant de partenaires prêts à s’associer à cette dynamique dans la lutte contre le frelon asiatique.

Aujourd’hui, ce partage d’expériences et de connaissances a montré l’intérêt du travail collectif, à tel point que les membres de l’Observatoire ont décidé fin 2019 de l’élargir aux actions de lutte contre les espèces exotiques envahissantes, animales et végétales, considérées comme nuisibles pour la santé et l’environnement, le moustique tigre ou l’ambroisie par exemple.

La lutte contre le frelon asiatique y a toujours toute sa place, et comme chaque année la première action lancée est le piégeage des femelles après leur hivernage.

Cette année, compte tenu du contexte épidémique, nous avons dû renoncer à réunir les piégeurs volontaires les collectivités et les structures engagés dans le piégeage. Nous nous sommes réorganisés, les pièges sont en cours de distribution et nous restons en contact, par mails et échanges téléphoniques, avec tous les participants.

Nous réfléchissons à l’organisation de l’assemblée générale et du conseil d’administration, qui verront en 2021 le renouvellement d’une partie des membres, suite aux élections municipales puis départementales à venir, et l’arrivée de nouveaux membres, comme le Conservatoire Botanique ou le CPIE, avec lesquels nous avons dialogué à propos de l’ambroisie et du moustique tigre.

L’année 2020 n’a bien sûr pas facilité les échanges, et on voit que des observations faites sur le département l’été dernier ne lui sont pas parvenues. Pour autant, elles ne sont pas perdues, la diversité des membres de l’Observatoire et leurs spécificités sont autant d’atouts pour continuer à agir ensemble, et mettre en œuvre des actions concertées, efficaces, maîtrisées, dans le respect de l’environnement et la protection de la santé.