Histoire pour « les petits loups »

TIKI le chien ami de MICKEY le chat

« Mickey vous a déjà parlé de moi, et aujourd’hui c’est moi qui vient vous raconter un peu de ma vie de chien !

De lui vous savez tout, de moi vous ne savez pas grand chose, alors il faut absolument que nous fassions connaissance.

C’est ma maman « FARAH » qui est arrivée la première dans la famille. Moi j’y suis né et j’y ai grandi. Je suis un chien blanc et noir à poils longs, moitié « labrit » moitié « border ».

Evidemment comme tous les jeunes chiots, il paraît que j’ai fait pas mal de bêtises. J’ai toujours entendu dire : »c’est normal, il est jeune ».Donc à chaque fois, on me grondait,on m’expliquait ce que je ne devais pas faire,  je baissais les oreilles, j’écoutais en regardant droit dans les yeux, je ne bougeai surtout pas, mais….je recommençai souvent.

Quand on est petit on découvre plein de choses nouvelles ! Le froid, la pluie, le soleil, les orages, j’ai tout découvert, mais je me souviens du premier hiver ! Un jour je terminais  ma sieste, couché à l’intérieur de ma niche, encore à moitié endormi, un œil ouvert, un œil fermé, la tête tournée vers le jardin, je vois qu’il tombait du ciel  quelque chose que je ne connaissais pas, vite  je sors,  et j’essaie d’attraper ces petites plumes blanches, mais  il y en a tellement que c’est impossible, c’est quoi ??Je saute, je cours, j’aboie, je m’énerve,  mes maîtres rentrent à ce moment là , et ils ont beaucoup ri de me voir dans cet état, c’est de la neige Tiki !

Merci de me le dire, mais  c’est la première fois que j’en voie !

Jamais  personne dans cette famille ne s’est énervé après moi,  au contraire, tous  du plus petit au plus grand , avaient beaucoup de patience et d’amour!  et ça c’est merveilleux.

Pourtant,  j’en ai cassé des pots de fleurs, arraché des plantes au jardin, abimé des chaussures, et grignoté des pantoufles, d’ailleurs c’est ce que je préférais. Quand quelque chose manquait, ils venaient tous en premier regarder dans ma niche….j’aimais bien ramener chez moi !

Vous aussi vous en avez fait des sottises, mais quand on est petit tout est pardonné. Ensuite bien sûr, en grandissant, vous les enfants,  tout comme moi, il faut devenir plus sage, et tout s’arrange.

Dans la maison il y avait un bébé, et quand il faisait beau ma maîtresse le mettait dans sa poussette au jardin.

J’ai de suite senti que je pouvais être utile.

Je m’allongeais à côté des roues de la poussette, et je gardais le bébé.

S’il dormait, tout allait bien, je dormais aussi. S’il pleurait, alors j’aboyais, et la grand-mère du bébé qui était ma maîtresse aimait beaucoup que je l’avertisse, elle me félicitait toujours avec une caresse !

Ce que je préférais c’est quand elle préparait la bassine de linge pour aller l’étendre au jardin,  j’étais alors  très excité, je savais que j’allais pouvoir l’aider. Non, ce n’est pas moi qui étendait le linge, mais quand la bassine était vide et le linge sur le fil, c’était, moi, et toujours moi qui remontait la bassine vide dans ma gueule ! Rien de facile, je devais alors bien lever la tête pour ne pas cogner les marches de l’escalier, un sacré travail, mais j’y suis toujours arrivé.

Les enfants et leurs amis allaient souvent se promener à travers champs et ils m’amenaient toujours avec eux dans leurs balades.  Il y avait un mot magique pour moi,quand ils me disaient « Tiki on va à Ayzac ?? ,  là je devenais fou de joie,  le long du petit chemin à travers champs, il y avait un  ruisseau où je pouvais me baigner, j’adorais ça , mais quand je ressortais, tous s’écartaient de moi en criant pour ne pas être aspergés, mais il fallait bien que je me secoue ! 

Le long de ce chemin, j’avais remarqué une grande maison dont le portail était toujours fermé et nous passions devant tranquillement  jusqu’au  jour où de loin je vois que ce grand portail  est ouvert, une invitation à rentrer ! les enfants eux s’amusaient et couraient et ne faisaient plus  du tout attention à moi , alors comme je suis un petit peu curieux, je n’ai pas pû résister à l’envie de savoir ce qu’il y avait derrière ce portail,  et je suis rentré dans la cour prudemment…en avançant vers le fond, je vois des espèces de grands oiseaux sur deux pattes en train de picorer,   je commence à courir pour leur dire bonjour, et là,  ils partent dans tous les sens ; je ne comprends plus, je veux juste voir qui vous êtes!!! je n’ai jamais vu d’oiseaux comme vous chez mes maîtres – Et à ce moment là j’entends  que les enfants  appellent :Tiki reviens ! Tiki ! J’ai vite compris qu’il me fallait ressortir de cette cour le plus rapidement possible,ces oiseaux  étaient des poules, Je ne pouvais pas le savoir je n’en avais jamais vu avant,  alors  j’ai dû finir ma promenade tenu en laisse, je n’ai pas du tout aimé.

J’étais le seul animal dans la maison jusqu’à l’arrivée d’un  chat tigré, que tous appelaient Mickey ! Au début je n’ai pas fait trop attention à lui, il était petit, il dormait beaucoup, moi très occupé, chacun de nous menait sa vie dans la famille.  Puis au fur et à mesure que le temps à passé nous avons commencé à nous observer et à nous connaître. La première chose que j’ai dû mettre au point avec Mickey, c’était que ma gamelle personne n’y touche, même pas lui, et ça au bout  de deux, trois essais il a compris qu’il valait mieux ne pas insister, je ne l’ai pas mordu, je lui ai juste montré mes  crocs et j’ai grogné,   il a compris très vite ce qu’il ne fallait surtout pas faire!

Très souvent il était avec moi  dans le jardin , quand je rentrai dans la maison, il n’y avait aucun problème, lui sur le canapé, moi par terre devant la cheminée, chacun sa place.

Une fois je l’ai surpris en train d’essayer d’ouvrir la porte du buffet, je n’ai pas supporté, j’y suis allé, j’ai posé ma patte sur sa tête et j’ai aboyé, il ne pouvait plus bouger et notre maîtresse est arrivée et m’a félicité, ça ne se fait pas Mickey !

 La nuit, lui dormait  à l’intérieur de la maison, et moi dans ma niche. Une seule fois j’ai bien voulu lui faire une petite place avec moi, parce qu’ils  avaient tout simplement oublié de le faire rentrer pour la nuit.  C’était un peu étroit pour nous deux dans ma niche, mais en plus le lendemain  il a osé raconter  à ses amis chats  qu’il avait mal dormi parce que je ronflais !  La prochaine fois tu iras dormir chez tes copains ! S’ils ne sont pas là, tu pourras bien sûr venir dormir chez moi –

Une chose est certaine, les animaux et les humains peuvent  faire très bon ménage,  tout est une question d’amour entre tous, l’important est de savoir regarder,  observer,  écouter, et aimer ! »

Histoire pour « les petits loups » par une fidèle lectrice Christiane HILD