La Transhumance…au Château-fort !

« Dans le cadre du cycle de conférences et causeries « Appel d’Air » organisé au Château-fort/Musée Pyrénéen de Lourdes, Jean-Louis MASSOURE nous conviait ce jeudi 17 septembre à une conférence sur la transhumance aujourd’hui dans les hautes vallées du Gave.

Depuis des millénaires, la transhumance rythme la vie pastorale pyrénéenne. Mais quelle est aujourd’hui sa part dans l’activité valléenne ?

Rachel Suteau Conservatrice du Château Fort et du Musée Pyrénéen accueille ses invités en compagnie de Jean Francois Labourie Archiviste de la Ville

Jean-Louis MASSOURE s’est appuyé sur une étude qu’il a réalisée en 2019 et qui se veut une référence notamment chiffrée de l’ensemble du pastoralisme pyrénéen dans ses différentes facettes. Il avait réuni autour de lui Vincent PELLEGRY, Vice-président de la Commission syndicale du Barège et Denis LAPORTE, Président des Jeunes éleveurs.

Et au-delà de ces lieux voués au pastoralisme depuis des siècles avec recherche de pâturages en altitude par transhumance saisonnière, nos trois conférenciers ont tenté de montrer que ce métier évolue indubitablement dans sa pratique, qu’il a perdu bon nombre d’éleveurs même si paradoxalement le cheptel est en hausse.

Pour le reste, on notera que l’éleveur de nos contrées vit son métier comme par le passé en fonction des saisons…

L’hiver… il réside en bas, au village, dans sa bergerie/demeure, au printemps… sur ce qu’on appelle les zones intermédiaires dites « granges foraines » -granges à foin/ granges-étables- qui se situent en-dessous des zones à transhumance et enfin, en été, sur les estives où le cheptel séjourne selon les saisons, de mi-juin à mi-septembre / début octobre…

Beaucoup d’anecdotes, beaucoup de références à la terminologie du « parler patois » et beaucoup de questionnements par un public fortement intéressé…

Entre la présence de l’ours, le gardiennage ou la semi-liberté des troupeaux, la surveillance ou non par des patous, le défilé des randonneurs en certaines périodes, le véganisme… etc… bien des sujets furent abordés…

C’est sur une réflexion d’une personne qui assistait à cette conférence et qui voulait valoriser le travail de nos éleveurs en indiquant que ce labeur servait aussi à l’entretien de notre patrimoine naturel que Denis LAPORTE saisit cette incise pour signaler qu’il avait tendance à ne plus se considérer comme un éleveur mais comme un jardinier car bien des aides perçues le sont, entre autres, par rapport à la préservation et la sauvegarde de notre montagne…

Une évolution … ou une forme de résignation ?… »

J.A.