Lourdes : Cérémonie commémorative de la Journée nationale de la Résistance

Ce jeudi 27 mai à 12h, s’est déroulée devant la stèle du Général De Gaulle, la cérémonie commémorative de la Journée Nationale de la Résistance.

Elle a été présidée par le Sous-préfet Didier CARPONCIN, en présence du Maire Thierry LAVIT, du Conseiller municipal aux Anciens combattants Jean-Georges CRABARIE, des Porte-drapeaux et Présidents d’Associations patriotiques.

En ouverture de la cérémonie, Olivier de CLARENS Président du Comité Départemental de la Résistance a lu le discours sur la Résistance (voir ci-dessous) suivi de la lecture du message de Geneviève DARRIEUSSECQ Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées par le Sous-préfet. (voir ci-dessous)

Puis ont suivi les dépôts de gerbe par le Sous-préfet, le Maire, le Représentant local de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance Marcel SAPARA, la Présidente locale de l’association des Déportés Internés Résistants Patriotes, Carmen FONTAINE.

Après la sonnerie aux morts et la minute de silence, les Autorités ont chanté une vibrante Marseille.

M. Olivier de CLARENS Président du Comité Départemental de la Résistance

« Cette année comme l’an dernier, les cérémonies patriotiques sont perturbées par cet ennemi invisible qui nous livre une guerre dont les conséquences sont gênantes, désolantes, dramatiques : morts, séquelles physiques, dépression, chômage, endettement, faillites, pauvreté ! L’ennemi aveugle ne respecte que ses propres lois qui sont celles de la biologie, et pas celles des hommes qui apparaissent dérisoires dans cette lutte inégalitaire.

Comme hier, les faits et gestes de la Résistance peuvent nous éclairer dans le combat quotidien qui nous est imposé, l’esprit de la Résistance peut nous envoyer aujourd’hui un message qui commence par le refus de l’abdication, c’est à dire garder espoir dans les têtes, s’organiser dans le concret.

La connaissance du passé que nous célébrons aujourd’hui aide à supporter les vicissitudes du temps présent, l’histoire maîtrisée permet de garder foi en l’avenir. Citons un homme politique du XIXème, Guizot:  » C’est un désordre grave et un affaiblissement que l’oubli et le dédain de son passé”.

Souvenons-nous qu’en 1940, il fallait une certaine force de caractère pour dire non à l’Occupation et encore plus d’optimisme pour croire que la guerre pouvait être gagnée alors que la terrible défaite de juin avait plongé le pays dans le chaos, le renoncement, le changement brutal des institutions, la fin de la démocratie et ce qu’il ne faut jamais oublier, la collaboration, les dénonciations, l’indifférence, l’égoïsme. Tous les français n’étaient pas dans le même camp !

Résister c’est avoir de la patience, beaucoup de patience, car toutes les guerres sont longues, il faut tenir en situation difficile et se prémunir du danger qui rôde partout, il faut apprendre que la délivrance arrive en plusieurs étapes, Libération en août 1944 mais les armes ne se sont tues qu’en mai 1945 après 9 mois de combats qui n’étaient ni sporadiques ni d’arrière-garde où beaucoup de Résistants dans l’ombre sont devenus de vrais soldats, comme ceux du 1er Régiment de Bigorre partis pour des combats lointains.

Après les ravages de la guerre sur le territoire national, il faut remettre le pays debout, ce qu’avait si bien su faire le CNR dont le programme a permis de reconstruire l’économie sur des bases nouvelles. La mise en place de ce programme élaboré par des responsables issus de tous les horizons politiques qui ont travaillé ensemble, a apporté du bien être à des segments de population qui en avaient été un peu oubliés, il a initié des avancées sociales dont nous cueillons encore les fruits, même si certains sont menacés en ce moment. De tout mal sort un bien.

Comme à cette époque, le pays est sur l’interminable chemin vers la victoire grâce à la vaccination, au couvre-feu, au confinement mais il ne sera pas totalement libéré de cet ennemi biologique, il faut encore garder les geste-barrière, accepter que la situation sanitaire n’est pas figée. A nous, individus et collectivités, de faire les efforts nécessaires pour que la trêve devienne armistice; à nous de manifester un peu de courage, comme les Résistants d’autrefois qui en ont montré beaucoup, beaucoup plus que nous n’en avons besoin ! Les Résistants, hommes et femmes, nous servent d’exemple. »

Didier CARPONCIN, Sous-Préfet de l’Arrondissement d’Argelès-Gazost

Lecture du message de Mme Geneviève DARRIEUSSECQ, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants par M. Didier CARPONCIN, Sous-Préfet de l’Arrondissement d’Argelès- Gazost