Lourdes : Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Ce dimanche 25 avril à 11h30, devant la stèle du Général De Gaulle, s’est tenue la cérémonie commémorative de la « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation », présidée par le Sous-préfet d’Argelès-Gazost Didier CARPONCIN, en présence de la Députée Jeanine DUBIE, de la Sénatrice Maryse CARRERE, du Maire Thierry LAVIT, du Conseiller municipal délégué aux Anciens combattants Jean-Georges CRABARIE, du Directeur de l’Office national des Anciens combattants et Victimes de guerre Bruno MONTAGNOL, des Présidents des Associations patriotiques et des Porte-drapeaux.
 

La journée nationale du souvenir des victimes de la déportation honore la mémoire de tous les déportés sans distinction et rend hommage à leur sacrifice. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous, ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent, pour que tels faits ne se reproduisent plus.

La journée nationale du souvenir des victimes de la déportation se déroule chaque année le dernier dimanche d’Avril. Cette date a été retenue en raison de sa proximité avec la date anniversaire de la libération de la plupart des camps.

La commémoration a débuté par la lecture émouvante du message de l’ADIRP par Mme Carmen FONTAINE, Secrétaire de la section locale, puis le très bel l’Hymne des Marais (chant des Déportés) a retenti dans un fervent recueillement.

Tour à tour le Sous-préfet, le Maire et Carmen Fontaine ont déposé une gerbe, suivi de la sonnerie aux Morts, de la Minute de silence et de la Marseillaise.

Mme Carmen FONTAINE, Secrétaire de la section locale de l’ADIPR

Message pour la journée nationale du Souvenir des Victimes et des Héros de la Déportation – Dimanche 25 avril 2021


« 76 ans après le retour des derniers déportés libérés, le souvenir de la déportation demeure dans notre mémoire collective et ne doit pas s’effacer.
Ce que furent les camps d’extermination et de concentration nazis et l’horreur vécue par les millions d’êtres humains qui en furent victimes, n’est pas une simple page documentaire de l’histoire du XXe siècle. L’humanité y a été atteinte dans ce qu’elle a de plus sacré.


Des êtres humains étaient catégorisés en surhommes et sous-hommes, leurs vies jugées « dignes ou indignes d’être vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa conception raciste et eugéniste
du monde et l’a portée à son paroxysme dans l’univers concentrationnaire.
Des hommes, des femmes et des enfants ont été envoyés dans des centres d’extermination ou dans des camps de mort lente, par un système qui niait leur appartenance à l’espèce humaine et s’employait à leur faire perdre conscience de leur propre humanité.


Pourtant, dans les pires circonstances, beaucoup ont su résister à la terreur et à la déshumanisation par la force de l’esprit et la solidarité. Leur engagement et leur combat sont un exemple à suivre.
Il nous faut aujourd’hui encore résister à de nouvelles formes de fanatisme et de barbarie qui entendent promouvoir une vision raciste de l’humanité et détruire la liberté et la démocratie par la terreur.


De nouvelles menaces nous rappellent la communauté de destin qui unit l’humanité au-delà des différences culturelles, ethniques ou religieuses et des antagonismes idéologiques, politiques ou économiques.
Face à ces périls, l’espoir réside dans l’engagement de tous et en particulier des jeunes générations, à l’exemple des déportés, au service de la liberté et vers des formes nouvelles de résistance et de solidarité.


À tous les déportés, victimes des génocides ou de la répression, nous rendons aujourd’hui un hommage solennel, et nous saluons respectueusement leur mémoire. »


Ce message a été rédigé conjointement par :
– La Fédération Nationale des Déportés, Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP),
– La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD) et les Associations de mémoire des camps nazis,
– L’Union Nationale des Associations de Déportés Internés de la Résistance et Familles (UNADIF-FNDIR
)