Politique de gestion et de mise en valeur des cimetières de la ville de Lourdes

Ce vendredi 29 octobre à 16h30 en Mairie en préambule à sa conférence de presse relative à la gestion des cimetières, le Maire Thierry LAVIT, a tenu à présenter la législation actuelle qui impose un cadre contraint aux communes qui ont la charge de l’entretien et de l’administration de ces espaces dédiés au repos de nos défunts.

En effet, les cimetières sont des espaces très minéraux et l’on s’étonne parfois de l’apparition d’une végétalisation spontanée qui est quelquefois mal perçue par les usagers, d’autant que le climat affectif et la symbolique du lieu peuvent faire naître un sentiment d’abandon et de non considération.

Or, la loi n° 2014-110 du 6 février 2014, dite loi « LABBÉ », encadre l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national.

Cette législation vise à l’entretien des espaces verts, des voiries, des promenades et des forêts, ouverts au public et est entrée en vigueur le 1er janvier 2017.

A partir de cette date, les collectivités territoriales ne peuvent plus utiliser de pesticides pour l’entretien de tous les espaces verts y compris les cimetières et les terrains de sport qui représentent des espaces à contraintes pour leurs gestionnaires.

Dès lors l’adoption de la loi « Labbé » révolutionne la gestion des cimetières et en l’absence de méthode naturelle aussi efficace que celle utilisant les pesticides, il est difficile de convaincre la population qu’un entretien différencié est respectueux des défunts et certains peuvent avoir la tentation de penser que le pouvoirs publics laissent à l’abandon ces lieux de recueil et manquent, dès lors, de considération envers nos disparus.

Or il n’en est rien, et la ville de LOURDES, contrainte comme au demeurant toutes les autres  collectivités, s’est tournée vers des alternatives mécaniques pour la gestion de ses espaces.

Bien évidemment ces alternatives n’offrent pas le même rendu que l’usage des pesticides et peuvent engendrer parfois quelques acrimonies que d’aucuns aimeraient tisonner à un usage plutôt politique.

En résumé, depuis l’entrée en vigueur de la loi n°2014-110 c’est donc à un vrai changement qu’il faut se préparer à observer dans l’aménagement de nos 5 cimetières (Bon Pasteur, l’Egalité, Langelle, Anclades et Saux).

Du coup, Monsieur CAPERET, responsable du pôle opérationnel des Espaces communaux qui accompagnait le Maire de Lourdes lors de cette conférence précisa que la Ville engageait une réflexion sur le bitumage des allées principales de nos cimetières sur lesquelles circulent les véhicules et qui  permettrait  aussi aux handicapés de se déplacer plus aisément.

En ce qui concerne les allées secondaires qui aujourd’hui sont gravillonnées et donc très difficiles à entretenir sans pesticide on va procéder à un enherbement qui sera réalisé à titre expérimental sur deux allées du cimetière de Langelle dans le courant de novembre. En quelque sorte une végétalisation maîtrisée est engagée.

Reste que dans le cadre du plan « Avenir Lourdes » et dans la perspective de la mise en tourisme du parcours de Bernadette qui doit animer le haut de ville, monsieur Thierry LAVIT tint à souligner qu’on allait réserver sur cet espace dédié aux défunts des aménagements qualitatifs sur les stations les plus fréquentées par les touristes et les pèlerins. A savoir le caveau Soubirous au cimetière de l’Egalité et la tombe du Père capucin Giacomo qui se trouve au cimetière de Langelle…

Ajoutons que pour lutter contre le vandalisme qu’on constate sur l’ensemble des cimetières de notre hexagone, la Ville de Lourdes envisage également l’installation de vidéo protection complémentaire sur nos lieux de recueil sachant que ceux de l’Egalité et du Bon Pasteur en sont déjà équipés.

Monsieur MOURA responsable de l’État Civil qui accompagnait également le Maire dans cette conférence de presse ajouta qu’une procédure de reprise de concessions allait être entamée auprès des édifices funéraires à l’abandon ou qui n’ont pas fait l’objet d’un renouvellement de concession.

L’objectif étant double. D’une part, celui de récupérer des espaces qui ne sont pas honorés et, d’autre part, celui d’embellir et de recueillir des monuments en bon état qu’on pourra proposer aux usagers qui souhaiteraient les acquérir. Cette procédure de longue haleine (on parle de 3, 5 voire 10 ans…) sera lancée dès la fin de l’année.

En résumé, nos cimetières ne sont pas laissés à l’abandon mais la nouvelle législation sur la gestion des espaces communaux et sur l’usage restreint des produits phytosanitaires impose des contraintes aux communes et les obligent à se tourner vers des alternatives plus douces dans la gestion de ses espaces.

J.A.