Lourdes : « les coups de cœur de Karine »

La rubrique des « coups de cœur Karine » est une rencontre hebdomadaire sur le site de Lourdes Actu, proposée par la Médiathèque avec Karine Aristin Chargée de la culture.

Cette semaine elle vous propose « SARATOGA WOODS  » de Elisabeth Georges

SARATOGA WOODS

Editeur : Presses de la Cité

l’Auteur : Elisabeth Georges. Auteure américaine, née en 49 dans l’Ohio. Enseignante après des études universitaires, elle a conçu très jeune un indéfectible engouement envers l’écriture. Elle fait d’ailleurs partie des maîtres du roman policier de notre époque, privilégiant le style très britannique du « whodunit » (construction de l’intrigue autour d’un milieu feutré et raffiné, cher à Agatha Christie).

D’ailleurs, beaucoup de romans d’Elisabeth George se déroulent en Angleterre, en raison de la passion pour ce pays, qu ‘elle éprouve depuis un voyage scolaire effectué durant son adolescence. A noter qu’Elisabeth George a reçu plusieurs prix littéraires couronnant le succès de plusieurs de ses  ses ouvrages.

Le roman présenté ici « Saratoga Woods » est le premier opus d’une série intitulée « the Edge of nowhere ». 

L’histoire : 

La jeune Hannah Armstrong possède un don extraordinaire et néanmoins fort embarrassant : elle entend les pensées des gens à tel point que, pour aller au lycée, elle doit se munir d’un appareil auditif destiné à brouiller le capharnaüm de réflexions intérieures qui l’assaillent constamment.

Cette capacité scellera son destin, ainsi qu’à Laurel, sa mère. En effet, elle entend, un jour, son beau-père : Jeff Corrie, qui jusqu’ici exploitait son don pour arnaquer de pauvres gens, songer à l’homme qu’il a supprimé ? L’incident s’est, bien sûr, déroulé dans la plus évanescente subjectivité  mais tous deux savent le degré de dangerosité qu’ils représentent l’un pour l’autre : Hannah peut dénoncer son beau-père, qui, lui-même peut la faire taire à tout jamais.

Il faut donc fuir ! Hannah -qui devient Becca King-, et sa mère changent d’identité, et quittent San Diego. Becca sera séparée d’elle le temps de trouver un endroit sûr pour qu’elles puissent refaire leur vie. Pour l’heure , Becca va vivre sur Whidbey Island, dans l’état de Washington, épaulée par une amie d’enfance de sa mère : Carol Quinn. Le seul lien qui, désormais, va unir Becca à sa mère réside dans un téléphone portable prépayé pour quelques minutes de communication. L’appareil n’est à utiliser par Becca qu ‘en cas d’extrême urgence.

Ainsi, dès que l’avenir paraîtra plus serein et stable, Becca et Laurel se retrouveront sur l’île. Becca prend donc le ferry. Parvenue sur l’île, elle attends longtemps, sur le quai, sa planche de salut en la personne de Carol Quinn. Nul ne vient. Livrée à elle-même, Becca se rend, par ses propres moyens, au domicile de Carol. Là, sur place , la stupéfaction le dispute à l’horreur lorsque Becca apprend le décès soudain de Carol, survenu quelques heures auparavant, par infactus. Quant au mari de Carol, effondré, il n’a manifestement jamais entendu mentionner l’arrivée d’une pensionnaire .

Soucieuse de préserver son secret et celui de sa mère, Becca tait l’arrangement prévu entre Laurel et Carol et préfère téléphoner à sa mère. Ce terrible incident remet en question tous les plans. Mais la mère de Becca ne répond jamais au téléphone…

Ce qui m’a plu :

Elisabeth George va faire beaucoup d’heureux avec ce roman à plusieurs volets. En effet, l’intrigue et la trame de l’histoire sont littéralement passionnantes, comme sont sobres, l’écriture et la construction du texte.

Mais, qui plus est, les protagonistes, que l’on retrouvera au long des tomes 2 et 3, acquièrent au long du roman, une densité, une profondeur et une complexité, qui accroissent d’autant plus l’intérêt du lecteur à mesure que se déroule le récit.