Ce 13 février de 18h à 20h30 , au Palais des congrès (salle Sabatini) dans le cadre du Grand Débat national, a eu lieu une réunion publique intitulée « Mercredi, j’ai débat à Lourdes » sur les thèmes de la démocratie, la citoyenneté, l’organisation de l’Etat et des services publics.
Cette réunion était organisée par l’association « Rebâtir, Ensemble, le Meilleur pour Lourdes » (REMLOURDES), présidée par Marie-Agnès Staricky.
La réunion a débuté à 18h et s’est déroulé en trois temps :
– dans un premier temps : Marie-Agnès Staricky, organisatrice de la réunion, a précisé le cadre de celle-ci, rappelé la Charte qui règle les échanges entre les participants, et présenté un bref diagnostic sur la participation des Français aux différents scrutins au niveau national et au niveau local ;
– dans un second temps : travaux en groupes de 5 à 6 personnes par table, avec désignation d’un rapporteur pour chaque table, chargé de rédiger le compte rendu écrit des réflexions et réponses du groupe grâce au questionnaire type fourni sur le thème de la démocratie et la citoyenneté , les questions s’articulaient autour de trois grands axes : la vie institutionnelle et démocratique, la vie citoyenne, et l’immigration et l’intégration :
– et pour finir : exposé oral par chacun des rapporteurs d’une synthèse des échanges de sa table.
L’ambiance a été studieuse avec des participants de tous horizons, un membre des Gilets Jaunes était présent, des représentants de la fonction publique, du monde agricole, des retraités, des jeunes actifs, etc…
Madame Bourdeu, Maire de Lourdes, présente pendant 1h15 a montré l’exemple en n’hésitant pas à prendre place à une table pour participer à la discussion, un bel exemple de démocratie participative, où élus et citoyens peuvent échanger en bonne intelligence.
Au moment de la restitution, une ancienne élue MODEM Ginette Héry a pris à parti le représentant des Gilets Jaunes en l’invectivant de manière violente sur les actions du mouvement auquel il appartient.
Ce court incident terminé, les échanges ont pu se poursuivre sereinement jusqu’à la fin de la réunion.
La synthèse des échanges est à l’image de notre société surtout en ce qui concerne la partie « Immigration et intégration ».
Pourtant, certaines questions ont donné lieu à des pistes de réflexion très intéressantes. Ainsi, concernant le vote blanc, à l’unanimité les participants estiment que celui-ci doit être pris en compte. A la question comment, plusieurs idées ont été lancées : l’une consiste à dire qu’il faut, comme dans certaines sociétés ou organisations, atteindre un quorum, si celui-ci n’est pas atteint, l’élection est invalidée ; une autre plus radicale : si le vote blanc est majoritaire, l’élection est là-aussi purement et simplement invalidée. Par contre, contrairement, à ce qui figure aujourd’hui dans les projets de loi de révision des institutions, la majorité des participants est contre la réduction du nombre de parlementaires dans les trois chambres.
Toutefois, selon eux, il faut que les parlementaires soient plus proches de leur territoire et soient assidus aux séances. Idem pour la proportionnelle qui figure dans les projets, les participants sont majoritairement contre, selon eux, ce système risque d’installer une instabilité telle que la 4èmee République l’a connue ou encore ne favoriserait que certains partis. Si aux termes des différentes discussions, le nombre de parlementaires ne doit pas être revu, c’est la loi NOTRe qui doit être révisée (intercommunalité), et le découpage des régions.
A la question sur le cumul des mandats, celui-ci n’est pas gênant ce qui devrait être limité ce sont les indemnités correspondantes.
Concernant le sujet très actuel du référendum : les conditions du RIP doivent être revue afin d’en faciliter l’application. Par contre, autant le référendum local est plébiscité par les participants, ce n’est pas le cas du référendum au niveau national.
A la question sur les valeurs de la République et la citoyenneté, à l’unanimité aux termes des échanges, celles-ci sont du ressort de la famille (éducation), l’école (instruction civique et morale), retour du service militaire national, élargissement du service national universel et création d’un véritable service civique. La question sur les incivilités a aussi généré des réflexions intéressantes : remettre en place des organisations telles que les MJC pour les jeunes, créer des agora pour les rencontres, la répression par des travaux d’intérêt général ou citoyen, encore et toujours à la racine la famille et l’école pour une sensibilisation.
Enfin, concernant le troisième volet consacré à l’immigration et à l’intégration – sujet clivant s’il en est, les réponses ont été très variées voire à l’opposé. Du « la France doit rester une terre d’accueil » à « il y a trop d’étrangers, cela suffit », on a pu toutefois constater que tous les participants estiment que le problème doit être pris à sa source, c’est-à-dire qu’il faut aider les pays d’origine à régler leurs problèmes politiques et économiques.
La synthèse des réponses aux 34 questions et l’intégralité des échanges seront consultables sur le site www.granddebat.fr à la rubrique « contributions ».
A l’issue de cette réunion, Marie-Agnès Staricky, reste mitigée. En effet, si elle est satisfaite de la qualité des échanges et des propositions, elle est déçue par le nombre de participants. Un peu moins de quarante personnes, alors qu’il était proposé de faire entendre sa voix sur le thème de la démocratie et de la citoyenneté. En effet, à Lourdes ce sont quotidiennement des centaines de doléances qui sont publiées et largement commentées sur Internet ! Peut-être plus facile d’être derrière un écran que de réfléchir, proposer et échanger avec quelqu’un.
Synthèse-de-la-réunion-publique-du-13-février-2019-à-Lourdes