Ce jeudi 18 juillet à 18h, à l’espace artistique de la Médiathèque, a été donnée une conférence intitulée les « 75 portraits de Bernadette », en présence du Maire-adjoint aux Affaires cultuelles Madeleine Navarro et du Maire-adjoint à la Culture Marie-José Moulet.
Pour cette Conférence dans le cadre de « L’Année Bernadette 2019 », il aurait presque fallu pousser les murs de l’espace artistique de la Médiathèque pour un public Lourdais venu en nombre car très attaché à leur petite Bernadette et sachant également la qualité des Conférences données par Jean-François Labourie, Archiviste de la ville de Lourdes.
Cette conférence faisait également partie du cycle de conférences « Appel d’Air » programmé par le Château-fort/Musée Pyrénéen dans le cadre de sa participation à « L’année Bernadette 2019 ».
Après le discours de bienvenue de la Directrice artistique de la Médiathèque Karine Aristin et le discours de bienvenue et les explications sur le Cycle de conférences, expos, animations… au Château-fort par la Conservatrice Rachel Suteau, le Conférencier Jean-François Labourie a d’abord remercié son invité spécial Jacques Magendie un collectionneur des photos de l’époque et commencé sa conférence « marathon » qui ne s’est arrêtée que de 2h plus tard.
Il a d’abord expliqué ce qu’était un portrait fin XIXème siècle au temps de Bernadette. Avant tout une toile peinte réservée le plus souvent aux aristocrates ainsi que les miniatures-bijoux.
Puis il y a eu l’invention l’invention de la photographie de Daguerre, le daguerréotype. La photographie a supplanté alors le dessin ou la peinture. Ce daguerréotype permet en photo unique sur une plaque de verre et permet un portrait mais c’est un système encore très cher réservé à la bourgeoisie. D’autre part, il fallait beaucoup de lumière, donc être à l’extérieur et le temps de pose était conséquent.
Puis le système évolue avec une production de la photo carte de visite ou portrait-carte, ou un portrait carte-de-visite qui a favorisé « la massification » de la photo dont celles de Bernadette.
Ensuite Jean-François Labourie est revenu sur les différents portraits de Bernadette par des photographes professionnels qui devaient dans un premier temps demander la permission de la photographier au Curé Peyramale et dans un deuxième temps quand les Apparitions furent reconnues par l’Eglise à l’Evêque du diocèse.
Alors on dit que Bernadette Soubirous fut la première sainte photographiée de son vivant. Le Conférencier démontra que cela n’était pas tout à fait vrai.
Ensuite il expliqua ce que furent ses rapports avec les photographes. Bernadette n’était pas toujours ni très volontaire, ni très obéissante pour les poses demandées.
Il faut dire que ces derniers appréhendent le portrait de la visionnaire toujours dans le même sens. Ils voulaient que Bernadette lève la tête et que ses yeux rendent une situation d’extase comme face à l’Apparition. Et elle leur répondait invariablement qu’elle ne pouvait pas puisque la Dame n’était pas là.
Au final entre 75 et 80 photographies de Bernadette Soubirous furent faites entre 1861 et 1868 avant qu’elle ne quitte Lourdes pour Nevers et devenir religieuse. Ces photos furent vendues de 10 centimes à 1 franc. Ce qui lui faisait dire : » Eh bien je ne vaux pas cher ! »
Les photographes qui réalisèrent ces photographies de Bernadette sont : H. ANNET, Paul BERNARDOU, A.A. BILLARD-PERRIN, F. CAZENAVE, E. DAUBEZE, E. DROUILLARD, Paul DUFOUR, LORANS veuve, Jacques-Joseph PROVOST et Philippe VIRON.