Dans le cadre de son 50e anniversaire en 2017, le Parc National des Pyrénées a sollicité l’association La Maison de la Montagne pour réaliser un chantier de réhabilitation de petit patrimoine bâti sur le site des ruines pastorales du Liantran dans le val d’Azun.
Après une première étape réalisée en 2017 sur la toue de Cétira (voir photos ci-dessous) et une étude de chercheures du CNRS en 2018, les travaux reprendront sur les ruines du 17 juin au 12 juillet 2019.
Expérimentés depuis plusieurs années, le dispositif «Chantier Patrimoine et Insertion» répond à un double objectif : la revalorisation du patrimoine bâti traditionnel des communes pyrénéennes et un besoin d’accompagnement global des jeunes en difficultés d’insertion sociale et professionnelle.
Sur chaque chantier une équipe mixte est mobilisée via nos partenaires sociaux : des jeunes issus des quartiers prioritaires via le service de prévention de l’agglomération de Pau, des jeunes de la communauté des gens du voyage avec l’association Gajdé Voyageurs et des jeunes migrants primo-arrivants avec l’association Isard Cos.
Pour ces jeunes, participer à un projet de ce type c’est à la fois retrouver un rythme se remettre en marche vers la vie active, gagner en expérience professionnelle et être rémunéré, apprendre et se former aux métiers du bâtiment, s’ouvrir aux autres et vivre une expérience humaine forte.
Le partenariat de la Fédération Compagnonnique des métiers du Bâtiment de Lons apporte une importante plus-value technique avec la mobilisation d’un formateur-éducateur et un lien facilité vers l’entrée en formation pour ceux qui le souhaitent.
Au total dix jeunes travailleront sur la restauration des ruines du Liantran, du 17 juin au 12 juillet. Chaque semaine, une équipe de cinq personnes s’installera pendant trois jours en bivouac sur place.
Leur mission concerne : La reconstruction d’une cabane, d’une toue et d’un enclos : Au programme: maçonnerie en technique de pierre sèche, couverture végétalisée, menuiserie de petit mobilier, aménagement et valorisation du site, le tout sur les conseils du CAUE des Hautes-Pyrénées (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) et des archéologues-chercheures du CNRS de Toulouse.
Ces constructions témoignent des premières pratiques pastorales du site, ils représentent la richesse patrimoniale de la vallée, dans sa culture et son Histoire. Aujourd’hui le SIVOM de Labat-de-Bun souhaite remettre en valeur ses éléments patrimoniaux et les rendre accessibles à tous.
Une campagne de financement participatif a été lancée pour que chacune puisse soutenir ce projet de restauration du patrimoine pyrénéen. Informations ici :