Ce vendredi 6 décembre à 18h30, à la Médiathèque, a eu lieu le vernissage de l’expo « Sens cachés », en présence du Maire-adjoint à la Culture Marie-José Moulet (arrivée plus tard car un autre vernissage d’expo se déroulait au Palais des congrès), de la Conservatrice du Château-fort Rachel Suteau, de la Directrice-adjointe de la Médiathèque Karine Aristin, de la Présidente de l’association « Art et Culture » Christiane Fialex.
Cette exposition proposée du 7 au 27 décembre 2019 est le premier volet d’une collaboration initiée entre le le Château-fort/Musée pyrénéen, l’association « Art et culture » et l’Atelier municipal d’arts plastiques regroupant une quarantaine d’enfants.
Après une longue phase d’observation, certains objets anciens conservés dans les collections du Château-fort ont été dessinés et détournés graphiquement sous forme de jeux de mots et d’histoires humoristiques.
Les enfants se sont concentrés sur une curiosité : le sabot emblématique de la vallée de Bethmale, caractérisé par sa longue pointe. Durant longtemps, la tradition voulait qu’un fiancé en offre chaque année une paire à sa promise à l’approche de Noël. Et cette légende affirmait que « plus la pointe des sabots était longue, plus l’amour était grand ».
Le seul objet rapporté concrètement dans l’exposition est présenté tel un bijou sous sa cloche de verre et cerné d’une multitude de déclinaisons graphiques originales et colorées.
Le sabot revisité par les enfants témoigne de l’imagination débordante de la future mariée, de ses désirs de féminité et de son goût certain pour l’art, à commencer par sa passion pour Andy Warhol. Madame est devenue créative et le revendique au risque d’émousser « l’amour vainqueur » et de multiplier les disputes. Elle a en effet imaginé des sabots à talons aiguilles ce qui ne manque pas de provoquer l’hilarité de son mari. Une crise s’annonce…
L’acte II de cette histoire sera présenté au Château-fort et au Palais des congrès de Lourdes au mois de mars.
Remerciements et présentation de cette expo par Alain-Jacques Lévrier Mussat :
Sabots XXe siècle, hêtre, Vallée de Bethmale, Ariège
CHÂTEAU-FORT
Le sabot en bois de hêtre est léger et facile à tailler malgré sa dureté. Épais, il protège des chocs, du froid et de l’humidité. L’usage premier de ce type de chaussure est attribué aux Celtes. Les habitants de la vallée de Bethmale portaient des sabots à longues pointes courbées sur le devant et décorés d’un cœur formé par des clous. Une légende raconte que le soir de Noël, le fiancé offrait à sa fiancée une paire de sabot à longues pointes.