Thierry Lavit, tête de liste de « Lourdes plus qu’une ville » a tenu ce lundi matin 8 juin une conférence de presse.
Avant de parler de son programme et projets pour Lourdes, il s’en est pris à l’autre liste en présence qui dit faire l’union dans l’intérêt de Lourdes mais malheureusement avec un quatuor improbable Peretto-Vinualès-Lacoste-Omnès. Cette union d’intérêts personnels « contre valeurs et contre nature » est davantage une coalition qu’une union.
S’il s’agissait d’une vraie union pour « sauver » Lourdes, ils auraient dû faire, selon lui, appel à toutes les listes en présence au 1er tour (y compris celle de Josette Bourdeu et la sienne). Et finalement ce 2ème tour est une campagne à un tour qui oppose « un candidat contre une hydre à 4 têtes ».
Il a encore fustigé ses adversaires en précisant que Sylvain Peretto avait refusé de participer avec lui à un débat demandé par France 3.
Pour finir il a salué le Maire Josette Bourdeu pour son implication dans la gestion de la période de confinement.
Nous transcrivons dans sa totalité sa conférence :
« Quelques mots avant de commencer
Je tiens à remercier les Lourdaises et les Lourdais qui ont été nombreux à me témoigner leur soutien le 15 mars, je leur en suis très reconnaissant. Avec 29,91% des voix, vous nous avez portés en tête du premier tour, en choisissant une liste expérimentée, sans étiquette qui a misé sur l’intelligence collective.
J’ai une pensée émue et sincère pour celles et ceux et leur famille qui ont été touchés par le virus.
Je félicite également tous les acteurs du service public et privé sans oublier les agents communaux qui ont permis aux Lourdaises et aux Lourdais de vivre le mieux possible cette période inédite de confinement.
A ce titre, je salue Madame le Maire pour son implication dans la gestion de la période de confinement.
Dialogue et démocratie
Avant de poursuivre, je tiens à vous préciser que j’ai accepté l’invitation à un débat télévisé du second tour organisé par France 3 Occitanie le 24 juin à 14h, et diffusé le soir même à 18h.
Je m’étonne du refus catégorique de Monsieur Peretto de participer à un débat au motif, je cite, que :
« S’agissant du débat politique c’est plutôt une surenchère d’étalage de compétences et d’expériences sur un mode sur-joué souvent dans l’affrontement pour essayer d’affaiblir, de déstabiliser ».
Agir ainsi c’est instruire un véritable procès d’intention, une distorsion des faits et bien mal me connaître.
J’ai mené, en équipe, une campagne de proximité, digne, sincère et authentique.
Une campagne responsable dans le respect et la bienveillance de chacun des candidats, de leur équipe et de leur programme.
Je me suis attaché à défendre une équipe « Lourdes plus qu’une ville », des idées, des projets et des valeurs.
Pourquoi en serait-il autrement pour la campagne du second tour ?
Je regrette la décision de mon adversaire, c’est dommage et somme toute surprenant.
Priver les Lourdaises et les Lourdais d’un débat, d’un temps d’échange, c’est un peu leur confisquer l’élection, c’est une sorte de déni de la démocratie.
S’il ne peut y avoir d’échange, de dialogue entre deux candidats avant le scrutin, que devons-nous attendre de ces six prochaines années de gouvernance ?
Dédaigner ce temps fort que constitue le débat pour mettre en perspective les projets, les méthodes et la personnalité du candidat, c’est faire preuve me semble-t-il, de manque de respect et de transparence envers les électeurs, mais aussi de courage.
Second tour, nouvelle donne, nouvelles règles
« Après deux longs mois de gestation marqués par des marchandages, des accords ou retraits sous condition, des compromissions, des pleurs et des grincements de dents, est enfin née dans la souffrance, une véritable coalition contre valeurs et contre nature.
Je ne dis pas alliance, je ne dis pas fusion, je ne dis pas union : je dis coalition !
Par définition, une coalition n’est qu’une association momentanée pour faire face à une problématique d’ordre politique particulière.
Le « pacte de solidarité » de la coalition n’est rien d’autre qu’une OPA – certes autorisée par le Code électoral – mais qui n’en demeure pas moins regrettable et douteuse quant à son objectif réel.
Ce n’est pas une opération pour sauver Lourdes à tout prix.
Cette imposture électorale pourrait s’intituler la « Mairie à tout prix ».
Une réalité confirmée par le chef de file en personne qui le confesse. Je le cite :
« Nous sommes une équipe à 4 têtes et au final, il faut créer l’adhésion de nos électeurs et gagner Lourdes ».
Et oui au final, nous sommes donc bien loin des conditions de départ, loin de l’abnégation et de la prise de conscience collective post-Covid !
Une chose est sûre : ce second tour a été contaminé.
Non pas par un nouveau virus venu d’on ne sait où, mais par un virus bien connu depuis des millénaires : LE POUVOIR.
Comme je l’ai déclaré lors du reportage réalisé par France 3 Occitanie, s’il s’agissait d’un véritable pacte de solidarité, tous les candidats auraient été invités à participer au tour de table. J’aurais été invité tout comme la Maire sortante.
Aujourd’hui, c’est une campagne à un tour qui oppose 1 candidat contre 4 !
De contraintes en opportunités
Quand j’entends les différentes interventions du chef de la coalition et de ses compagnons, je suis surpris, pour ne pas dire étonné.
Il aura fallu le COVID-19 pour leur ouvrir les yeux, pour découvrir des évidences, de nouvelles priorités qui pourtant faisaient déjà partie intégrante de notre programme, compte tenu de la situation de la ville de Lourdes avant l’épidémie.
Effectivement, la situation déjà dégradée de la ville s’est empirée avec le COVID-19.
Pour ce qui nous concerne, nous n’avons pas attendu la crise économique, sociale et humaine pour articuler notre programme autour de la refondation des modèles économiques et de l’humain.
Nous étions donc déjà préparés.
En effet, nous proposions déjà :
> La consolidation des finances de la ville
Le plan du programme initial sera complété par les nouvelles possibilités qui s’offrent à nous grâce au concours du Département, de la Région, de l’Etat et l’Europe.
Ainsi, nous passerons de l’urgence à la relance en nous appuyant sur toute une batterie de mesures mises en place par ces institutions avec lesquelles il est indispensable de travailler main dans la main.
Je veux citer des outils tels que le fonds de soutien L’OCCAL ou le volet « 2Bis Occitanie » du plan d’urgence sanitaire, économique et solidaire ou encore le Pass’Rebond Occitanie.
Mais aujourd’hui, la situation de Lourdes est telle que malheureusement, tous ces plans institutionnels et fonds d’urgence ne suffiront pas.
C’est pourquoi, il faudra également agir au niveau des établissements bancaires pour leur demander purement et simplement une année blanche pour 2020.
C’est une demande forte que je porterai avec les Parlementaires et le Président du Conseil départemental.
Enfin, nous prendrons part à l’écriture d’un plan spécifique pour Lourdes dont l’élaboration commencera au lendemain de l’élection avec l’ensemble des partenaires.
Mais ne perdons pas de vue, que globalement, il y aura une grande problématique de financement à résoudre sur le bassin lourdais, autant pour les acteurs économiques privés que pour les collectivités locales qui seront également amputées de nombre significatif de recettes. En particulier à Lourdes, il faudra trouver les compensations et nous avons déjà des pistes de réflexion.
> Une nouvelle prospective de l’économie touristique
En prônant un retour à l’essence même de Lourdes, message politique, économique et spirituel puisque c’est également celui du Pape François pour la cité mariale.
Il est évident qu’il ne faut pas tout miser sur les marchés lointains, auparavant promus par l’ancien maire adjoint en charge du redressement économique et touristique et à la ville numérique entre 2014 et 2018. La vision ultra-mondialisée du tourisme a ses limites et la crise du Covid l’a prouvé.
Aujourd’hui, dans cette prospective de l’économie de la distanciation et des contraintes post-Covid, il faut reconquérir le marché national et le marché européen de proximité, c’est-à-dire les pays qui forment la couronne naturelle de Lourdes : la Belgique, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Angleterre, etc…;
> La promotion des circuits-courts, de l’économie sociale et solidaire
A ce sujet, je rappelle que nous avions déjà compris l’importance de placer la transition énergétique et écologique au cœur de toutes nos démarches de manière transversale. Si nous voulons que Lourdes s’inscrive dans un tourisme durable, il est important de nommer un adjoint en charge de la transition écologique et de l’Economie Sociale et Solidaire. Nous l’avions déjà annoncé.
> Et enfin les mobilités
La question du schéma de mobilité externe doit se poser, il faut transformer les contraintes en opportunités. Outre le train de nuit pour lequel j’ai déjà engagé des discussions bien avant le premier tour, il est indispensable pour l’économie de la ville de maintenir la ligne aérienne Orly- Tarbes-Lourdes.
Le schéma de mobilité interne est capital.
Nous avions évalué ces problématiques à l’aube du premier tour et nous sommes en capacité de poser des solutions opérationnelles dès maintenant.
Je peux d’ores et déjà vous annoncer :
– La prolongation de la gratuité des parkings de surface ;
– La gratuité de l’occupation de l’espace public pour l’extension de terrasses, bien sûr sous conditions de sécurité et d’équité ;
– Des aménagements financiers concernant les baux des Bancs de la Grotte.
Face à ces défis colossaux, cette hydre électorale à 4 têtes, cette mosaïque de nouveaux visages venus d’ailleurs, prétend être mieux armée pour les relever.
Pourtant, il y a encore quelques semaines, ils défendaient avec la même ardeur affichée, les intérêts de leur commune où ils résident toujours.
Ne soyez pas dupe ! A la première difficulté rencontrée, au premier coup de semonce, cette coalition volera en éclats, j’en fais le pari avec vous dès aujourd’hui.
Certains l’ont déjà montré par le passé, colistiers lors de campagnes précédentes, après quelques temps d’exercice, ils quittaient la majorité pour rejoindre l’opposition.
L’exercice du pouvoir est difficile, l’ignorer est une grossière erreur.
Panser et penser Lourdes de demain
Je suis personnellement convaincu que mon atout, si je dois n’en citer qu’un, c’est mon équipe. J’ai à mes côtés un véritable collectif motivé, compétent, engagé au nom et pour le compte de l’intérêt général.
Dès à présent, je sais pouvoir compter sur mon équipe, nous nous connaissons bien, nous savons travailler ensemble et avons appris avec humilité à nous remettre en question continuellement pour trouver des réponses aux questions.
« S’adapter aux circonstances, c’est posséder l’intelligence des situations. »
Autant d’éléments qui témoignent de notre faculté à nous adapter, chose indispensable pour faire face aux crises actuelles et futures.
Je n’aurais pas, comme le précise mon concurrent « moins d’un mois pour montrer une équipe unie ».
Nous le sommes déjà et nous vous l’avons prouvé.
Aujourd’hui, la clé pour sortir de la crise économique, sociale, politique et humaine qui frappe notre cité, c’est maximiser les possibles et être facilitateur dans la recherche de solutions pour assurer leur mise en œuvre rapidement.
La fameuse « union sacrée » dont je vous parle si souvent.
Mais attention, l’union sacrée ne doit pas se confondre avec une coalition intéressée, que ce soit dans son mode de fonctionnement, son capital humain ou encore son objectif.
Les infrastructures territoriales sont au cœur de la réponse et seront également au cœur de la relance.
Certains ont déjà agi en adressant, à différents acteurs, des messages d’alerte sur la situation locale pour leur demander un soutien fort afin de sauver la cité mariale.
C’est louable mais insuffisant.
Il faudra s’appuyer sur les infrastructures qui, ne l’oublions pas, déterminent nos choix politiques collectifs.
Il faudra également utiliser les leviers que sont les différentes mesures économiques et sociales et les différents plans et fonds cités précédemment.
En l’absence de traitement et de vaccin, nous entrons durablement dans une économie de la distanciation physique et nous n’avons pas d’autre choix que de la construire.
Pour cela, il est fondamental de repenser notre économie locale en l’articulant autour de 3 axes :
– l’innovation ;
– la prévention, la protection et la sécurisation – autrement appelé le « care » ;
– la promotion des circuits courts dans tous les domaines.
Si l’épidémie n’était que saisonnière et devait disparaître, tout cela, soyons-en persuadés, n’aura pas été inutile.
La survie de Lourdes dépend de notre adaptabilité. La réussite de notre rebond tient à deux conditions : la préparation et la résilience.
C’est faire correspondre au mieux le diagnostic avec les besoins et rétablir la confiance dans notre capacité collective à surmonter les crises.
Je renforcerai les relations entre acteurs publics et privés, le tout au service de l’intérêt général. Ainsi nous serons plus forts, plus solides, mieux préparés pour affronter les épreuves à venir.
Il existe des difficultés concrètes identifiables, mais les plus redoutables sont le laisser-aller et le laisser-faire : notre adversaire principal est l’inertie.
Une crise, des crises – un engagement, des compétences
Après la crise sanitaire que nous avons vécue et qui s’éloigne tout doucement, nous sommes frappés de plein fouet par une crise économique sans précédent, sans oublier les crises sociale et humaine qui en découleront.
Aussi, plus que jamais, mes propos concernant le mandat de maire sont d’actualité et ont tout leur sens.
- Mon seul parti, c’est Lourdes.
- Mon seul parti, c’est un engagement sincère.
- Mon seul parti, ce sont les valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité mais aussi la solidarité, l’équité, la transparence et l’éco-responsabilité.
- Mon seul parti, c’est l’action.
- Mon seul parti, c’est vous Lourdais.
Je l’ai dit et je le répète, je serai un maire à plein temps.
Il ne faut pas oublier que le maire de Lourdes n’est pas dépositaire d’un blanc-seing mais il est chargé d’une mission, celle de protéger la ville et ses habitants.
J’exercerai mes fonctions avec impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité, comme le prescrit l’article 2 de la Charte de l’élu local dans laquelle je m’inscris pleinement, de même que j’adhère aux 30 propositions d’Anticor.
J’en profite pour vous indiquer, qu’à ce jour, je suis le seul candidat à avoir signé la Charte pour le Label Ville européenne.
A ce sujet, je me permets de rappeler que le 21 avril 2015, Lourdes était la seule ville française (en même temps que Dresde en Allemagne) à recevoir le diplôme européen, une distinction qui fait partie du « prix de l’Europe ».
Une chose est sûre, nous devrons nous tourner vers l’Europe et compter sur elle pour accompagner notre renaissance.
Mon mandat, je m’y engage, sera guidé par des exigences car la tâche qui m’attend est immense : relancer l’économie, prendre soin de chacune et de chacun, relancer la vitalité démocratique et politique de Lourdes. Tout cela nécessite travail, courage et vérité pour lutter contre le mensonge, l’immobilisme et l’inefficacité.
La réussite des grands chantiers qu’il est indispensable de réaliser pour faire renaître la ville de Lourdes doit absolument passer par un retour à l’essentiel.
Lourdes doit changer de paradigme et revenir à son essence originelle, tout en faisant preuve d’innovation pour écrire une nouvelle page de son histoire.
Le maire et son équipe devront travailler en étroite collaboration avec tous : citoyens, agents communaux, associations, élus territoriaux, parlementaires, corps intermédiaires, chambres consulaires, Etat et Europe.
Pour conclure
Soyez-en assurés, je placerai toujours l’humain au cœur de toutes nos actions en associant les citoyens aux décisions.
Le maire de Lourdes devra être audacieux et déterminé pour garder le cap et faire en sorte que notre ville ne soit pas la laissée-pour-compte de la Grande Agglo. Je ne souhaite pas que Lourdes devienne un arrondissement de Tarbes.
Je reste fidèle aux électeurs, à mon équipe et à mon projet.
La remise en question et la réflexion collective sont moteurs de notre démarche municipale.
Autant d’atouts qui seront la clé pour repenser, relancer et redonner à Lourdes force et souveraineté.
Osons envisager le meilleur pour notre ville, car ne l’oublions pas Lourdes est bien plus qu’une ville.«
Thierry LAVIT, Tête de liste Lourdes, plus qu’une ville, Lourdes le 8 juin 2020.
Les questions réponses
Les listes
Y a-t-il eu des discussions, des tractations avec les autres listes ?
Le programme
Le programme a-t-il changé par rapport au 1er tour ?
La Grande Agglo
Irez-vous à la Grande Agglo ?
Si je suis battu…
Si vous êtes battu, resterez-vous dans l’opposition ?
Les prochaines dates
24 juin débat FR3
25 juin une manifestation originale et particulière au Palais des congrès
des conférences régulières thématiques.