« MON VÉLO A SES HUMEURS…….
Mon vélo me conduit selon ses humeurs vers des parcours de pleine campagne que je n’aurais jamais eu l’idée d’emprunter avec un véhicule motorisé..
Tantôt fidèle à son ordre de mission, tantôt rebelle à une destinée bien programmée, il peut donc, ce capricieux, se cabrer à mi parcours, refuser l’objectif planifié et partir en goguette vers une autre contrée… me donnant de la sorte le loisir de découvrir une autre petite vallée… un autre hameau … ou une autre rudesse de cheminement qu’il faut gaillardement appuyer de ses pédales pour ne pas rester calé, en souffrance, au milieu de la chaussée….
On débusque ainsi presque par inadvertance, au détour d’un méandre, à flanc de coteau, les hommes en plein labeur s’employant sous la chaleur aux travaux des champs… et plus loin, les coquettes entrées de villages qu’on rénove d’importance et qui font de nos Pyrénées des havres de paix et de verdure ainsi qu’un émerveillement pour les yeux, à qui se donne le temps de s’arrêter et d’observer le panorama….
On peut ainsi admirer au fil des cours d’eau des moulins plus ou moins bien restaurés… des écluses/vannes qui servaient à détourner une partie des flots… des « leytès » qui sont des sortes de niches à lait qui permettaient de conserver le précieux liquide juste après la traite… avant son transport vers les cités peuplées du bas de la vallée….
Et c’est donc en direction de Neuilh que, l’autre jour, je fus détourné de mon chemin par mon vélo qui me conduisit d’abord vers le joli village de Cheust… puis celui d’Ourdis qui fait cause commune avec Cotdoussan qui , de sa fière allure, trône là-haut, tout seul, et qui, en ce moment, est en plein travaux et se refait une beauté….
Je n’ai pas eu à regretter ce « déroutement » de direction tant il est agréable de découvrir nos monts et nos vallées… nos villages et nos contrées… et je me promets même de repartir sur ce circuit durant cet automne, quand, j’imagine, à cette époque-là… la nature sera en pleine maturité…«
J.A