« Petit périple d’une quarantaine de kilomètres (LOURDES… ANTALOS… JUSTOUS… CHEUST… GAZOST…) qui une fois de plus nous dévoile, belle banalité, que nos Pyrénées sont escarpées, que nos villages sont parfois haut perchés, mais que, indubitablement, notre région est belle et qu’il est plaisant parfois de s’arrêter chemin faisant, pour la regarder et la respecter.
En moins d’une vingtaine de clichés voici un succinct résumé de ce petit circuit réalisé en mode cyclotourisme d’une durée limitée à moins de 3 heures qui m’a permis, de temps à autres, de m’accorder une respiration sur les pentes abruptes, et de m’offrir ainsi l’opportunité de ramener quelques vues, bien sympathiques et sans un matos hyper performant de nos chères Pyrénées.
Ainsi je suis passé abruptement, en quelques lacets, de Saint Créac situé à environ 480 mètres d’altitude à Justous qui lui se dresse à 860 mètres !…
Panorama admirable à contempler… tandis que vous laissez rapidement derrière vous la cité mariale pour entrer dans cette nature que vous pensez sauvage alors qu’elle est magnifiquement entretenues par nos paysans qui, même sur les pentes les plus raides, la peignent grâce aux travaux des champs en nuances subtiles d’une rare méticulosité et en font des tableaux agraires d’une immense beauté…
Puis on dévale vers Juncalas par une route barrée depuis déjà deux ans pour un petit effondrement qu’on se refuse de réparer par manque de monnaie et… Dame nature en profite pour reprendre ses droits et envahir peu à peu par les bas-côtés d’abord le mitan du chemin qui mène au village.
Si les feuilles amassées qui jonchent le sol donnent de la belle couleur au décor elles se révèlent mortelles à qui les aborde à « fond la caisse »…
Vous avez compris… la prudence est de mise… quand on prend la pente qui mène au village de Juncalas situé tout en bas…
Puis ensuite on aborde l’autre versant… juste en face… qui se révèle moins escarpé que le début de ma randonnée par une large route qui vous conduit jusqu’à Gazost…
Là… on se dit que ce beau village a su tirer son épingle du jeu car je n’irais pas jusqu’à dire que cette départementale est une belle avenue… qui nous hisse jusqu’au centre de cette petite bourgade… mais je ne pourrais m’empêcher de penser que bien des bourgs similaires aimeraient pouvoir bénéficier d’un accès aussi large… et roulant !…
Remarquez, qu’au bout du bout, l’enjeu en vaut la chandelle et que Gazost mérite ces « Champs Elysées » tant ce village est agréable à voir… d’autant que mine de rien… il fut, lui aussi, frappé lors des crues, par un gros éboulement qui l’isola un peu du reste du monde…
Le temps me manqua pour poursuivre au-delà vers ce qu’on appelle la “Scierie”…qui est le bout du bout… la limite extrême … jusqu’où on peut aller dans cette vallée…
Retour… en pente douce… vers Lourdes… chevelure au vent débordant de mon casque et joie de se laisser griser par une certaine vitesse que ce chemin pouvait généreusement m’accorder puisque on nous avait épargnés de gravillons assassins… qu’on semble jeter n’importe où… en été, histoire semble-t-il, de nous faire déraper !… »
J.A.