Droit de réponse de Marie-Christine Steckel-Assouère

« Je me doute que je ne trouverai jamais en vous un soutien ou même une neutralité quelconque par le simple fait que je siège dans l’opposition mais cela ne vous autorise pas à publier sur Lourdes Actu – le 19 décembre 2020 – des propos déplacés à mon encontre dans l’article intitulé « Lourdes : Conseil municipal : Y a t-il un pilote dans l’avion ? ».
Contrairement à ce que vous écrivez de manière anonyme ou laissez écrire imprudemment :


1) Le débat de politique générale devait avoir lieu, en droit, mais aussi en fait. L’article L. 2121-19 du
Code général des collectivités territoriales impose un débat annuel et, donc, ici avant le 31 décembre 2020. Les
Lourdais en ont été privés ! Pourquoi ? Pour vous, c’est normal et c’est moi la perturbatrice. Or, il appartient aux électeurs d’apprécier si la loi a été respectée et si les Lourdais ont été privés d’une information majeure sur les orientations politiques du mandat.


2) Ce débat devait figurer à l’ordre du jour et je protestais légitimement contre son omission de la séance
conformément aux articles 19 et 20 du règlement intérieur du conseil municipal de Lourdes. Il n’avait pas
été convenu qu’il aurait lieu en même temps que le débat d’orientation budgétaire et nous voulions, au contraire, dissocier les deux débats. L’audition de l’enregistrement de la séance du Conseil Municipal du 30 novembre 2020 (si l’on se réfère à la version intégrale et non à celle, découpée, publiée sur You Tube) montre sans équivoque que nous n’avons jamais accepté le report du débat au delà du 31 décembre 2020. Monsieur le
Maire répond d’ailleurs clairement « le débat vous l’aurez avant ». Je conteste donc le plus formellement vos allégations sur ce sujet. Il est tout à fait scandaleux de tromper les Lourdais en usant de tels procédés !


3) Comparaison n’est pas raison ! Il n’est pas possible de comparer les situations tarbaises à celle que j’ai
subie. En effet, à Tarbes et à la Communauté d’agglomération, le Maire/Président a refusé de redonner la parole à des personnes qui l’avaient insulté. Ici, nous sommes aux antipodes ! Le Maire m’a interdit de prendre la parole. J’ai été privée du droit de m’exprimer malgré l’absence d’attaque personnelle et de trouble à l’ordre public.


4) Le 19 décembre 2020, vous aviez mis en ligne la séquence vidéo du Conseil municipal du 30 novembre 2020 durant laquelle j’échange avec Monsieur le Maire sur le débat de politique générale. Comment pouvez-vous posséder cet extrait ? La ville de Lourdes a, en effet, mis en ligne deux vidéos sur You Tube en guise de retransmission du conseil municipal du 30 novembre 2020 l’une de 2h13 et 43 secondes et l’autre de 48 minutes et 51 secondes. Or, l’extrait que vous avez diffusé est absent de ces vidéos ! Dernière question, pourquoi avez-vous depuis remplacé cette séquence vidéo par une simple audio avec une image figée ?


5) Enfin je relève que vous n’avez pas hésité à m’attaquer personnellement de manière ironique. Sur la « grande agglo », mon comportement serait incohérent. Votre avis reflète l’absence totale de réflexion sur ce sujet et je vais donc vous expliquer mon positionnement. J’ai, en 2015, lutté contre la Loi NOTRe car elle risquait de créer un déséquilibre entre le rural et l’urbain. Or, le Président de la Communauté d’agglomération a réussi à préserver ledit équilibre grâce au Pacte fiscal et financier, aux trois pôles et au fonds d’aide aux communes. D’ailleurs, cette agglomération qui était tant décriée par de nombreux élus de tous bords fait aujourd’hui consensus. Pour le reste, je sais que les connaissances professionnelles ne font pas tout mais ça peut aider. À cet égard, il n’est pas inutile de rappeler qu’il vaut mieux faire l’effort d’en acquérir quelques unes avant de se lancer dans une activité à laquelle on n’a pas été formé.


6) Sur le FPIC, vos propos sont erronés et mensongers comme l’atteste l’article de 2016 http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article13001. J’écrivais exactement « Quand on va avoir ce FPIC pour la grande agglomération, les communes et les anciennes communautés de communes qui étaient bénéficiaires vont avoir une part du gâteau plus grosse et celles qui étaient contributrices vont avoir certes une part de gâteau mais pas aussi fortes que les autres. Elle sera réduite ».


7) Sur la fiscalité locale, votre analyse est incomplète : si vous souhaitez être objectif et logique, il ne faut pas se limiter à une taxe. Avec le Pacte fiscal, il y a un lissage des taux entre les communes : ceux qui étaient très élevés – comme pour Lourdes – baissent tandis que ceux qui étaient très bas augmentent. Enfin, la compétence scolaire n’a pas été communautarisée… Il convient donc de rajouter le coût de son fonctionnement.


Sachant, malheureusement, que tout ce que nous ferons avec mes colistiers sera toujours critiqué, je vous serais cependant gré de respecter, à l’avenir les limites fixées à la liberté d’expression par la loi en ne diffusant plus d’informations erronées, ni de commentaires portant atteinte à mon honneur et à ma considération. »