Vœux aux Hauts-Pyrénéens et à la Presse et Bilan de son activité parlementaire de la Sénatrice Maryse CARRERE

Ce samedi 29 janvier à 15h à sa permanence de Tarbes, la Sénatrice des Hautes-Pyrénées Maryse CARRERE a présenté ses Vœux aux à Hauts-Pyrénéens et à la Presse et a fait le bilan 2020 de son activité parlementaire.

« Cette année 2020 a été hors norme, bien entendu du fait de la pandémie qui a nui à mon travail sur le terrain car je vais au contact de mes concitoyens à travers les fêtes locales, les cérémonies, les événements sportifs et culturels, les réunions et les rencontres qui me permettaient d’être avec les habitants du département chaque semaine. »

Mais son travail législatif, lui, a continué avec intensité et d’autre part elle a annoncé qu’elle avait été nommée Vice-Présidente de la Commission des Lois, Rapporteur du projet de loi sur la protection des mineurs, Présidente du Groupe d’amitiés France Pays Andins (entre les parlements) et membre des groupes d’étude sur le développement économique de la Montagne et sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs (Tour de France, JO 2024…) et n’oublions pas enfin qu’elle est Présidente de son Groupe RDSE (Rassemblement Démocratique et Social Européen).

Mais évidemment pour cette année 2020 l’activité législative a été aussi focalisée sur la gestion de la crise.

Notre Journal en ligne remercie Maryse CARRERE pour ses Vœux et tient à noter combien elle facilite et respecte le travail de nos correspondants.

LES VOEUX :

« Je souhaite présenter aux Haut-Pyrénéens tous mes vœux de bonheur, de fraternité et de sérénité, et les encourager, hélas, à faire preuve une fois de plus de patience. L’année dernière a été particulièrement difficile, et j’espère que 2021 nous offrira l’occasion, à un moment donné, d’entrevoir la sortie du tunnel. Personnellement, après deux années de terrain aux côtés des maires et de mes concitoyens, l’année 2020 a été compliquée et j’essaie de maintenir ce lien malgré l’annulation des cérémonies, des réunions et des rencontres qui me permettaient d’être avec les habitants du département chaque semaine. J’ai quand-même réussi l’année dernière à rencontrer quasiment tous les nouveaux maires, et j’ai pu me rendre compte combien leur tâche, comme celle des « anciens », pouvait être ardue et combien ils s’étaient immédiatement mis au travail pour aider leurs populations et sécuriser au maximum leurs collectivités. Je leur dis bravo.

Je souhaiterais présenter ensuite des vœux de responsabilité collective et de courage face aux défis qui nous attendent. Particulièrement attachée à nos valeurs républicaines, j’espère que nous ne les oublierons pas car elles font pour moi notre grandeur et sont la garantie de nos libertés.

Enfin, je souhaite évidemment à tous mes concitoyens la meilleure santé possible, et l’accomplissement des choses qui leur tiennent à cœur.

2020, UNE ANNEE HORS NORME

a) Parcours personnel

En 2020, j’ai souhaité rester à la commission des Lois, certes très technique mais au cœur de l’examen législatif, et j’en suis devenue vice-présidente. Je suis également devenue vice-présidente de mon groupe parlementaire, le Rassemblement Démocratique Social et Européen (RDSE). J’ai continué mes travaux au sein de différentes missions d’enquête, de contrôle du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire, et je suis devenue présidente du groupe d’amitiés (entre les parlements) avec les pays andins. Enfin, je suis toujours membre des groupes d’étude sur le développement économique de la montagne et sur les pratiques sportives et les grands événements sportifs (Tour de France, JO 2024…).

b) Statistiques personnelles

En trois ans, j’ai déposé ou cosigné 1505 amendements afin de défendre les intérêts de mon territoire, et plus généralement des Français. J’ai cosigné plus de 27 propositions de loi, je suis intervenue en commission ou dans l’hémicycle environ 422 fois, j’ai adressé plus de 20 questions écrites (QE) et posé plus d’une dizaine de questions d’actualité (QAG) ou orales (QO) au gouvernement. Toute cette activité consiste à défendre les intérêts des Français, faire remonter des problèmes du terrain et améliorer la loi avant sa promulgation.

c) Activité législative de gestion de la crise

Durant l’année 2020, je suis intervenue et j’ai suivi tous les textes (au nombre de 5 aujourd’hui) instaurant d’abord l’état d’urgence, puis le prorogeant, afin de permettre au gouvernement de prendre rapidement des mesures pour lutter contre l’épidémie de Covid 19. J’ai également participé à l’examen des projets de loi de finances rectificative, afin d’intégrer les dispositifs d’accompagnement économique dans le budget du pays.

Le Sénat a également maintenu la pression pour voter des lois permettant la sécurisation et l’organisation de la continuité institutionnelle et démocratique, en permettant aux nouveaux conseils municipaux d’être mis en place dès le mois de mai 2020 et la tenue du second tour des élections municipales en juin, car cela commençait à provoquer des problèmes de fonctionnement au sein des collectivités locales.

Egalement, j’ai participé à la mission de contrôle du gouvernement durant la gestion de la crise. Nous auditionnions les ministres et de hauts fonctionnaires afin d’être tenus informés sur la gestion et les conséquences de la crise par les pouvoirs publics. Le rythme était soutenu, et le souci de n’oublier personne et de protéger au maximum était au cœur de notre travail.

d) Dossiers de terrain

En parallèle, plusieurs Comités de pilotage ont été mis en place dans notre département, auxquels je participais et participe encore. Le Préfet a tenu à nous associer à la gestion de la crise au travers de visioconférences et de conférences téléphoniques avec les principaux acteurs socio-économiques et sanitaires du département. Cela nous permet de faire remonter des problématiques très locales, et d’adapter notre stratégie de lutte.

Un de nos importants dossiers était la relance économique de Lourdes, pilotée par le Préfet, où nous avons réussi à obtenir un plan de soutien spécifique de la part du gouvernement, grâce notamment à l’activité tenace du maire et de la députée Jeanine Dubié. C’était et c’est toujours un travail collectif départemental, où chaque collectivité a tenu à jouer un rôle déterminant.

D’autres dossiers m’ont tenu à cœur, et je suis intervenue au Sénat et auprès du gouvernement pour défendre les saisonniers, le thermalisme, les commerces indépendants et les entreprises locales. Avec 57 autres sénateurs, avant Noël, nous avons lancé un appel au Président de la République pour demander la réouverture des remontées mécaniques dans nos stations de ski. Sans succès, nous avons défendu la nécessité d’un plan d’aide spécifique important pour soutenir nos stations et toute l’économie et les emplois qui en dépendent. La semaine dernière, avec ma collègue Viviane Artigalas et 7 autres sénateurs de territoire de montagne, nous étions reçus à l’Elysée par les conseillers du Président. Apprenant que les remontées mécaniques ne seraient toujours pas ouvertes, nous avons réclamé un vrai « Plan Marshall » pour aider nos stations.

Actualité législative

En 2021, plusieurs textes ont été votés et je suis intervenue lors de l’examen de plusieurs d’entre eux. Nous avons voté la prorogation, pour la 5ème fois, de l’état d’urgence sanitaire. Nous allons bientôt examiner la proposition de loi de sécurité globale, qui fait polémique et qui est un texte sensible.  Viendra également le projet de loi visant à garantir la prééminence des lois de la République, qui provoque des questions dans le monde associatif mais dont le message me paraît important.

Un autre texte encore a été récemment examiné au Sénat et se trouve désormais à l’Assemblée nationale : celui du report des élections départementales et régionales. Le Sénat a souhaité qu’elles ne se tiennent non pas dans un an mais au mois de juin, avec une clause de revoyure modifiée par les sénateurs au 1er avril qui nous permettra de voir comment nous pourrons organiser la tenue du scrutin en garantissant la sécurité sanitaire de nos concitoyens. La continuité institutionnelle de notre pays est un impératif démocratique que nous devons défendre. Un amendement du Sénat a autorisé aux votants d’être détenteurs de deux procurations, ce qui pourrait réduire la fréquentation des bureaux de vote et permettre à plus de personnes fragiles de voter. Le gouvernement n’y est pas favorable, j’espère que cette mesure sera maintenue. Comme celle introduite par un de mes amendements qui vise à faire prendre en charge une campagne d’information du public sur les compétences du département et de la région, pour que les citoyens puissent aller voter en sachant l’importance de ces collectivités et du rôle de leurs représentants en leur sein.

D’autres textes importants seront examinés dans les prochaines semaines, dont le projet de loi sur la bioéthique qui est un texte aussi technique que passionnant, porteur d’avancées sociales mais aussi de sujets scientifiques très complexes.

Enfin, je conclurai sur une proposition de loi que le Sénat a récemment votée, la proposition de loi visant à protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels portée par ma collègue Annick Billon. J’ai été touchée par la polémique qui a suivi l’adoption de ce texte voté à l’unanimité par les sénateurs et qui a prétendu que nous avions fixé l’âge du consentement sexuel, voire de la majorité sexuelle (qui n’a d’ailleurs jamais existé en droit français), à 13 ans ! Or, ce texte est une loi de durcissement des sanctions à l’encontre des adultes qui auraient ce type de rapports avec des mineurs, qui les protège davantage, et ma collègue a été victime d’attaques personnelles parfaitement injustes et déplacées. Heureusement, plusieurs journaux ont rétabli la vérité sur ce texte, et je m’étonne encore que certains journalistes et professionnels du droit se soient engouffrés dans cette polémique infondée. Le rôle d’élu n’est pas facile, et les réseaux sociaux n’ont pas aidé. Mais c’est un rôle que je vis avec passion, car je suis convaincue de son utilité pour l’intérêt de tous et ce ne sont pas ces polémiques aussi injustes que rapides qui m’en dissuaderont.

Je vous remercie pour votre présence cet après-midi, et je présente à nouveau à tous les Haut-Pyrénéens mes vœux de santé, de bonheur et d’accomplissement, sachant que nous pourrons continuer à compter les uns sur les autres car la Bigorre est une terre de solidarité, de courage et de persévérance. Cela nous sera d’autant plus utile que, comme il m’a été confirmé en réunion avec le Premier ministre et le ministre de la Santé jeudi après-midi, à laquelle je représentais mon président de groupe parlementaire avec le président Gérard Larcher et les présidents des groupes du Sénat, les jours à venir vont être une fois de plus difficiles. Espérons que grâce à la stratégie de vaccination et les efforts de tous, cette crise sera enfin définitivement derrière nous. »