Lourdes : Cérémonie commémorative de la Journée Nationale de l’Appel du 18 Juin 1940

Ce vendredi 18 Juin à 11h, au square Charles De Gaulle a eu lieu la cérémonie marquant le 81ème anniversaire de l’Appel historique du 18 juin 1940, présidée par Didier CARPONCIN, Sous-préfet d’Argelès-Gazost en présence de Thierry LAVIT, Maire de Lourdes, de Jean-Georges CRABARIE Conseiller municipal délégué aux Anciens combattants, de José MARTHE, Conseiller départemental de Lourdes 1, Président du Cercle Gaulliste Lourdais, de Bruno MONTAGNOL, Directeur départemental de l’ONAC, des Porte-drapeaux et des Présidents des Associations patriotiques. La Députée Jeanine DUBIE et les Sénatrices Viviane ARTIGALAS et Maryse CARRERE s’étaient excusées. Adeline AYELA, Conseillère départementale de Lourdes 1, Josette BOURDEU Conseillère départementale de Lourdes 2, Vice-présidente du Conseil départemental, Bruno VINUALES Conseiller départemental de Lourdes 2 étaient également présents mais plus en retrait.

Après la diffusion de l’appel du 18 juin 1940 (voir ci-dessous), et du Chant des Partisans, le Sous-préfet a donné lecture du message de Geneviève DARRIEUSSECQ Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées. (voir ci-dessous)

Allocution de l’appel du 18 Juin 1940 du Général De Gaulle

Lecture du Message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées lu par Didier CARPONCIN Sous-Préfet de l’arrondissement d’Argelès-Gazost

« Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. Demain comme aujourd’hui, je parlerai à la radio de Londres. »
« Ce 18 juin 1940, sur les ondes de la BBC, les mots irrévocables sont prononcés. Un officier inconnu du grand public, en rupture de ban, ancien membre du gouvernement, sans arme ni troupe, sans bagage ni logistique, démuni de tout mais fort d’une irréductible foi dans le destin de la France, conclut son appel par ces deux phrases. Elles résonnent, aujourd’hui encore, dans notre mémoire
nationale.
Cet appel, bref, puissant, ciselé, est celui d’un naufragé de la débâcle qui ne se résigne pas, celui d’une parole d’espérance dans les heures sombres. Alors que la défaite était consommée, qu’il avait œuvré pour éviter l’abîme, que l’esprit d’abandon triomphait jusqu’au sommet de l’Etat, le général De Gaulle quittait le sol national pour porter la voix de la lutte contre la résignation, du patriotisme contre l’asservissement, de la résistance contre le déshonneur.
Le premier « non » était posé, l’aube d’un sursaut, les couleurs était hissées et le glaive ramassé.
C’est un souffle de France qui franchissait la Manche. Le dernier mot de cette guerre n’était pas dit, toute lueur n’était pas éteinte, la défaite n’était pas définitive. Les mêmes armes qui avaient submergé nos armées pouvaient forger la victoire. Il exhortait au ralliement et à la poursuite du combat.
L’appel du 18 juin est l’étincelle d’une épopée, celle de la France libre puis de la France combattante. Elle a permis d’arracher la France à la défaite et à l’humiliation, de la maintenir dans la guerre pour lui faire tenir son rang, d’organiser un gouvernement qui, la victoire venue, ramena la République sur l’ensemble du territoire.
Les premiers Français libres n’ont pas tardé à rejoindre Londres. Peu nombreux certes, mais les pionniers de la liberté furent au rendez-vous de l’honneur : des obstinés vaillants, des passionnés intrépides, des patriotes ardents, des réfractaires à la servitude, les radios-navigants de Saint-Jean d’Angély, les aviateurs de Saint-Jean-de-Luz, les marins de l’Ile de Sein… Au fil des années, cette légion de l’honneur, nourrie des femmes et des hommes qui rejoignirent la croix de Lorraine, a porté les armes de la France et honoré les promesses du 18 juin.
Parce que les Français libres n’ont jamais renoncé, la Nation leur rend un hommage appuyé et s’incline devant leur héroïsme.
L’esprit de résistance et la foi dans l’espérance nous accompagnent toujours, ils ont permis de relever un pays martyrisé, brisé et divisé. Cette « certaine idée de la France », chère au général De Gaulle, est notre héritage, il nous appartient d’en être dignes. »

Ont suivi le dépôt de gerbe du Sous-préfet, du Maire, de José Marthe.

Après la sonnerie « Aux Morts » et la Minute de silence, tous ont chanté « La Marseillaise » avec ferveur.

Pour finir les autorités ont salué les Porte-drapeaux et les Présidents d’associations patriotiques.