Lourdes : Hommage au Capitaine Honoré AUZON

Ce jeudi 19 août à 11h30, avant la Cérémonie célébrant le 77ème Anniversaire de La Libération de Lourdes, un hommage, comme tous les ans, a d’abord été rendu à Honoré AUZON, au cimetière de Langelle.

Etaient présents le Maire Thierry LAVIT, le 1er Adjoint Philippe ERNANDEZ, la 2ème Adjointe Sylvie MAZUREK (ancienne professeur de l’école Honoré AUZON)… les Conseillers départementaux Stéphane PEYRAS et Marie PLANE, le Président du Comité départemental de la Résistance des Hautes-Pyrénées Olivier de CLARENS, le Président de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance des Hautes-Pyrénées Daniel LARREGOLA et son représentant local Marcel SAPARA, les Présidents d’Associations patriotiques locales, les Porte-drapeaux, des membres de la famille AUZON.

Parmi les présents André Jean Auzon et André Yves Auzon qui sont cousins et sont des neveux d’Honoré AUZON

Des dépôts de gerbe ont été effectuées par le Maire et par Messieurs Louis CAZALAS, Président du Comité de Lourdes du Souvenir français et Jacques GARROT, Président de la Société nationale d’entraide des Médaillés Militaires.

« Aux Morts » et une Minute de silence ont conclu cet hommage.

Qui était Honoré AUZON ?

Honoré AUZON, dont une école primaire publique porte le nom à Lourdes, est né en 1899 et mort en 1980. Il était un maître d’école pas comme les autres, avec un destin hors du commun. Fils d’aubergiste, il est né à Arcizac-ez-Angles, on pouvait encore voir sa maison natale le long de la départementale qui traverse le village mais comme elle menaçait ruine elle a été détruite en 2012.

Bon élève, Honoré AUZON est dirigé par son instituteur vers l’école normale d’Auch. Le diplôme obtenu, Honoré AUZON participe à la 1ère Guerre dans un régiment d’élite. Sa section était composée de paysans et de petits malfrats. Tandis que ces derniers étaient tétanisés au premier bombardement, les paysans solides et discrets, faisaient preuve d’un courage tranquille sous le feu. « Ce sont les paysans, rustiques et obstinés qui ont gagné la guerre, disait-il. Beaucoup d’officiers de carrière ayant été tués dès les premiers jours, l’encadrement était composé d’instituteurs, de curés et de petits commerçants. Plus proches des hommes, ils ont pu en obtenir davantage ».

Après la guerre, il obtient son premier poste à Sia, hameau de la vallée de Luz, puis il est nommé à Lourdes rue de Langelle où il finira par devenir Directeur de l’école de garçons.

Honoré Auzon est mobilisé en 1939 comme capitaine au 7ème Bataillon des chasseurs pyrénéens au secteur fortifié des Alpes-Maritimes. Il est ensuite chargé de l’Armée secrète de Lourdes après l’arrestation de Célestin Romain. Son surnom dans la Résistance était « Léon ».

C’est avec le grade de Capitaine qu’il recevra la reddition du colonel KULITZER et de 300 Allemands des postes de montagne le 19 août 1944 à l’hôtel Beau Séjour à Lourdes (face à la Gare). Il participera à la poursuite des colonnes ennemies jusqu’en Charente. Alors que beaucoup de résistants sont promus, Honoré AUZON a souhaité garder son grade de Capitaine.

Après la guerre, il sera élu à Lourdes au Conseil municipal. Son caractère et sa moralité en firent un personnage important du Lourdes d’après-guerre.*

*Ce texte a été réalisée grâce à la page Loucrup65 avec l’aide du Musée de la Résistance de Tarbes et du livre « Hommes et femmes célèbres des Hautes-Pyrénées » de Christian Crabot et Jacques Longué.