Roseline OSSART est originaire du Nord de la France, elle est née à Lille. Mais elle a beaucoup bougé. Elle est descendue dans le Midi où elle a rencontré son futur époux un américain qui s’était installé du côté de Nîmes, ensuite l’a suivie aux Etats-Unis où elle a enseigné le français en Louisiane puis au Lycée français de New York. Elle est mère de trois enfants. Lorsqu’elle est rentrée en France elle a a été mutée à Carcassonne puis a vécu dans la région toulousaine à Muret puis à Sainte-Gabelle et à Toulouse même. Elle était très investie dans différentes associations.
A un moment elle a décidé de consacrer du temps à l’écriture. Depuis un an, elle habite Lourdes, où elle désirait s’installer car elle a toujours beaucoup aimé cette ville et les Pyrénées. Elle aime aussi le Sanctuaire où l’on peut se ressourcer spirituellement.
Elle a déjà écrit des nouvelles, des textes courts publiés aux Editions Auzas. En 2020, le grand prix littéraire Philémon et SPAF (Société des poètes et artistes de France) Midi-Pyrénées lui a été attribué pour une nouvelle de science-fiction, « Nouveaux occupants ».
Et voici qu’elle a franchi le pas pour écrire un texte plus long , un roman, intitulé « Au crépuscule, il arrive parfois que le ciel se couronne d’étoiles ». Roseline OSSART écrit le plus souvent le matin, et ses écrits inspirés de ce qu’elle a vécu, son histoire personnelle, ses rencontres, ses lectures et son goût pour les romans policiers reposent sur l’éternel combat entre l’ombre et la lumière, entre le bien et le mal. Dans ce roman il y a une intrigue policière sur laquelle vient se greffer la part sombre de l’homme et la lumière que peut mettre la spiritualité. Ce roman c’est un peu une catharsis (libération affective)
Parmi ses auteurs préférés un écrivain français d’origine chinoise, membre de l’Académie française, François CHENG, qui écrit des des livres inspirés de sa propre histoire et à la fois inspiré du Taoïsme et du Christianisme. Il est membre d’honneur de l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), une association multiconfessionnelle qui œuvre à la préservation et au rayonnement du patrimoine cultuel français.
La 1ère de couverture est un tableau de Van Goh, un de ses peintres préférés, intitulé « Nuit étoilée », toujours cette idée de l’ombre et la lumière.
Une vieille dame a été violemment agressée à son domicile. Le policier qui mène l’enquête est persuadé de tenir le coupable, mais…
La victime, sur son lit d’hôpital, se sent dépouillée de tout, sauf de ses souvenirs. Les fragments les plus sombres de son existence se succèdent et se superposent à la surface de sa conscience. Elle semble condamnée à revivre les différentes formes du mal qu’elle a rencontrées dans sa vie : inceste, maltraitance dans l’enfance, bêtise et méchanceté au sein même de la famille.
Alors que l’heure du grand voyage est toute proche, elle se sent habitée par une joie et une paix que plus rien ni personne ne pourra lui enlever. Un si long chemin ! Après tant de détours, elle a enfin connu la grâce de la reliance au divin. L’amour véritable, celui du Très-Haut, l’a guérie des blessures affectives, libérée des pièges glauques de l’occultisme. IL est venu étoiler sa nuit.
Le roman est disponible évidemment sur le site des Editions OASIS au de prix 10€95, mais aussi sur le site Internet de la CLC (Librairie Chrétienne de France), à la Librairie de la Grotte à Lourdes, à la Librairie catholique « Les Bons livres » 74 rue de la Grotte, à la Librairie familiale catholique 22 avenue Bernadette Soubirous, à l’Espace Leclerc Lourdes, sur le site Amazon.
Extrait 1
Du reste, maintenant que les secours étaient là, les esprits étaient tranquillisés et il ne leur restait qu’à échanger quelques banalités pour finir d’évacuer tout zeste de culpabilité. Les voisins déclarèrent tous avoir été alertés par les aboiements du chien ; auparavant, personne n’avait rien vu, rien entendu. Philomène se sentait trop faible pour faire le moindre mouvement, encore moins pour parler. Elle eut conscience de présences dans la pièce, puis de bruits de pas lourds et pressés qui avaient mis fin aux commentaires des uns et des autres. On la souleva puis on la déposa sur le brancard avec efficacité. Avant qu’on l’enfourne dans la voiture du Samu, elle perçut le craquement des feuilles mortes sous les pieds des urgentistes et sentit la caresse du vent frais d’automne sur son visage. Elle entendit les véhicules qui freinaient puis accéléraient à nouveau après avoir dépassé l’ambulance à l’arrêt. L’un des infirmiers claqua les portes arrière et lança à l’autre qui s’était installé au volant : — C’est bon, tu peux y aller, pas la peine de mettre la sirène, c’est fini pour elle.
Ainsi c’était fini pour elle, déjà ? Trois petits tours et puis s’en vont… Sa propre mort, elle l’avait longuement anticipée. Le temps du passage était proche et inéluctable, elle le savait bien. Mais… Mais son esprit se laissait néanmoins sans cesse aspirer par les préoccupations du quotidien. Elle ne s’était pas attendue à être si vite parvenue à la porte dernière. Dans la confusion où elle se trouvait, cependant elle sentait que non, ce n’était pas tout à fait la fin, les forces de vie et de mort combattaient toujours en elle. L’ambulance s’arrêta brusquement, la civière fut roulée à l’intérieur de l’hôpital, sans hâte excessive. Cela eut pour effet de ramener un moment Philomène à la conscience. Elle pensa qu’elle venait tout juste de retapisser son salon. Les prochains locataires s’empresseraient sûrement d’arracher ce papier peint pour en remettre un à leur goût. Quelle idiote ! Si elle avait su qu’il lui restait si peu de temps à vivre, sans doute l’aurait-elle mieux utilisé.
Son esprit la ramena au présent, car on lui faisait subir les examens d’usage, puis on lui trouva une chambre. Elle n’était pas seule, le lit voisin était occupé, mais elle pouvait enfin se réfugier en paix dans son monde intérieur. Après tout, la solitude lui avait déjà donné une longue expérience de cela. Elle eut conscience d’entrer dans une sorte d’état de grâce, maintenant que la partie allait bientôt prendre fin, ou peut-être était-ce l’effet des analgésiques ?
Extrait 3
Les femmes en noir lui apparurent. Elle les voyait gravir les pentes qui menaient au monastère de Novarank, d’une allure lente, régulière, opiniâtre. Patiemment, elles luttaient contre le vent qui faisait voltiger leurs grands voiles. Les plus jeunes s’arrêtaient parfois pour cueillir quelques fleurs, entêtées elles aussi, à pousser dans les interstices des pierres. Indifférentes aux cars de tourisme qui les doublaient, elles poursuivaient leur longue marche persévérante. Enfin, les dévotes atteignaient le sanctuaire perché sur le mont, au plus près du ciel. Alors elles délogeaient la poussière envahissante, remettaient en ordre ce qui avait été dérangé par les touristes, disposaient les fleurs dans des vases. Toujours silencieuses, calmes et concentrées. Avant d’entamer l’interminable descente vers la vallée, elles s’asseyaient et priaient.
Philomène s’était reconnue dans ces femmes en noir d’Arménie. Toute sa vie avait été semblable à leur pèlerinage. Elle s’était efforcée d’échapper à la pesanteur, de s’élever au-dessus de l’opacité des êtres et des choses, de chasser l’ombre, l’ombre en elle tout d’abord. Et chaque jour, ou presque, la pente avait été à gravir, tout avait toujours été à recommencer.
La longue montée avait pris fin, elle pouvait s’abandonner enfin. Toute une part d’elle-même le souhaitait. À quelques moments, elle songeait qu’il lui restait beaucoup à faire. Tant d’amour, d’amitié à partager, tant à dire, à écrire encore. Tellement d’inachevés !
Elle avait renoncé à tout comprendre, à tout vouloir expliquer. Peut-être, une fois de l’autre côté du voile, la vérité ultime lui serait-elle dévoilée en une éblouissante clarté ?