Lugagnan : une expo documentée sur la Guerre d’Indochine, ce conflit lointain et souvent méconnu qui se déroula du 19 décembre 1946 au 1 août 1954

Du vendredi 10 au dimanche 12 septembre, la 700ème section des Médaillés Militaires de Lourdes a organisé avec le concours de l’ONAC, à la salle des fêtes de Lugagnan, une exposition de photos sur la guerre d’ Indochine, accueillant le public les après-midi de 15h à 18h.

Ce samedi 11 septembre en fin d’après-midi elle accueillait également des personnalités et représentants des associations patriotiques. Tout d’abord Bruno MONTAGNOL, Directeur Départemental de l’O.N.A.C.V.G., Élisée PICCIOCCHI, Président Départemental des Médaillés Militaires, Jacques GARROT, Maire de Lugagnan et Président de la 700ème section des Médaillés Militaires de Lourdes, Pierre HOUILLON, Porte-drapeau des Médaillés Militaires de Lourdes, un représentant des Médaillés Militaires de Tournay, Louis CAZALAS, Président du Comité de Lourdes du Souvenir français, NAVARRO Madeleine Vice-présidente du Comité de Lourdes du Souvenir français, Michel CORSINI Secrétaire du Comité de Lourdes du Souvenir français, Louis BARZU, représentant l’Ordre National du Mérite, Louis BALOUP, représentant l’Union Nationale du Personnel en Retraite de la Gendarmerie, Alain SYLVAIN, Président de l’Association des Marins et Marins Anciens Combattants de Lourdes.

Ils ont reçu et entouré le Général LATANNE un vétéran de la Guerre d’Indochine, qui participa à la bataille de Diên Biên Phu, représentant l’Amicale des anciens de Diên Biên Phu et le seul Lourdais survivant de cette bataille. 

La bataille de Diên Biên Phu (Điện Biên Phủ en vietnamien) est un moment clé de la Guerre d’Indochine (ancienne colonie française) qui se déroula du 20 novembre 1953 au 7 mai 1954 et qui opposa, au Tonkin, les forces de l’Union française aux forces du Viêt Minh, dans le nord du Viet Nam actuel.

Diên Biên Phu, est un événement inoubliable de la vie de ce Lourdais. « Ça a été très difficile. J’ai été blessé : une jambe cassée et l’autre abîmée et après la défaite ce fut le camp (de rééducation mais qu’on peut qualifier aussi de concentration où les deux tiers des prisonniers succomberont. Quelques-uns, miraculeusement, résisteront à la faim, à la maladie, à la nature hostile, à l’ambiance avilissante, à la perfidie des commissaires politiques). Diên Biên Phu, c’est aussi le début de la décolonisation et une défaite pour l’armée française. L’Indochine, c’est un comme Verdun pour la guerre 14-18 », explique Pierre LATANNE. 

Conçue dans un esprit résolument didactique, cette expo a permis, à travers 19 panneaux, de (re)découvrir l’épopée française en Indochine et le déroulement de ce conflit lointain et souvent méconnu. Elle a présenté les prémices du conflit, de la présence française en Indochine, avec la
création de l’Union indochinoise, à la perte du «mandat céleste» lors de la Seconde Guerre mondiale, puis les années de guerre jusqu’aux combats acharnés de Diên Biên Phu et la signature des accords de Genève en juillet 1954.
Richement illustrés, les textes étaient volontairement courts et les explications historiques étaient mises
en perspective par des chronologies, des cartes et une iconographie variée (photographies, affiches, tracts, timbres, cartes postales…).
Des rubriques intitulées « Le saviez-vous ? » apportaient, par une approche plus anecdotique, des compléments d’information sur cette période.
Cette exposition a rendu hommage aux militaires français, aux légionnaires, aux Africains et aux Nord-Africains, aux soldats vietnamiens, cambodgiens et laotiens qui ont servi en Indochine et à tous ceux qui ne sont pas revenus.