Agos-Vidalos : des rapaces en exposition à la Maison de la réserve naturelle régionale du massif du Pibeste-Aoulhet

Ce mercredi matin 1er décembre à la Maison de la réserve naturelle régionale du massif du Pibeste-Aoulhet avait lieu les derniers ajustements et les ultimes préparatifs destinés aux 3 maquettes de rapaces qui vont être installées dans la salle d’exposition de ce bâtiment ouvert au public et qui se situe au 2, avenue du Lavedan à Agos-Vidalos.

Habituellement semblables à de simples points noirs dans le ciel, ces rapaces pouvant atteindre 3 m d’envergure, seront dorénavant visibles au plafond de cet espace de la Maison de la Réserve.

Ces maquettes extrêmement réalistes, tant par leur taille que par leur niveau de détails viendront s’ajouter aux 5 grands panneaux d’exposition déjà présents.

C’est une entreprise espagnole Gruber&Gruber qui a réalisé ces représentations qui sont de véritables œuvres d’art sculptées plumes par plumes.

Les visiteurs pourront donc admirer, grandeur nature, un percnoptère*, un vautour fauve, un gypaète barbu*, en attendant l’arrivée d’un quatrième rapace, un vautour fauve juvénile qui viendra les rejoindre la semaine prochaine…

Rappelons que l’envergure de ces rapaces est impressionnante puisque le percnoptère lorsqu’il a les ailes déployées atteint 2,20m et que les deux autres mesurent respectivement de 2,50 à 2,80m lorsqu’ils sont en plein vol et planent au-dessus de leurs proies.

Notons également que ces rapaces sont des animaux nécrophages et peuvent être considérés comme des équarrisseurs naturels car il participent à l’élimination des cadavres et évitent ainsi la propagation des maladies. Et dans ce travail de dépeçage ces rapaces se répartissent les taches.

Ainsi le vautour fauve disposant d’un bec crochu et de serres puissantes entame les cadavres par les orifices naturels et se nourrit des tissus mous (muscles, viscères, foie, poumons… ) tandis que les percnoptères s’emparent ensuite des tissus plus coriaces que sont les cartilages les peaux, les tendons.

Enfin, entrent en lice, les gypaètes barbus** consommateurs d’os et qui sont bien connus pour les balancer sur les rochers afin de les briser.

Bien évidemment des informations complémentaires vous seront fournies par une équipe compétente qui se tient à votre disposition dans cette Maison de la Réserve du Pibeste….

N’hésitez pas… c’est à voir….

* 3 couples de percnoptères nichent actuellement sur le massif du Pibeste. Cette espèce de vautours est suivie depuis plus de 30 ans. Ils partent début septembre pour l’Afrique et ils reviennent début mars.

Cette fidélité à ce territoire a poussé le syndicat intercommunal du Pibeste (SIVU) à prendre comme emblème sa tête avec son bec jaune, si caractéristique.

** Un couple de gypaètes barbus niche également sur le massif du Pibeste. Il ne devient mature que vers l’âge de 7ans et, dès lors, il est en capacité de se reproduire. Hélas ce n’est pas gagné!

En effet la viabilité de l’oeuf qu’il dépose tous les ans n’est guère assurée. Et l’on a constaté en 15/16 ans d’observation et de suivi que seules deux couvées sont arrivées à maturité!…

Ces rapaces sont hypersensibles à tout ce qui est dérangeant, notamment le bruit. Le bruit provoqué par les véhicules et plus particulièrement par celui des hélicoptères qui survolent son aire…

J.A.