Le Collectif «Oui au train de nuit» demande aux candidats aux législatives de s’engager pour les trains de nuit

Dimanche 12 décembre, le collectif «Oui au train de nuit» a invité à un atelier débat lors du retour des trains de nuit à Lourdes, en présence de la députée Jeanine DUBIE, de candidats aux législatives, de cheminots et d’usagers.

Le jour même, le ministère des Transports a annoncé le lancement de 10 lignes de trains de nuit supplémentaires d’ici 2030 avec un investissement de 800 millions d’euros pour construire 300 voitures de nuit, incluant des conforts diversifiés accessibles PMR.

Pour le collectif «Oui au train de nuit» c’est une victoire, mais ce n’est pas encore suffisant : l’État prévoit un réseau excessivement centré sur Paris. Pourtant le train de nuit est attendu aussi pour relier les régions distances entre elles par des transversales (voir encadré). La CGT Cheminots a par ailleurs témoigné de l’urgence de régénérer le réseau ferré, avec un besoin évalué à 6 Milliards d’euros par an pour l’ensemble de l’Hexagone.

« Oui au train de nuit » appelle donc les élus du Sud de la France à demander davantage de trains de nuit pour connecter les régions entre elles et pour financer le réseau ferré. Les candidats aux législatives sont invités à s’engager en ce sens en répondant au questionnaire en ligne sur ouiautraindenuit.wordpress.com . 

Pour le candidat PRG Jérôme Crampe «la remise en route du train de nuit Lourdes Paris n’est qu’un début, cette ligne doit servir de tremplin pour développer un véritable réseau moderne. Élu, je m’engagerai avec détermination pour que le réseau ferré soit modernisé

Yves Castéra, candidat «Notre pouvoir d’agir» (Gilets Jaunes), s’est engagé à lancer une concertation.

Sylvie Ferrer, représentante LFI a également rappelé son engagement et sa présence lors des diverses manifestations.

Le train de nuit est nécessaire pour diversifier les destinations et connecter les Pyrénées aux régions distantes

Le collectif appelle tous les acteurs à aller plus loin : les lignes de nuit annoncées par le gouvernement sont trop centrées sur Paris. Pourtant le train de nuit permet des déplacements dans toutes les directions. Il est nécessaire tout particulièrement sur les liaisons où la Grande Vitesse est absente.

Les Pyrénées ont besoin de trains de nuit vers les régions PACA et AuRA : les lignes Genève-Tarbes-Irun et Vintimille-Tarbes-Irun ont été supprimées en 2013. Aujourd’hui réaliser ces trajets relève du parcours du combattant. Le temps de trajet en train est de plus de 8 heures pour arriver à Nice.

Il existe une demande pour les transversales : en 2015 Flixbus et Ouibus avaient créé une majorité de lignes au départ de Paris, avant de s’apercevoir que le trafic est plus important sur les transversales. Et pour cause : 81 % de la population de l’Hexagone réside hors Île-de-France.

Le rapport « TET » publié par de gouvernement en mai 2021 a lui aussi identifié que les lignes « transversales » s’autofinanceraient mieux que les lignes au départ de Paris. Il a pourtant limité ses propositions à seulement 3 transversales, aucune au départ de l’Ouest des Pyrénées. Le 12 décembre le gouvernement a encore éliminé la transversale Quimper-Genève. Pour l’instant seul l’axe Bordeaux-Toulouse bénéficiera de transversales sur la moitié Ouest de l’Hexagone.

Le collectif appelle donc l’ensemble des acteurs à demander davantage de trains de nuit pour connecter les territoires entre eux. Avec une portée de plus de 1000 km, les trains de nuit ont le potentiel pour traverser la France et relier les pays voisins