Vendredi 15 avril, les élus régionaux réunis en Commission permanente sous la présidence de Carole DELGA ont adopté la demande de transfert, de l’État à la Région, de la ligne de fret entre Tarbes et Bagnères-de-Bigorre. Fermée depuis les années 80, l’infrastructure permettrait de desservir l’usine de matériel ferroviaire CAF implantée à Bagnères-de-Bigorre.
« Alors que nous avons une infrastructure ferroviaire à disposition, je ne peux me résoudre à voir des camions supplémentaires se rajouter sur nos routes. D’un point vue économique ou environnemental, c’est un non-sens. Sans parler des nuisances pour les riverains et des contraintes que cela représente pour le développement de l’entreprise. La Région prend donc ses responsabilités et s’engage à mobiliser les moyens nécessaires, aux côtés de l’Etat, pour réaliser les travaux et rouvrir enfin cette ligne. En termes d’emplois et d’attractivité pour ce territoire, nous avons tout intérêt à œuvrer collectivement pour la réouverture de cette ligne » a notamment souligné la présidente de Région Carole DELGA à l’occasion de l’adoption du rapport en Commission permanente.
La société CAF (Construcciones y Auxiliares de Ferrocarriles) a remporté en 2019 l’appel d’offres relatif à la fourniture de rames neuves pour les Trains d’Equilibre du Territoire des lignes Paris – Limoges – Toulouse et Paris – Clermont-Ferrand, qui seront assemblées sur le site de Bagnères-de-Bigorre. En l’absence de raccordement opérationnel à son usine, l’entreprise envisage l’acheminement de ces rames par route entre le site industriel de Bagnères-de-Bigorre et Tarbes puis par voie ferroviaire au-delà. Une solution qui apparait peu optimale compte tenu des difficultés d’organisation de ces acheminements, de son coût, de son impact environnemental et des perspectives de croissance de la société.
Afin de faciliter cet acheminement, la Région se mobilise, aux côtés des partenaires locaux, pour remettre en service la section de l’ancienne ligne ferroviaire reliant Tarbes à Bagnères-de-Bigorre. Cette solution permettrait d’accompagner le développement économique du territoire et d’éviter les nuisances ainsi que les problèmes de sécurité qu’occasionnerait pour les riverains l’acheminement de ces rames par camions.
Des travaux sont ainsi nécessaires sur l’infrastructure ferroviaire entre la bifurcation sur la ligne Tarbes-Toulouse et l’ancienne gare de Bagnères-de-Bigorre (soit 18 km), puis jusqu’à l’usine CAF où la voie ferrée est enfouie dans la route départementale n°935 à l’entrée de la ville sur environ 300 mètres.
Pour faciliter le portage financier, technique et administratif de ce projet, il a été convenu entre les partenaires que la Région Occitanie assumerait le rôle de chef de file. C’est dans ce contexte qu’elle sollicite aujourd’hui le transfert de propriété de cette infrastructure.
La réponse de l’Etat, qui s’est également engagé à contribuer au financement des travaux aux côtés de la Région, interviendra une fois les procédures techniques, administratives et environnementales conduites. Le plan de financement devra être finalisé par la suite, à ce stade une première étude co-financée notamment par la Région et la Banque des territoires estime le besoin d’investissement nécessaire de l’ordre de 20M€.