A l’issue du second tour, désignant Emmanuel Macron président de la République à 58%, la présidente de Région Occitanie, Carole DELGA, réagit :
« Cette victoire est avant tout celle de la République face à l’extrême droite. Pour ma part, j’ai mis toutes mes forces dans la bataille contre la candidate RN, en appelant clairement à utiliser le bulletin de vote Emmanuel Macron ou en réunissant également 1 400 personnes jeudi à Toulouse et des milliers de soutiens pour plébisciter notre République en commun. L’attachement des Françaises et des Français à notre démocratie et à ses valeurs s’est confirmé ce soir, malgré la banalisation de l’extrême droite due en partie aux jeux cyniques de certains.
Pour la seconde fois en 5 ans, nous sommes nombreux, électeurs de gauche, à avoir voté pour faire barrage. Mais nous avons fait le choix de la responsabilité, de l’Etat de droit, de l’Europe et de l’ouverture à l’autre et au monde.
Cette élection dit beaucoup de la défiance qui traverse notre pays. L’extrême droite n’a jamais fait autant de voix en France. Le taux d’abstention est au plus haut depuis 1969. Ce qui n’a pas été exprimé dans les urnes risque de se transformer en de nouvelles tensions sociales. Les inégalités croissantes, la crainte du déclassement et l’inquiétude des Français pour l’avenir de leurs enfants se sont révélées dans l’abstention et les votes aux extrêmes.
Dès lundi, je me battrai, en Occitanie et dans toute la France, pour que le plus grand nombre de nos candidats de gauche soient soutenus par les électeurs aux législatives des 12 et 19 juin prochains. Nous avons besoin d’une opposition déterminée et crédible pour contrer le programme d’Emmanuel Macron, dur envers les plus faibles, complaisant avec les puissants : la réforme des retraites, le démantèlement du système de santé, la libéralisation de l’école et encore le conditionnement du RSA… Nous devons retrouver le chemin d’une société plus humaniste, avec un progrès partagé par tous, qui protège les plus modestes en s’appuyant sur une juste répartition des richesses. Nous devons aux générations futures de rehausser l’ambition environnementale, aujourd’hui insuffisante dans le programme d’Emmanuel Macron. Et l’école doit être la priorité numéro 1 de ce quinquennat, pour renouer avec la promesse républicaine, donnant à nos enfants un égal accès à l’escalier de la réussite.
Je suis pleinement consciente de la gravité de la situation de la France et des enjeux des législatives à venir. C’est pourquoi nous devons être au travail, collectivement et avec humilité, pour l’avenir de la France. Seuls le volontarisme politique, la détermination, la cohérence et la clarté apporteront crédibilité à l’action politique et pourront ainsi répondre à la colère de beaucoup de Français. »