Ce dimanche 24 avril a eu lieu la Journée d’ Hommage aux Déportés Internés et Résistants Patriotes. Elle a débuté à 10h15, rue des Martyrs de la Déportation où se trouve la plaque-emblème, en présence du Maire Thierry LAVIT, de la Présidente locale des Déportés Carmen FONTAINE, du Colonel LAVIGNE et de 4 Porte-drapeaux. Après la Sonnerie aux Morts, tous ont entonné l’Hymne National, suivi d’un dépôt de gerbe par la Présidente et le Maire et de la Minute de silence, empreinte d’une grande émotion.
Puis à 11h, devant la stèle du général de Gaulle, a eu lieu la cérémonie officielle présidée par le Sous-préfet d’Argelès-Gazost Didier CARPONCIN, en présence de la Députée Jeanine DUBIE, de la Sénatrice Maryse CARRERE, des Conseillers départementaux de Lourdes 2 Stéphane PEYRAS et Marie PLANE, de Lourdes 1 Evelyne LABORDE et Thierry LAVIT présent évidemment en tant que Maire de Lourdes, de quelques Conseillers municipaux, des Présidents des Associations patriotiques et de leur porte-drapeaux, des représentants de la Police nationale, de l’Armée et du public.
Carmen FONTAINE, Présidente de la section lourdaise de l’Association des Déportés Internés Résistants (ADIRP) a lu le message signé par plusieurs associations de Déportés :
« La Journée Nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation est chaque année l’occasion de rappeler des événements que l’humanité a condamnés et que nul ne souhaite voir se reproduire.
Il y a 77 ans prenait fin en effet le système concentrationnaire et génocidaire nazi dont le monde découvrait l’horreur, à mesure de la progression des Armées alliées et des récits des survivants.
Ce système fut l’instrument de la destruction d’une grande partie des populations juives et tsiganes d’Europe. Il fut aussi le lieu de détention et de martyre de centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, déportés pour leur résistance à l’occupant, pour raison politique, du fait de leurs origines, de leur religion, voire de leur orientation sexuelle, ou dans le cadre de rafles de représailles.
Confrontés à la mort omniprésente, à la déshumanisation programmée, à la terreur, aux souffrances incessantes que la faim, la maladie et la brutalité de leurs gardes leur infligeaient, nombre de déportés surent pourtant organiser une résistance et une solidarité exemplaires que beaucoup payèrent de leur vie mais qui sauva de nombreux autres.
Sortis de cet enfer, fidèles aux serments qu’ils prononcèrent à la Libération, aux idéaux de Liberté, de Fraternité et de Paix, de nombreux survivants prirent une part active à la construction d’une Europe nouvelle, voulue pacifique et solidaire, et militèrent inlassablement pour que partout dans le monde soient respectés les droits de l’Homme et la démocratie.
La résurgence d’idéologies porteuses d’exclusions, les tentatives de réécriture de l’Histoire nous font aujourd’hui obligation de poursuivre leur combat et d’entretenir les valeurs qu’ils ont portées, dans un monde marqué par les guerres, la pauvreté, les inégalités, le dérèglement climatique, qui jettent sur les routes d’un exil souvent sans issue et mortifère, des milliers d’êtres humains en détresse. Dans un monde où l’on voit ressurgir le spectre des dictatures, des replis nationalistes et des frontières qui se ferment, l’espoir pour l’avenir réside dans la pérennité de ce combat.
Ce message a été rédigé conjointement par : La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.), La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.), Avec la participation d’Associations et Amicales de Camps L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F. – F.N.D.I.R). »
Ont suivi de nombreux dépôts de gerbes, la Minute de silence et la Marseillaise chantée à l’unisson et avec ferveur par tous.
Pour finir les Autorités ont salué les Porte-drapeaux et les Présidents des Associations patriotiques. On notait la présence officielle et pour la première fois dans cette fonction, de la nouvelle Présidente du Comité de Lourdes du Souvenir Français, Madeleine NAVARRO. (Nous avions noté sa présence sans la signaler à la Cérémonie du 19 Mars marquant l’arrêt officiel des combats de la Guerre d’Algérie, organisée par la FNACA car elle y était à titre personnel).