Lourdes : 3ème occupation du Rond-point de Czestochowa par les agriculteurs

LES ELEVEURS NE DECOLERENT PAS…

Ce samedi 16 Juillet, le Rond-point de Czestochowa qui, sous son magnifique porche, ouvre la porte à nos resplendissantes vallées pyrénéennes, a de nouveau été occupé par les éleveurs d’ovins en colère.

Cette occupation a bien sûr entravé le trafic routier et entraîné quelques perturbations de circulation dans toute notre cité.

Les éleveurs ont surtout montré, par leur nombre (plus de 300 personnes) et par leur détermination, que la lutte ne faiblissait pas et qu’à cinq jours du départ de la 18ème étape du Tour de France, la pression sur les responsables, qu’ils soient élus ou représentants de l’État, demeurait ferme et exigeante.

Et cela laissait planer un doute quant à une éventuelle manifestation sur le parcours qui mènera les coureurs de ce mythique événement qui, du Sanctuaire de Lourdes au sommet emblématique du Hautacam, conduira les grands sportifs de la petite Reine du bas de la ville vers des hauteurs de nos estives où les loups s’adonnent, peu ou prou, à des déprédations qui impactent la filière ovine..

Certes les éleveurs ont bien acté les dispositifs mis en place, suite à la visite du Préfet référent national sur la politique du loup Jean-Paul CELET, le lundi 11 juillet 2022, annonçant que la Brigade Mobile d’Intervention Loup de Gap (BMI Loup) serait mobilisée à compter du 18 Juillet, afin de former les lieutenants de louveterie et de participer, ainsi, à la mise en œuvre des tirs de défense, mais cela, leur paraît être une mesure lénifiante plutôt destinée à calmer le jeu, à quelques jours du passage du Tour, qu’une décision volontariste à se débarrasser du loup sur tout le territoire pyrénéen comme tous les discours tenus aujourd’hui semblent l’exiger.

Et donc, au-delà des représentants des organisations agricoles et de celles plus particulièrement ciblées par la présence du loup (toute la filière ovine du 65 et des départements limitrophes) on a noté l’incontournable omniprésence des élus nationaux qu’ils siègent à l’Assemblée nationale ou au Sénat…ou qu’ils soient présents dans d’autres instances plus locales, pour faire un front commun avec les éleveurs et leur assurer que c’est unanimement, derrière eux, qu’ils vont oeuvrer pour les aider et les soutenir dans leur lutte afin éradiquer le loup sur nos Pyrénées…

Au fil des rencontres et des prises de paroles, que ce soit Maryse CARRERE, Viviane ARTIGALAS, nos deux sénatrices, Benoît MOURNET, nouvellement élu à l’Assemblée nationale ou que ce soit l’incontournable Jean-Louis CAZAUBON vice-président à la région Occitanie ou les conseillers départementaux et les nombreux maires présents ainsi que  Mohamed DILMI représentant le maire de Lourdes, empêché, tous se sont montrés en adéquation avec les représentants de la filière ovine et prêts à les soutenir dans ce combat pour la sauvegarde d’un pastoralisme pyrénéen qui, à nul autre pareil, a des spécificités et des atouts qui méritent d’être défendus.

J.A.