Communiqué de la CFDT 65 : un point de Rentrée sociale

« Les dossiers sociaux s’accumulent nationalement, bien sûr mais également sur le département.

La CFDT des Hautes-Pyrénées et ses 15 syndicats sont dans l’action
● Pour la défense individuelle des salariés et demandeurs d’emplois, avec une lourde activité qui peut aboutir au Prud’hommes de Tarbes où nous sommes première organisation
● Mais aussi pour la défense collective de salariés avec de nombreux dossiers sur le département comme on va le voir.
● Pour répondre aux questions des salariés, la CFDT ira à leur rencontre le 28 septembre sur le site Pyrène Aéropôle et devant la mairie de Tarbes.

Rapidement, nationalement, deux grands dossiers sont poussés par un gouvernement, déjà peu sûr de sa relative majorité :

-Le dossier de l’indemnité chômage : le gouvernement a réussi l’exploit de rassembler l’ensemble des syndicats contre son projet d’indemnité flottante…

-Le dossier retraite avec cette obstination de report de l’âge légal. Notre confédération a été claire sur son opposition frontale.

Sur le département, dans un contexte d’inflation galopante, les dossiers sociaux s’accumulent avec un dénominateur commun : les salaires.

Dans la métallurgie

La CFDT a revendiqué le maintien de la prime de panier de jour dans la nouvelle convention qui s’appliquera en 2024 mais n’a pour l’instant pas été entendue.

Le conflit Pommiers Bagnères laisse un goût amer à la section CFDT et à l’ensemble des salariés. La politique du «tout ou rien» n’a abouti à rien.

Dans les services

Les salariés de l’Association l’Assomption de Lourdes (hébergement et restauration) sont toujours en conflit avec une direction religieuse qui refuse l’application de la convention collective du secteur “Hôtel Café Restaurant “alors
qu’ils paient la taxe de séjour comme les hôteliers. La Préfecture avertie, n’a pour l’instant pas donné suite à nos demandes d’interventions. Le syndicat va en justice pour que les salariés de ce secteur (bien au-delà de la seule association l’Assomption) soient rémunérés et protégés par une convention collective. La CFDT rencontre l’évêque sur le sujet ce jour.

Les prestataires de services (restauration collective, nettoyage, sécurité en sous-traitance). Ces personnels subissent de plein fouet la course au moindre coût par les donneurs d’ordre : ils perdent des primes conventionnelles ; les
personnels qui font nettoyage et restauration à l’hôpital n’ont pas perçu la prime Ségur.

Dans les transports

Les salariés de Keolis Tarbes Lourdes Pyrénées seront en grève vendredi 23 septembre et manifesteront le matin place Verdun. Ils veulent eux aussi une augmentation de leur pouvoir d’achat par une hausse des salaires, une prime et des revalorisations indemnitaires. Ils souhaitent aussi remettre à plat leurs conditions de travail (amplitude de travail).

Dans les banques

Le Syndicat des Banques CFDT (SNOOBA = Syndicat Nouvelle Occitanie Ouest Banques et Assurances) alerte sur l’absorption du groupe Crédit du Nord par la Société Générale : C’est 8 Banques Régionales qui disparaissent et des
milliers d’emplois supprimés de 2023 à 2025. Proches de nous au 1er janvier 2023, mort des Banques Courtois (Tarbes, Lourdes), Banque Tarneaud, Banque Société Marseillaise de Crédit sur les territoires Occitanie et Nouvelle
Aquitaine… Dès 2023 et jusqu’en 2025, des vagues successives de suppressions de postes vont s’enchainer.

Dans la Santé

La situation de crise que connait l’hôpital public pour les salariés et les usagers ne sera pas enrayée par les propositions gouvernementales : l’accord Ségur n’était qu’une première étape ; les signataires, parmi lesquels la CFDT, appellent à une mobilisation générale des personnels mardi 27 septembre à 14h devant l’hôpital de Lourdes et un cahier revendicatif sera adressé aux Présidents de l’Assemblée et du Sénat. Dans le privé, le dialogue social est
difficile, les conditions de travail se dégradent : on constate des démissions de plus en plus nombreuses.

Dans l’Education Nationale et le Supéreieur

On ne comprend pas comment certains établissements du Sup comme l’IUT peuvent payer leurs vacataires tous les 6 mois. Ce système injuste a été supprimé dans l’Education Nationale, il doit l’être dans le Supérieur. Il s’agit de
la dignité des salariés… Nos sections de Toulouse font des démarches qui devront aboutir localement.

Malgré l’attractivité de notre département (2ème département le plus demandé par les professeurs des écoles), il y a eu des embauches de contractuels et certains postes d’enseignants (par exemple pour l’aide aux enfants en difficulté) ne sont pas pourvus.

Au niveau des salaires, l’augmentation du point d’indice de 3.5% (gelé depuis 20 ans) est ressenti comme une provocation par les personnels quand l’inflation est à 6%.

Pour les personnels aidant les enfants en situation de handicap (AESH), la galère est toujours la même : des salaires sous le seuil de pauvreté (700€) avec des amplitudes horaires ne permettant pas un emploi supplémentaire.

Mais il y a aussi des satisfactions aussi pour nos équipes qui s’implantent dans des secteurs industriels en pointe sur le département comme Tarmac, AAA ou CAF.
Une autre satisfaction de voir aboutir sur le département un très vieux projet : l’université de technologie. Ce projet était porté dans les années 80/90 par le député Claude Miqueu.
Mais c’est le ministre de l’époque Chevènement qui gagnera en 1999 l’installation de l’Université Technologique à Belfort.

Pour l’UD CFDT 65
Valérie Duprat Secrétaire Générale
Gilles Verdier Secrétaire Adjoint
Luis Pié et Olivier Comet de la Métallurgie
Thierry Garrido des Services