Par cette grève, 12 salariés sur 13, du Centre Assomption 21, avenue Antoine Béguère, ont souhaité sensibiliser l’opinion sur leur situation, épaulés par le syndicat CFDT. Ces salariés officient en cuisine et à l’entretien des chambres du Centre.
Ce vendredi 7 octobre, pour la 2ème fois ils se sont adressés à la Presse, puisque la Congrégation religieuse qui les emploie n’a pas voulu entendre leurs doléances qui ne sont d’après eux « qu’un rappel à la Loi, puisque le Droit français en matière de travail ne s’applique pas ici ».
Le Centre « Assomption » est tenu par une Congrégation religieuse de soeurs qui propose des retraites spirituelles à des pèlerins.
« Mais l’activité principale du Centre Assomption est l’hébergement et la restauration de ces retraitants, qui génère 85% des revenus », précise la CFDT. « La preuve c’est que pendant la période COVID le centre Assomption avait bénéficié de 200 000€ d’aides de l’Etat au titre de ces activités Hôtellerie. »
« Or la Loi impose au Centre « Assomption » d’avoir un code APE correspondant à cette activité principale et d’appliquer aux salariés la Convention collective qui correspond à cette activité principale soit celle des hôtels, cafés, restaurants. »
Après des négociations commencées en Août avec la Congrégation mais qui selon les salariés n’en sont pas puisqu’ils se heurtent à un mur, ils se sont mis en grève ce jour, si bien qu’ils n’ont pas préparé les repas de midi et du soir pour les 120 pèlerins présents. Une façon de mettre la pression puisqu’ils ne contatent aucune avancée sur la question de leur statut. Ils demandent l’application de la convention collective HCR, avec la grille salariale inhérente.
Lors de leur 1ère Conférence de presse, les salariés avaient dit avoir mis au courant le Préfet (représentant de l’Etat) et l’Evêque (puisqu’il s’agit d’une congrégation religieuse). Cela ne semble pas avoir fait avancer ce dossier et cela n’a pas fait non plus changer d’avis les sœurs qui ont préféré lancer « un audit » ?!
Face à l’absence d’avancée, le syndicat « monte un dossier juridique », qu’il espère voir passer en référé, les procédures judiciaires étant longues. Et la grève coûteuse pour tout le monde !
Après cette Conférence de presse donnée par les salariés nous avons voulu, c’est le cas de le dire, avoir « un autre son de cloche » par les religieuses rencontrées sur place. Elles n’ont pas souhaité réagir.