Tarbes : 8 000 manifestants contre la Réforme des retraites

Forte mobilisation ce jeudi matin 19 janvier à Tarbes contre la Réforme des retraites (surtout sur les points suivants : 43 ou 44 années de cotisation et départ à la retraite à 64 ans).

Le froid et une météo incertaine n’ont pas dissuadé les Hautes-Pyrénéens de venir manifester leur opposition.

Parti de la Bourse du travail, le cortège très dense va défiler jusqu’aux allées Leclerc où une sono a été installée pour les discours syndicaux.

Dans le cortège les organisations syndicales toutes mobilsées contre ce projet (CFDT, CGT, FO, CFECGC, CFTC, UNSA, SOLIDAIRES, FSU) mais aussi des manifestants non-syndiqués et intergénérationnels : lycéens et retraités (venus soutenir par solidatité), des partis politiques notamment le PS 65, la Nupes…également des personnes qui n’avaient jamais participé à une quelconque manifestation, des manifestants du public mais aussi du privé.

Parmi eux on a pu voir de nombreux Lourdais se sentant fort concernés et fort « remontés ».

Plusieurs chansons ont rythmé le défilé avec entre autres le refrain « On est là, même si Macron ne le veut pas, on est là ! » et la chanson « Bella ciao » considéré depuis 1963 comme un hymne à la résistance, dans le monde entier (a pour origine une chanson populaire du début du XXe siècle chantée par les mondine, saisonnières qui désherbaient les rizières de la plaine du Pô et repiquaient le riz en Italie, pour dénoncer leurs conditions de travail).

A côté des banderoles et autres drapeaux, des pancartes aux propos frappants : « Metro, boulot, caveau » ; « Travaille, consomme et ferme ta gueule » ; « Bosse, paye et galère » ; « Ni vieux ni maîtres » ; « Remplir les caisses de retraite avec le fric de la Jet Set » ; « Macron et ses ministres porte-flingues des capitalistes », « Pas un jour de plus pas un euro de moins »; « Ce n’est pas à nous de battre en retraite mais à eux »…

Une matinée de mobilisation exemplaire par le nombre mais aussi sans aucun débordement malgré la colère et la ferme implication.

René KAHN