Ce lundi 3 avril à 16h30, au pied de la Tour du Ganarvie, le maire Thierry LAVIT et la Maire-adjointe à la Transition écologique Cécile PREVOST, accompagnés de la Responsable de ce Service Emilie MANSANNÉ, du Responsable des Espaces verts Philippe MAYSOUNABE, ont convié la presse pour la présentation du «permis de végétaliser». Des associations environnementales comme « Les Petits Pédestres » étaient aussi présentes.
C’est un nouveau dispositif qui accompagne les actions déjà mises en œuvre pour répondre aux urgences environnementales.
Thierry LAVIT a expliqué : «Aujourd’hui nous sommes dans l’urgence. Nous avons tout intérêt à nous y mettre vite. La Ville de Lourdes a construit un Plan Avenir Lourdes qui érige le cadre de vie au rang des priorités. Le projet Lourdes, Cœur des Pyrénées qui se décline au travers du Plan Avenir Lourdes repose en effet sur un programme urbain d’envergure axé sur le long terme autour d’une ambition commune : placer l’humain, la solidarité, la citoyenneté et la transition écologique au centre des décisions. Il est en effet très important de bien prendre en compte l’ensemble des indicateurs climatologiques à notre disposition.
Ce plan de végétalisation s’inscrit dans un plan d’actions global d’embellissement, car nous voulons une belle ville. Le plan façades et le plan enseignes, la lutte contre les incivilités, les efforts portés sur la propreté et le fleurissement, les plantations d’arbres… toutes ces actions vont dans le même sens.
Elles apportent aujourd’hui des résultats visibles, et contribuent à changer l’image de la ville et à la rendre plus agréable à vivre et plus attractive.
Ce plan s’inscrit également dans notre volonté d’associer les habitants à notre action, de les faire participer à l’embellissement et à l’amélioration de leur cadre de vie. Il a été conçu pour permettre aux citoyens de jardiner et de végétaliser l’espace public. Ce nouveau projet s’inscrit également dans le volet participatif. Il créé du lien social, et encourage des actions attractives qui donnent envie. Ce permis permet aussi de former les enfants et de leur donner les réflexes nécessaires aujourd’hui. Enfin, végétaliser, c’est également une question de bien-être, de protection du cadre de vie collectif, et par voie de conséquence, de santé publique».
Cécile PREVOST a ensuite détaillé les actions déjà mises en œuvre. «En 3 ans, nous avons totalement revu les interventions sur nos espaces verts : l’éco-pâturage, le fauchage raisonné, le compostage, la gestion de prairies fleuries et de jardins partagés, le recours au paillage pour améliorer la gestion de l’eau et l’économiser. Nous luttons avec les moyens qui sont les nôtres pour nous adapter au changement climatique. En ville, la végétalisation fait partie de ces solutions, que la municipalité a pensé pour son cœur urbain. Cela a nombreux avantages lorsqu’elle est bien gérée ce concept est souvent présenté comme une démarche environnementale, mais elle a également des effets sur la santé des citadins et sur les villes en elles-mêmes».
Les actions déjà engagées et envisagées se déclinent de la manière suivante :
– Rafraîchir la ville lors des canicules. La végétalisation procure de l’ombre et restitue l’humidité.
– Préserver la biodiversité. Créer un corridor de déplacement pour les insectes et les pollinisateurs. Les zones de végétation naturelle en milieu urbain peuvent ainsi constituer un refuge pour les espèces locales ou menacées qui y retrouvent des conditions similaires à leur habitat naturel. Dans notre ville, nous avons des sentinelles que nous cajolons et qui sont très sensibles aux dérèglements actuels. La température de la ville a ainsi baissé de 2 °C et plusieurs espèces, notamment d’abeilles et d’oiseaux, y sont revenues.
– Végétaliser pour la santé. Les plantes contribuent à réduire la présence de particules dans l’air. On estime en effet qu’un arbre adulte peut absorber jusqu’à 20 kg de particules fines normalement présentes dans l’air en un an. La végétation améliore également la circulation de l’air, ce qui aide à diluer la pollution.
«Nous agissons pour une Nature au premier plan : balcons et fenêtres (distribution de graines en 2022) nous implantons déjà des potagers et des vergers pédagogiques, des jardins mellifères, des arbres fruitiers sur l’espace public, des haies fruitières, des jardins et jardinières à déguster en plein centre-ville… En mai 2023, nous organiserons une journée spéciale d’adoption de plantes avec le service des Espaces verts. Les habitants de Lourdes sont formidables. La demande vient d’eux, et je les salue aujourd’hui. Leur implication nous a conduit à répondre par ce permis de végétalisation», a encore expliqué l’élue.
Le permis de végétaliser est donc un dispositif qui permet à chacun et chacune de jardiner dans l’espace public, de préférence en pleine terre suivant quelques règles simples.
L’objectif est d’embellir sa rue, son quartier, et d’améliorer le cadre de vie par la végétalisation ponctuelle. Cela permet également de participer à une œuvre collective : celle de donner du sens à la nature en ville et de créer ou conforter le lien social de la vie de quartier, de la vie urbaine.
Chaque citoyen majeur et habitant de Lourdes, tout comme un collectif citoyen (association, conseil de quartier…), peut demander officiellement à bénéficier d’un permis de végétaliser s’il souhaite jardiner, installer des plantes ou des aménagements végétaux sur l’espace public.
Pour demander un permis de végétaliser dans l’espace public, il faut déposer son projet détaillé en Mairie ou par mail, à l’aide d’un formulaire à renseigner et à agrémenter de photos, de plans de localisation et de plans du projet.
(transitionecologique@ville-lourdes.fr)
Les Services de la ville peuvent vous orienter et vous accompagner dans la définition de ce projet.
Les documents nécessaires sont téléchargeables sur le site internet de la ville.
Le projet fait ensuite l’objet d’une instruction par les services de la ville.
Si le projet est accepté, un permis de végétaliser est délivré pour une durée déterminée avec des conditions d’aménagement et d’entretien à respecter.
Ce permis prend la forme d’une convention entre la ville et le porteur de projet. Celle-ci définit précisément le projet et les modalités de mise en œuvre.
Le bénéficiaire doit respecter ses engagements, notamment une charte de végétalisation qui préconise une liste de végétaux adaptés à notre climat et les plantes non autorisées car invasives ou allergènes.
L’installation du projet (achat fabrication, pose de jardinière etc), l’achat de végétaux et la plantation sont à la charge du bénéficiaire.
Le bon entretien incombe également au porteur de projet, qui devra assurer l’arrosage, le nettoyage approprié pour son aménagement.
Afin de s’inscrire dans une démarche de préservation de l’environnement, le porteur de projet devra, autant que faire se peut, utiliser des matériaux durables et recyclables, qui devront être détaillés dans le projet.
Le titulaire adhère obligatoirement à la «charte de végétalisation» de l’espace public intégrée à la convention qui l’engage à utiliser des plantes locales et mellifères favorisant la biodiversité de la ville.
Enfin, il est demandé de ne pas recourir à des pesticides, ni à des engrais non biologiques.
S’oxygéner, procurer bien-être et fraîcheur, préserver la biodiversité et la qualité de l’air, être une source d’alimentation locale… Ces actions sont autant de petits poumons verts pour nos quartiers, bénéfiques pour l’environnement, la qualité de vie, la santé des habitants et l’attractivité de la cité.