Ils étaient plus 10 000 manifestants à battre encore le pavé ce jeudi 6 avril à Tarbes pour la 11ème manifestation.
L’intersyndicale des Hautes Pyrénées (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, UNSA) avait donné rendez-vous à 10h devant la Bourse du travail. Le parcours du cortège est passé cette fois par le quai de l’Adour, le Foirail, la place Ferré, la rue de Gonnès, un segment de la rue Maréchal Foch, la place Verdun et les allées Leclerc où il y a eu une prise de parole commune faite cette fois-ci par FO.
Une manifestation toujours pacifique mais beaucoup de détermination et de pancartes hostiles envers Emmanuel Macron.
A un moment on a pu voir un drone qui survolait les manifestants à leur arrivée aux Allées Leclerc. Il ne s’agissait pas d’une demande intersyndicale pas plus que celle des forces de l’ordre. Il semblerait que ce soit une action individuelle d’un amateur d’images. Il a été contrôlé par deux policiers en civil.
Extraits du Discours : « Merci à toutes et tous d’être venus nombreux ce jeudi 6 avril à l’appel de notre intersyndicale nationale. C’est notre 11ème manifestation ici à Tarbes, comme dans des centaines de villes aujourd’hui en France. Et nous sommes encore et toujours nombreux : plus de 10 000 manifestants battent le pavé aujourd’hui à Tarbes. Nous sommes, depuis le 19 janvier, des millions de travailleuses et travailleurs, du public, comme du privé, jeunes et retraités, à exprimer le refus de cette réforme injuste, injustifiée et injustifiable. Nous sommes toujours unis pour dire non à cette réforme des retraites, pour exiger son retrait…
Nous ne pouvons accepter la violence de cette politique bornée qui prive l’expression de notre démocratie. Disons non à cette dictature ! Disons non par notre unité syndicale. Disons non par notre unité citoyenne. Disons non par l’ampleur de nos manifestations qui ne faiblissent pas. Soyons tous fier de notre détermination car c’est dans cette lutte pacifique que nous pourrons gagner, que nous allons gagner…
Mes camarades de lutte, restons mobilisés pour dire non à cette réforme des retraites, pour exiger son retrait ! Après presque trois mois de mobilisation est les millions de citoyens dans la rue la Première ministre daigne recevoir les syndicats. Voilà ce qu’il en ressort ! A cette occasion, l’Intersyndicale a une fois de plus redit combien sa réforme est aussi injuste, injustifié que brutale…
A la crise sociale, s’ajoute aujourd’hui la crise démocratique ! Les concitoyens qui ont très largement et très pacifiquement exprimé leur opposition à cette Réforme ne comprendraient pas que leur mobilisation et, à travers elle, leur parole soit ignorée. L’Intersyndicale a donc redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autres issues démocratiques que le retrait du texte…
Ce n’est donc toujours pas négociable pour elle Une décision grave. Cette réforme est refusée par la quasi-totalité de la population. Il faut la retirer. Nous refusons de tourner la page et d’ouvrir, comme le propose le Gouvernement, d’autres séquences de concertation sur des dossiers aussi divers que le plein emploi ou le partage des richesses. Chacune de nos organisations, sur chacun des dossiers suggérés, pourra formuler le moment venu des propositions de nature à améliorer l’existence de nos concitoyens. Mais le moment n’est pas venu…
Le Conseil constitutionnel peut encore se prononcer contre cette loi. Ce conseil dit des sages doit faire preuve de sagesse et écouter la voix du peuple pour sortir de cette crise. Ce conseil des sages doit laisser s’exprimer le Référendum d’initiative Partagé, pour que nous puissions exprimer par le vote notre refus de cette reforme. Non à la réforme Macron, non à ce projet de loi. Le pays n’en veut pas…
Le Président compte sur la répression et l’usure pour nous faire céder. Mais nous ne céderons pas. Nous avons un seul mot d’ordre : obtenir le retrait de cette Réforme injuste, brutale et injustifiée. Nous pouvons gagner, et nous allons gagner. Oui, nous allons gagner grâce à vous tous, à votre nombre, à votre détermination. Restons unis et soyons déterminés. Ensemble, débout, le poing levé, pour la victoire. »
René KAHN