Lourdes : Mais où sont les Foires d’antan !

Ce vendredi 28 avril 2022 au foirail du Tydos, s’est déroulé le traditionnel marché aux bestiaux du printemps organisé par la Ville de Lourdes en partenariat avec les Jeunes Agriculteurs des Hautes-Pyrénées…mais les éleveurs n’étaient pas au rendez-vous et c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’on a pu compter à peine…3 chevaux et une vache et son veau.

Depuis des décennies, Lourdes accueillait 3 foires aux chevaux, au printemps (le 28 avril), à l’automne (le 18 octobre jour de la Saint Luc), en hiver (le 1er décembre). Avec les changements au niveau de l’agriculture et de l’élevage, la filière équine comme toutes les autres filières agricoles, a subi une crise sans précédent dans les années 2010 et fait que la Foire hivernale avait été supprimée.

Il restait donc deux Foires qui bon an mal an se tenaient avec moins d’éleveurs et de maquignons mais qui par contre attirait toujours du public.

Ce 28 avril 2022 la Foire de printemps a bien eu lieu. Mais à notre arrivée, on a pu se rendre compte que les éleveurs-vendeurs ne s’étaient pas déplacés et que la grosse déprime de la filière continuait. On entendait ça et là dire que les trop nombreuse démarches administratives ont découragé les éleveurs de s’installer. (En effet depuis le 1er janvier 2018, il y a des nouvelles normes imposées par la Préfecture avec un contrôle strict des bêtes).

Evidemment dans une continuité de l’esprit bien français, certains éleveurs venus sans leurs bêtes étaient très mécontents contre «une administration tatillonne» qui les empêche de travailler et de vendre leurs bêtes «de façon ancestrale et traditionnelle» et donc «empêche finalement les Foires de se tenir». Les rares maquignons, quant à eux, déploraient le peu de bête à acheter.

Comme d’habitude étaient installés des stands de sellerie, de coutellerie, sonnailles, vêtements de chasse ou de bergers, bâtons nature ou sculptés… et bien entendu des stands de restauration, notamment celui des Jeunes Agriculteurs dont les effluves gourmandes attiraient tous les présents, qui à défaut de foire aux bestiaux, ont pu réveiller leurs papilles, « boire un coup » et bavarder à refaire le monde !