Dans le cadre de la Semaine de l’intégration en partenariat avec le CADA des Hautes-Pyrénées a été proposé un Documentaire « Midnight Traveler » de et avec Hassan Fazili un réalisateur Afgan au cinéma le Palais le lundi 16 octobre à 20h30, puis le mardi 17 octobre de 16h à 18h a eu lieu une émission Radio en direct avec Fréquence Luz dans les locaux du CADA au 23 boulevard du Lapacca avec la participation de réfugiés issus du CADA France Terre d’Asile – FTDA – qui ont témoigné sur leur parcours d’intégration. Pour finir le vendredi 20 octobre à la Maison de quartier de l’Ophite a été proposé un Repas avec des plats du monde préparés par les résidents du CADA de Lourdes et un Concert de musique.
Notre correspondante était ce mardi 16 octobre dans les locaux du CADA pour l’émission de Fréquence Luz qui s’est donc interessée aux réfugiés fuyant leur pays en guerre ou bien des persécutions, tortures ou danger de mort du fait de leur opposition à des régimes politiques souvent dictatoriaux, en présence de la Directrice du CADA Sara SARRES-POIMBOEUF, de la Maire-adjointe à la Culture Sylvie MAZUREK, de la Responsable de projet du Tiers-lieu Amassa Camille FOURTINE (qui initie en bénévolat des réfugiés dans son café associatif et qui a fait donner dans ses locaux le 17 octobre un concert « Musique du monde ») et du Préfet des Hautes-Pyrénées Jean SALOMON (arrivé à 16h30).
Les échanges ont été riches et variés, la narration des parcours de vie fort émouvants, dignes et pudiques sous la houlette de la journaliste de la station Sandrine GAGNÉ-ACOULON et le directeur de la radio Ludovic ROIF.
Tour à tour, tous les invités se sont exprimés sur le sujet de l’intégration.
Parmi les réfugiés qui se sont exprimés nous avons retenu les mots de Mariama une jeune Malienne francophone arrivée en avril dernier : « La première chose qui m’a bouleversée ici, qui m’a fait pleurer, c’est le fait que des gens qui ne me connaissaient pas m’ont accueilli sans me demander mon histoire, m’ont permis d’avoir un endroit pour vivre, être au chaud, avoir à manger. Elle essaie de s’intégrer, de comprendre les usages et coutumes des Français et de se les approprier : « Quand les gens font un pas vers toi, il faut le faire aussi. » Elle s’est engagée comme bénévole au café associatif du Tiers-lieu Amassa et cherche activement du travail. Elle espère obtenir sa demande d’asile et reprendre des études.
Les CADA sont des Centres d’Accueil des Demandeurs d’Asile.
Le Cada de Lourdes a ouvert le 1er janvier 2016 et est l’un des 10 Centres d’accueil de France qui a pour mission d’offrir aux demandeurs d’asile un hébergement digne et un accompagnement adapté le temps de leur procédure d’asile.
Cette prise en charge globale temporaire est axée autour de la volonté de donner à chacun les chances de voir sa demande de protection examinée de manière juste et équitable, la prise en compte des besoins spécifiques et la recherche de l’autonomie des personnes.
Actuellement à Lourdes 120 demandeurs sont accompagnés par cinq travailleurs sociaux et une trentaine de bénévoles. Ces derniers assurent des cours de français, des ateliers d’informatique, leur présentent des métiers qui recrutent, comment s’insérer en comprenant les coutumes, la culture et l’esprit français.
Les CADA interviennent donc auprès des personnes en cours de demande d’asile comme une première structure d’accueil.
Après bien des entretiens administratifs et autres par les Autorités compétentes, elles pourront obtenir une carte de protection de 4 ans (suivant l’évolution de la situation dans leur pays d’origine), ou une protection internationale avec à la clé une carte de résident de 10 ans. Mais 70% d’entre elles sont déboutées de leur demande et donc seules environ 30% obtiennent l’un des deux statuts de protection.