Lourdes : Semaine de la Laïcité

La Préfecture a organisé « La Semaine de la Laïcité » du 4 au 8 décembre avec trois séquences programmées sur les thématiques : «laïcité et espaces publics» ; «laïcité en milieu scolaire» ; «laïcité et santé».

Ce mercredi 6 décembre de 9h à 12h, c’est à l’espace Robert Hossein à Lourdes qu’a été traitée la 1ère séquence «laïcité et espaces publics».

Il s’est agi d’une Conférence de Pierre JUSTON, doctorant en droit public, en présence du Préfet Jean SALOMON et du Maire Thierry LAVIT.

On notait parmi le public la présence d’étudiants tarbais de l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation.

Pour le Préfet : « La laïcité demeure un principe essentiel dans notre République qui permet, par-delà nos différences, nos choix de vie, nos options spirituelles, de construire du commun et de faire Nation. »

Si en 2023, les questions de neutralité symbolique (par l’habit notamment) jouent un rôle important dans les débats socio-politiques faisant intervenir le principe de laïcité, la question des espaces est sans nul doute l’autre sujet qui nourrit ces débats. La problématique des espaces publics permet également d’aborder les différentes manières dont le principe de laïcité doit être compris, interprété et appliqué selon le «lieu public» auquel il est fait référence.

En France, chacun conserve sa liberté de culte dans l’espace partagé qui est commun à tous : la rue, la plage, les parcs et forêts…chacun est donc libre de se promener dans cet espace en portant des signes religieux (à la seule condition qu’ils ne dissimulent pas le visage) et de pratiquer son culte dans cet espace (à condition de ne pas troubler l’ordre public, et donc de faire une déclaration préalable auprès de la Préfecture lorsqu’il s’agit d’une pratique collective).

Lorsqu’ils se trouvent dans l’espace étatique, c’est-à-dire dans les bâtiments du service public (ou assimilés), les citoyens conservent leur liberté d’expression en matière religieuse : ils peuvent donc porter des signes religieux à l’intérieur d’une mairie, d’une préfecture ou d’une agence Pôle emploi, par exemple. En revanche, la neutralité de ces bâtiments impose deux règles aux usagers : ne pas y pratiquer leur culte, et ne pas y faire de prosélytisme.