Lourdes : « Bernadette Soubirous, portraits photographiques »…à contre-cœur !

Ce samedi 17 février à 18h à la salle paroissiale Saint-Pierre rue rue Bartayrès, dans le cadre de la Fête de Bernadette a été donnée une Conférence intitulée « Bernadette Soubirous, portraits photographiques », animée par Jean-François LABOURIE (Archiviste de la Ville, membre de l’association Les Amis du Musée Pyrénéen) en présence du Maire Thierry LAVIT, de la Maire-adjointe à la Culture et au Patrimoine culturel Sylvie MAZUREK, des 2 Maires-adjoints de la Délégation de Nevers, des membres de l’association du Jumelage Lourdes/Nevers et du public.

Jean-François LABOURIE a captivé l’audience par ses connaissances approfondies qu’il a transmis de façon simple et à l’aide de documents d’époque.

Il s’agissait de portraits ou plus exactement des premières photographies de saints et notamment de celles de Bernadette.

Après avoir expliqué la naissance de la photographie du daguerréotype à la photo argentique jusqu’au numérique d’aujourd’hui (avec lequel on privilégie les selfies ! )

Bernadette est l’une des premières sainte à être photographiée de son vivant après le missionnaire Théophane VENARD et le père Michel GARICOITS de Bétharram.

Mais Bernadette s’est laissée souvent photographiée à contre-cœur à la demande de l’Evêque de Tarbes de l’époque Mgr LAURENCE qui a donné l’autorisation à divers photographes à partir de 1861. Et ce sentiment transparaît parfois dans certaines photographies où Bernadette semble passive, lasse ou excédée.

Certains de ces photographes lui demandaient de prendre la pose en levant les yeux au ciel en extase comme au moment où elle avait vu la Dame. Ce à quoi Bernadette se refusait en disant : « Je ne peux pas, elle n’est pas là », comprenez à l’Hospice de Lourdes tenu par les sœurs de la Charité de Nevers où elle s’était retirée quelques années avant de partir pour Nevers et devenir religieuse.

Un des derniers photographes de Lourdes qui a fait une photographie fort correcte et devenue virale en 1866 est un certain VIRON dont la famille continue toujours ce métier et tient un studio-boutique avenue Bernadette SOUBIROUS !

Nombre de ces photographies d’époque ont donc été projetées et commentées : visage, posture, vêtement, chapelet… photographies de la sainte souvent analysées dans les excellents livres de l’abbé LAURENTIN grand théologien spécialiste de la dévotion mariale.

Autre particularité de l’époque on photographiait les personnes sur leur lit de mort et donc on a pu voir aussi des photographies de saints décédés et évidemment de Bernadette à Nevers où là-bas aussi les photographes voulaient également des photos de son vivant mais aussi de son décès à l’âge de 35 ans.

166 ans après les Apparitions, Bernadette reste très populaire et on n’a pas fini, de regarder, de déchiffrer dernière ses photos d’époque sa personnalité, une adolescente et une jeune femme qu’on disait vive, spontanée, pleine de bons sens, tenace, volontaire et généreuse…et qui a eu un destin hors du commun.