Le 25 Novembre est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Communiqué de presse du CDDF 65 : « Le Samedi 23 novembre, à 15h, à Tarbes, Square Trélut, nous débuterons la manifestation par l’installation d’un banc rouge symbole de lutte contre les violences faites aux femmes. Ce projet, proposé depuis juin 2023 à de nombreuses mairies, aboutit en ce mois de novembre 2024 dans la préfecture du département et nous espérons que ce banc sera le premier d’une longue série. Nous vous attendons nombreuses et nombreux lors de cette inauguration importante et tout au long de la manifestation qui suivra et pendant laquelle nous porterons un monument avec les noms des femmes victimes de féminicides depuis novembre 2022.
La violence patriarcale s’exerce partout, à l’encontre des femmes, des enfants et des personnes LGBTQIA+. Elle s’exerce dans nos maisons, sur nos lieux de travail, nos lieux d’étude, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, les lieux de culture, de loisirs…
Les violences et l’impunité des agresseurs persistent 7 ans après l’élection d’Emmanuel Macron, en plein #MeToo. La plupart du temps, encore, les victimes ne sont pas crues, les plaintes classées sans suite. Les violences faites aux femmes, aux personnes LGBTQIA+ et aux enfants doivent être une priorité politique nationale.
En 2023, ce sont encore 103 féminicides qui ont été commis par un conjoint ou un ex-conjoint. Des femmes assassinées parce qu’elles sont femmes. Le nombre de femmes victimes de violences dans le couple (213 000 par an) et les enfants co-victimes ne diminue pas, tout comme les viols ou tentatives (94 000 par an dont 8 000 au travail). 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année, en majorité au sein de la famille. Une femme en situation de handicap sur cinq a été victime de viol. Les femmes âgées de plus de 70 ans ne sont pas prises en compte dans les enquêtes sur les violences, elles représentent pourtant 21% des féminicides. 50% des lesbiennes et 75% des bi ont été confrontées à des violences dans l’espace public, 85 % des personnes trans ont déjà subi un acte transphobe et la montée des idées d’extrême droite dans tous les pans de notre société n’a fait qu’amplifier ces phénomènes.
La quasi-totalité des agresseurs sont des hommes (97,3%).
Les organisations féministes et syndicales ne cessent d’avancer des propositions :
-une loi-cadre intégrale contre les violences, comme en Espagne.
-les 2,6 milliards d’euros nécessaires pour la mettre en œuvre.
Le samedi 23 novembre, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, nous manifesterons en solidarité avec et pour les femmes du monde entier, celles qui sont victimes des violences machistes, celles qui luttent, celles qui avec leurs enfants, sont les premières victimes des conflits armés, des famines, des gouvernements réactionnaires et des états théocratiques, avec toutes celles qui ne peuvent pas parler, celles qui subissent des violences sexuelles, des tortures et des mutilations. »