Le Député Denis Fégné a évoqué les premiers mois de son mandat

Ce jeudi 14 novembre à 19h, salle de la Bianave à Ibos, pour plus de commodité et de place le Député Denis Fégné a inauguré sa permanence parlementaire (située place Brauhauban à Tarbes), a remercié ses collaborateurs et soutiens et a évoqué les premiers mois de son mandat.

Un large public était à l’écoute de son discours dans lequel il a dévoilé les grands axes de son action pour notre territoire.

« Mesdames et Messieurs, chers ami(e)s, Je vous remercie toutes et tous pour votre présence.
Il était important pour moi, pour Pascale, ma suppléante et pour mes collaborateurs, de partager ensemble ce
moment de convivialité, de prendre le temps de vous remercier, de vous expliquer notre organisation ici en
circonscription et à Paris, à l’Assemblée nationale.

Il était important aussi de vous parler de mes quatre premiers mois dans mes nouvelles fonctions de Député
des Hautes-Pyrénées.
Quand nous avons évoqué le souhait de vous inviter à l’inauguration de ma permanence parlementaire, située
Place du marché Brauhauban à Tarbes, nous nous sommes très vite aperçus qu’il serait impossible de tous
vous accueillir. Il nous fallait une salle suffisamment grande.
C’est très symbolique pour nous cette salle car certains se souviennent qu’ici, il n’y a même pas 6 mois, c’était le
24 mai, nous avions organisé avec les camarades du parti socialiste un meeting de soutien à Claire Fita et Nicolas Touron, les colistiers de Raphaël Glucksmann, tête de liste de «Réveiller l’Europe».
Des candidats convaincants, une tête de liste qui incarne enfin avec conviction nos valeurs européennes, et in fine, un résultat le 9 juin, somme tout encourageant, qui nous redonne un peu de couleurs.
On en avait bien besoin. Ici à IBOS, Raphaël Glucksmann fait 21% des voix pour 56% de participation à une élection européenne.

Mais à l’autre bout de l’échiquier politique, le RN continuait sa progression inéluctable, avec des résultats
stratosphériques.
C’est alors que le temps va s’accélérer avec l’annonce, le soir même du 9 juin, de la dissolution de l’Assemblée
nationale par le Président de la République, avec des élections législatives prévues les 30 juin et 7 juillet.
Vous vous en souvenez, ce fût une campagne rapide et intense, avec au bout la victoire le dimanche 7 juillet.
Nombre d’entre vous étaient présents ce soir-là pour le dépouillement, pour la réception des premiers résultats
et enfin pour l’annonce de la Préfecture.
Nous avons mené cette campagne tambour battant, grâce au soutien et l’activité inlassable de tous les militants des partis qui composent le nouveau Front populaire, et avec l’aide ô combien précieuse des radicaux de gauche.
Je veux rappeler ici qu’outre le PS, les écologistes, le PC et LFI, il y a de nombreux autres partis signataires de l’accord qui ont été présents et impliqués dans cette campagne : le NPA, Génération écologie, Place Publique, le Parti de gauche, Nouvelle donne, Eveil citoyen, si j’en oublie je m’en excuse.
Sans ce rassemblement, nous n’aurions pu faire 17 000 voix et se qualifier pour le second tour !
Sans le rassemblement autour du front républicain, il n’y aurait pas eu de victoire avec 29 000 voix !

Cette campagne des élections législatives aura en outre été marquée par une participation record pour les deux
tours, avec plus de 70% des électeurs.
Alors bien entendu ce fût une grande joie cette victoire, les choses n’étaient pas gagnées d’avance sur cette
deuxième circonscription, avec au second tour un candidat RN déjà aguerri par plusieurs élections, Conseiller régional de la région Occitanie et pouvant compter sur la vague nationale du RN.

Mais avant de remercier comme il se doit toutes celles et ceux qui ont participé à cette victoire, je souhaite vous
présenter mes collaborateurs et notre organisation.
En premier lieu Jean Bernard Colomès, coordinateur de l’activité parlementaire sur la circonscription.
Tiffany Pérez, secrétariat de la permanence et du député, et en charge de la comptabilité.
Antoine Bulard, originaire de Rouen, collaborateur parlementaire à Paris, qui m’assiste dans le travail
législatif et la communication.
Pascale, ma suppléante, Maire de Pujo, qui me représente lorsque je suis absent, et qui m’accompagne
lors de nos permanences mensuelles délocalisées.

En ce qui concerne l’organisation de mon temps entre Paris et Tarbes, je suis en moyenne trois jours à Paris et
trois jours ici généralement le lundi, le vendredi, le samedi…. et dimanche si besoin.
Au sein du groupe socialiste et apparenté auquel j’appartiens, nous avons des réunions chaque mardi matin pour faire le point de la semaine : les questions au Gouvernement, le budget, les projets de loi, les amendements et les groupes de travail à l’initiative du groupe socialiste.
Les mardis et mercredis après-midi, ce sont les questions au gouvernement. Pendant les périodes budgétaires, c’est l’après-midi dans l’hémicycle jusqu’à 20h, puis reprise à 21h30 et jusqu’à minuit.
Le reste du temps est consacré aux travaux en commissions, aux auditions, aux groupes de travail, aux missions d’information, aux commissions d’enquête…

Je suis inscrit à la Commission développement durable et je participe de façon ponctuelle aux Commissions finances et défense nationale.
A la commission développement durable et aménagement du territoire, nous sommes 8 députés socialistes.
Cette commission comprend les missions transports et affaires maritimes, service public de l’énergie, prévention
des risques, eau et biodiversité, sureté nucléaire et radio protection, cohésion des territoires contenant les
mesures relatives au logement et à l’aménagement du territoire.
Dans cette commission, je suis plus particulièrement impliqué dans des domaines liés à notre territoire des
Hautes-Pyrénées, notamment les questions de mobilité et d’accès aux services publics en milieu rural, je
participe aussi à une mission d’information sur le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire, les causes de son déclin et les conséquences pour le développement durable des territoires ruraux.
J’ai rejoint il y a deux semaines également l’organisme extraparlementaire du «Comité de massif des Pyrénées».
Comme je m’y étais engagé pendant la campagne, la majeure partie de mes actions est guidée par les Hautes-Pyrénées.
Ainsi j’ai également demandé à rejoindre le groupe d’étude sur le thermalisme qui constitue une importante
activité sanitaire, économique et touristique pour notre département.
Alors, pour la mission écologie, le premier constat est que cette mission n’échappe pas aux coupes budgétaires brutales et au budget d’austérité imposé par le Gouvernement.
Pour le dire clairement, le budget de l’Etat, déjà très éloigné des besoins en matière d’investissement pour la
transition écologique, s’en éloigne encore un peu plus cette année.

En dehors de la commission Développement Durable et Aménagement du Territoire, je participe à un groupe de
travail sur les ruralités avec mes collègues socialistes ainsi qu’aux travaux de la délégation aux Collectivités territoriales et à la décentralisation et notamment sur l’impact des principales dispositions du projet de loi de
finances pour 2025 et du PLFSS sur les collectivités locales.

Par ailleurs, j’ai été nommé avec deux Députés socialistes pour participer à la Commission d’enquête sur les manquements des politiques de protection de l’enfance, domaine qui me tient à cœur.
Cette Commission a pour but de faire des recommandations sur les réponses législatives règlementaires et budgétaires à apporter à la crise que traverse la protection de l’enfance.

Et puis enfin, je me suis rapproché de Paul Molac, Député LIOT du Morbilhan qui est à l’origine de la loi sur
la protection et la promotion des langues régionales dans trois domaines : le patrimoine, l’enseignement et
les services publics et nous allons relancer un groupe de travail trans-partisan sur ce dossier.

Si je devais vous le rappeler, le groupe socialiste auquel j’appartiens est dans l’opposition au Gouvernement
Barnier. Sur le budget, nous voulons faire la transparence sur les raisons du dérapage historique de la France.
Nous voulons révéler et combattre les injustices du projet de loi de finances et celui de la sécu.
Par exemple la contribution exceptionnelle et temporaire pour les ménages les plus riches qui devait toucher
65000 ménages mais qui n’en touchera que 24000 et de façon temporaire.

La suppression de 4000 postes dans l’éducation nationale car ce seront toujours les élèves les plus fragiles qui en paieront la note.

L’effort de 10 milliards demandé aux Collectivités locales (3 milliards d’euros d’économie réalisés grâce aux
nouveaux contrats de Cahors, je pourrais également citer les 1,5 milliards d’euros de réduction des crédits du
fonds vert ou les 1,2 milliards d’euros avec le gel de la dynamique de TVA qui concerne surtout les départements et les régions).
A ce propos, quand on gère une mairie, un EPCI ou un établissement public, on apprend la modestie, la rigueur,
la recherche du compromis et on apprend l’équilibre des comptes publics.
Quand on se retrouve en Commission finances de l’Assemblée nationale à étudier la structure de la dette, et notamment les 1000 milliards de dette accumulés en 7 ans par la Macronie et qu’on se souvient que quelques
jours plus tôt, l’ancien Ministre des finances depuis 7 ans, avait pointé du doigt la mauvaise gestion des Collectivités locales, c’est assez difficile à avaler.
Surtout que les collectivités représentent 18% de la dépense publique totale, pour 58% de l’investissement
public.
Surtout quand les communes et les EPCI représentent un vrai pôle de stabilité dans la tourmente institutionnelle, politique, économique et sociale actuelle et à venir.

Un autre objectif de notre groupe est de proposer des amendements de justice permettant d’éviter aux Françaises et aux Français cette cure d’austérité.

C’est par exemple le rétablissement de l’ISF avec un volet climatique, la suppression de la flat tax, la fin des
exonérations patronales au-dessus de 2 SMIC ou bien aussi le recentrage du crédit impôt recherche.
J’ai porté plusieurs amendements dans le cadre de ma Commission, notamment le rétablissement du chèque énergie qui touche plus de 5 millions de ménages modestes.
Alors qu’il restait 450 amendements au PLFSS, le Gouvernement a interrompu les travaux et de fait la copie part au Sénat sans les amendements précédemment votés par l’Assemblée.
Le processus est le même pour le Budget, qui a été rejeté ce mardi soir. La balle est donc maintenant dans
le camp du Sénat.

Cela engendre beaucoup de frustration, mais voilà, nous sommes dans l’opposition, avec un Gouvernement
certes issu d’un parti ultra minoritaire et sous contrôle du RN, mais qui impose pour l’instant son tempo.

Au niveau local, le positionnement est le même et j’agis dans la fidélité à mes convictions et à mes valeurs.
Mon engagement prend ses racines dans mon identité socialiste. C’était ma boussole en tant qu’élu local, elle
le reste en tant qu’élu national, parfois contre vents et marée ou par gros temps, comme peuvent en témoigner
mes amis socialistes ici présents.
J’ai expliqué depuis le début de la campagne électorale mon positionnement : loyauté aux partis de gauche composants le NFP, identité socialiste, ouverture sur le front républicain.

J’ai eu la chance d’être élu et de gérer au quotidien une commune et un établissement public. C’est important
d’ avoir une boussole, de savoir relier les enjeux locaux aux enjeux nationaux.
J’ai passé la main en tant que Maire, en qualité de Vice-président de l’agglo TLP, en qualité de Président du
centre de gestion et je souhaite bonne route à Gisèle Vincent nouvelle maire d’Ibos, et à Jean Nadal, nouveau
Président du centre de gestion de la fonction publique territoriale des Hautes-Pyrénées.
Ces passations se sont réalisées dans le respect de chacun, dans la continuité du travail que j’avais engagé, dans l’intérêt des habitants que j’ai eu la chance de représenter dans mes différents mandats locaux, et c’est une grande satisfaction, même si cela n’a pas été sans quelques pincements au cœur.

Dans la deuxième circonscription, je rencontre des citoyens, des associations, des syndicats, des institutions et nous mettons avec Pascale et nos collaborateurs, toute notre énergie pour faire remonter leurs attentes, pour porter l’intérêt de notre territoire des Hautes Pyrénées, pour porter les projets qui sont déjà engagés, en concertation avec nos Sénatrices et avec Sylvie Ferrer, Députée de la première circonscription.

Enfin, comme je l’ai dit en introduction de ce discours, je tiens à remercier les personnes qui m’ont aidé et
soutenu.

En premier lieu, je remercie de leur soutien et de leur conseil les anciens Députés des Hautes-Pyrénées :
Jeanine Dubié, Jean Glavany, Chantal Robin Rodrigo, Pierre Forgues et Claude Miqueu.
Merci à mes amies Sénatrices Viviane Artigalas, Maryse Carrère et à leurs collaborateurs ainsi qu’à Josette
Durieu. Un merci particulier à Viviane dont j’ai été le suppléant au Sénat, et que j’ai abandonné pour cette
aventure des législatives.
Un immense merci à tous les militants et militantes, aux responsables des partis du NFP et des radicaux de
gauche pour leur soutien, pour les tracts, pour les affiches, pour les réunions publiques, pour les marchés,
pour les boîtes aux lettres, pour le porte-à-porte entre le 14 et le 30 juin puis entre le 1 et 6 juillet.
Merci à toutes celles et tous ceux, amis, élus, citoyens, responsables d’associations et syndicats qui m’ont aidé,
qui m’ont apporté leurs encouragements et leur soutien.
Merci à l’équipe de campagne : Yannick Boubée, Philippe Soulé Péré, Daniel Frossard et tous les bénévoles.
Merci à mes collaborateurs, Antoine à Paris, Tifanny et Jean Bernard à Tarbes, qui ont préparé cette réunion et
le buffet.
Merci à Pascale qui a accepté de m’accompagner, alors qu’elle coulait des jours paisibles dans sa chère mairie
de Pujo.
J’avance avec ce que je suis, avec mon expérience de vie, mes convictions, mes doutes, mes limites.

Je m’enthousiasme toujours à l’Assemblée de l’intelligence de ces jeunes Députés, de leur éloquence,
de leur générosité.
Je m’afflige toujours de l’arrogance, des comportements outranciers, de la bêtise et des mensonges.
Je m’étonne toujours des revirements de certains élus.
Je garde je crois, de mes 35 ans d’éducateur et de mes racines paysannes, un profond respect de l’autre, quel
que soit son rang, quelle que soit sa stature, quelle que soit sa place dans la société.

Alors encore une fois merci à la fidélité, merci au respect et au souci des autres, merci à l’humilité, merci à la
chance, et merci à la vie, qui me permet encore aujourd’hui de vivre une dernière aventure politique, aussi imprévue qu’exaltante, au service de mes concitoyens, et d’y entraîner mes collaborateurs, ma famille et mes amis.

Merci de votre attention. »
Denis Fégné