Lourdes : Conseil municipal, la Taxe de séjour a été réévaluée en moyenne de 20 centimes d’euros

 La Taxe de séjour est payée comme dans toutes les villes de France et du monde par les visiteurs séjournant dans un hôtel.

Ainsi à Lourdes en ce qui concerne la part communale à partir du 1er janvier 2019 si le visiteur séjournait dans un cinq étoiles il pourrait payer jusqu’à 3 euros mais à Lourdes il paiera 2,36 euros, dans un quatre étoiles il pourrait payer jusqu’à 2,25 euros mais à Lourdes il paiera 1,91 euros, dans un trois étoiles il pourrait payer jusqu’à 1,50 euros mais à Lourdes il paiera 1,36 euros, dans un deux étoiles il pourrait payer jusqu’à 0,90 euros mais à Lourdes il paiera 0,82 euros (inchangé), dans un une étoile il pourrait payer jusqu’à 0,75 euros mais à Lourdes il paiera 0,64 euros (inchangé).

En bref, la taxe a été réévaluée de 20 centimes d’euros en moyenne. Cette Taxe de séjour aident les villes touristiques à assurer leurs grosses dépenses en communications touristiques, en embellissement, en travaux divers, en voirie, en ouvrages d’art…

Avant de faire voter cette réévaluation Mme le Maire a tenu à s’exprimer :

« Je me suis engagée depuis le début de ce mandat à améliorer de façon significative la situation financière de la commune, sachant que nous partions de très loin, avec à notre arrivée une épargne nette négative de près de 2 millions d’euros. (laissée par l’ancienne municipalité)

Malheureusement, les surprises ne se sont pas arrêtées là avec un état des lieux concernant le patrimoine bâti de la ville particulièrement alarmant.

Nous n’avons cessé d’investir pour réparer, souvent dans une situation d’urgence absolue, ce qui n’avait jamais été régulièrement entretenu précédemment, comme l’église paroissiale ou le quai Boissarie, mal ou peu consolidé suite aux crues. Je peux également citer le pont Peyramale ou encore le parking Peyramale, deux autres ouvrages frappés par la désinvolture et la négligence de mes prédécesseurs.

Nous avons agi en responsabilité en diminuant de façon drastique nos dépenses et nos coûts de fonctionnement.

Ces efforts constants ont porté leurs fruits. Nous avons également recherché des recettes nouvelles, bien sûr. Et concernant l’impôt, nous avons milité pour plus d’équité en passant enfin la Taxe de séjour au réel. Nous considérions à juste titre que ce n’était plus à l’ensemble des Lourdaises et des Lourdais de supporter la charge financière des aménagements touristiques de notre cité et de sa promotion.

Nous avons également mis en place le versement transport conformément à la réglementation. Nous avons privilégié tous les leviers à notre disposition tout en préservant le volume d’aides aux associations. Des choix que nous assumons.

Néanmoins, les baisses régulières des ressources des collectivités territoriales, les évolutions constantes de la politique gouvernementale en la matière exigent des communes des efforts de plus en plus difficiles à concilier. A cela vient s’ajouter, dans le contexte économique actuel, l’extrême prudence des banques à prêter de l’argent aux collectivités.

Nous devons multiplier les signes forts d’une gestion rigoureuse et poursuivre nos efforts initiés depuis plus de 4 ans.

C’est donc dans cette perspective et dans le cadre de la Réforme de la Taxe de séjour 2019, que nous avons décidé de l’augmentation de la taxe de séjour pour l’amener au volume initialement prévu lors du passage au réel en 2016. Nous avions alors opté pour une augmentation progressive d’ici l’horizon 2020. Comme précédemment, cette augmentation en moyenne de 20 centimes ne concerne pas les accueils de malades.

C’est également pour cela que nous avons pris la décision de réajuster le coefficient de la taxe sur la consommation finale d’électricité sur celui appliqué par les villes voisines et d’assujettir les logements vacants à la taxe d’habitation. Enfin, nous avons également décidé de valoriser les actifs de la ville. Un projet sur lequel nous travaillons depuis plusieurs mois et qui sera détaillé dans les jours qui viennent. »


Que dit la Loi ?

La loi du 28 décembre 2017 de finances rectificative pour 2017 prévoit à partir du 1er janvier 2019 :

  • la collecte de la taxe de séjour par les plates-formes (en ligne) de réservation ou de location ou de mise en relation pour la location de meublés de tourisme,
  • la possibilité pour les communes d’instaurer une taxe de séjour en fonction du prix de la nuitée pour les meublés de tourisme non classés, notamment ceux mis en location par les plates-formes de réservation en ligne.

Les communes peuvent demander aux vacanciers séjournant sur leur territoire de payer une taxe de séjour. Toutefois, la commune est autorisée à en exonérer certaines catégories de vacanciers.

La taxe de séjour et la période durant laquelle elle s’applique sont déterminés par le conseil municipal de la commune ou l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Le département peut, par ailleurs, instituer une taxe additionnelle de 10% à la taxe de séjour. Cette taxe additionnelle est recouvrée en même temps que la taxe de séjour.

La taxe de séjour est due par personne et par nuit.

Son montant varie selon le type d’hébergement. Le montant de la taxe doit être affiché chez le logeur, l’hôtelier ou le propriétaire du logement. Il doit figurer sur la facture remise au vacancier. Il est également disponible à la mairie ou à l’office du tourisme concerné.

La taxe de séjour doit être payée par le vacancier qui loge dans l’un des hébergements suivants :

  • palace,
  • hôtel de tourisme,
  • résidence de tourisme,
  • meublé de tourisme ou location de vacances entre particuliers,
  • chambre d’hôtes,
  • village de vacances,
  • hébergement de plein air (camping, caravanage, port de plaisance, air de stationnement),
  • auberge de jeunesse.

Elle est réglée au logeur, à l’hôtelier ou au propriétaire qui la reverse à la commune. Elle peut également être réglée au professionnel qui assure le service de réservation par internet pour le compte du logeur, de l’hôtelier, du propriétaire.

Certains vacanciers peuvent être exonérés de la taxe de séjour, selon la décision de la commune ou de l’EPCI:

  • personnes âgées de moins de 18 ans,
  • titulaires d’un contrat de travail saisonnier employés dans la commune,
  • bénéficiaires d’un hébergement d’urgence ou d’un relogement temporaire,
  • personnes occupant des locaux dont le loyer est inférieur à un montant déterminé par le conseil municipal,
  • propriétaires de résidence secondaire pour laquelle ils acquittent la taxe d’habitation.