Ce jeudi 13 juin à 18h, au square de la Médaille Militaire, a eu lieu une magnifique et émouvante cérémonie patriotique à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine, sous la présidence de la Sous-préfète Sonia Penela, en présence du Maire Josette Bourdeu, du Maire-adjoint aux Anciens combattants Madeleine Navarro, de la Conseillère municipale Annick Baleri, du Conseiller départemental Bruno Vinualès, des Présidents des associations d’anciens combattants et d’associations patriotiques, des représentants du 1er Régiment d’Hussards Parachutistes et du 35èmeRAP de Tarbes, de nombreux anciens Légionnaires, des représentants de la Police nationale et des Pompiers et d’un nombreux public.
Le colonel Daniel Lavigne a ouvert la cérémonie, en expliquant le déroulement de la cérémonie et ce que fut la Guerre d’Indochine.
Puis un élève du collège de Sarsan a lu un poème anonyme d’un soldat qui participa à la bataille de Dien-Bien-Phu.
La Sous-préfète Sonia Penela a lu ensuite le message officiel de Geneviève Darrieussecq, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. (voir celui-ci au bas de l’article)
Quatre anciens militaires ayant combattu en Indochine (le Général Pierre Latanne, l’Adjudant-chef Messager, l’Adjudant-chef Dartois et le Caporal Skimanek) ont déposé de la terre de Dien-Bien-Phu prise sur les points d’appui de Dien-Bien-Phu.
Les représentants des chefs de corps du 35ème RAP (régiment qui à l’époque était à Dien-Bien-Phu) et du 1er RHP ont recouvert cette terre d’une plaque-hommage réalisée par les établissements Voldoire.
Puis Mme la Sous-préfète a déposé une gerbe accompagnée du jeune collégien de Sarsan qui avait lu le poème, puis ce fut le tour de Mme le Maire elle aussi accompagnée de 2 élèves du Primaire et pour finir deux anciens Adjudants-chefs qui étaient en Indochine ont déposé une gerbe accompagnés de plusieurs enfants.
Après la sonnerie aux Morts et la Minute de silence, la Marseillaise a été interprétée par l’Union Musicale Lourdaise et chantée par tous les participants tandis que s’élevaient dans le ciel les pigeons de l’Entente colombophile.
Puis les autorités civiles ont salué le Piquet d’honneur, les Porte-drapeaux et les représentants des associations d’anciens combattants et patriotiques.
Un Vin d’honneur a été donné au « Café de la Gare ».
Message de Geneviève Darrieussecq
« La mémoire est un ciment pour notre Nation. Elle nous unit et nous rassemble. Elle lie les générations.
Dans cette mémoire nationale, il n’y a pas de « guerre oubliée ». Ainsi, aujourd’hui, la France s’incline avec respect devant les anciens combattants d’Indochine. La Nation rend hommage à ceux qui ont versé leur sang pour la France en Indochine. Des combats de 1940 et de 1945 contre les troupes japonaises jusqu’à la dissolution en 1956 du « corps expéditionnaire français en Extrême-Orient », ils ont combattu vaillamment pour notre pays.
Le 8 juin, la France, par la voix du chef du Gouvernement, leur a rendu un large hommage dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des Invalides. Le Premier ministre a affirmé une nouvelle fois la reconnaissance de la Nation aux morts pour la France et à tous les combattants des guerres en Indochine.
Très loin de la métropole, parfois dans l’indifférence ou dans l’incompréhension, près de 110 000 soldats de l’ex-Union française sont tombés en Indochine et près de 80 000 ont été blessés. Des dizaines de milliers d’hommes ont subi une éprouvante et meurtrière captivité.
Dans cette histoire douloureuse, face à un adversaire résolu, marins, aviateurs et troupes au sol ont rempli leur devoir. Nos soldats ont porté nos couleurs dans des conditions difficiles et dans des combats marqués par l’âpreté d’une guerre de décolonisation.
Il y a 65 ans, les accords de Genève marquaient la fin de la guerre d’Indochine. Le temps n’efface pas la valeur et la dignité des braves.
Aujourd’hui, dans tous les départements, les soldats d’Indochine occupent leur place dans l’Histoire de France aux côtés de toutes les générations du feu.
Ils resteront dans nos mémoires.
Ce travail de mémoire est un socle sur lequel la France et le Vietnam construisent la paix d’aujourd’hui et approfondissent leurs relations ».