Suite aux inondations du 18 juin 2013, le PLVG s’est lancé dans un projet innovant qui consiste à suivre le déplacement des sédiments du Gave de Pau afin de mieux appréhender l’évolution morphologique de ce torrent qui parfois submerge ses rives causant, de la sorte, bien des dommages auprès des populations situées aux alentours et impactant même, bien en aval, loin de nos Pyrénées, d’autres rivages.
C’est un partenariat public/privé dont le budget s’établit à 500 000 euros qui associe également des entreprises locales et qui est chargé de créer cet observatoire et d’en élaborer les outils.
Ainsi… sur des points fixes répartis sur l’ancien lac des Gaves… on a installé des stations qui sont équipées d’hydrophones chargés d’écouter le bruit des sédiments dans l’eau… de géophones qui mesurent le signal sismique… de turbidimètres qui analysent la présence dans ce milieu aquatique de particules en suspension minérales ou organiques, vivantes ou détritiques.
Mais le caractère le plus surprenant de cette expérience c’est l’ensemencement dans le lit de ce cours d’eau de 900 galets que l’on aura auparavant pucés de « pit tags »*… et dont on suivra, au fil du temps, leur mobilité grâce à des antennes RFID…
A cet effet… on a disposé entre les deux seuils du lac des Gaves 20 profils bien identifiés de 40 galets chacun (galets dits passifs) et de 5 colonnes contenant chacune 20 galets (galets dits actifs)… le tout représentant une quarantaine de sacs de 250 à 300 kilogrammes l’unité…
On peut préciser que les 800 galets passifs (naturels) ont des tailles et des formes différentes tandis que les 100 galets actifs (Synthétiques) sont de formes presque identiques et ont une taille avoisinant celle d’un petit œuf….
Reste, le décor étant planté, qu’on aspire à connaître dans un futur plus ou moins à déterminer… le cheminement de nos galets pucés… qu’ils soient passifs ou actifs…
J.A.
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