Communiqué de la Ligue contre le cancer 65

Madame Annette CUQ Présidente, le docteur Bernard COUDERC, Président d’honneur et le bureau du Comité départemental de la Ligue Nationale Contre le Cancer, communiquent :

La Ligue Nationale Contre le Cancer est une association loi 1901 apolitique et non confessionnelle. Elle porte la parole des patients atteints de cancers et de leur famille et participe activement à la lutte contre le cancer en soutenant, grâce à la générosité du public, la prévention, le dépistage, la recherche et l’aide aux malades.


Le Comité départemental de la Ligue a été informé, par de nombreux patients et leurs proches, des menaces qui pèsent sur l’offre de soins en cancérologie dans le département en particulier à la Polyclinique de l’Ormeau dont on connait l’importance de l’activité en cancérologie.


Le premier signal a été en 2020 l’arrêt de la prise en charge des cancers du sang et des ganglions suite au départ de l’Onco-hématologue du Groupe de Radiothérapie et d’Oncologie des Pyrénées, le GROP, implanté sur deux pôles, Tarbes Ormeau et Pau Marzet. En 2021, deuxième alerte, c’est la pénurie d’infirmières qui a contraint la Direction de la Clinique de réduire les lits d’hospitalisation complète de 21 à 6. Enfin, la fermeture des urgences est venue accroitre le désarroi des malades et de leur famille. C’était en effet, la porte d’entrée incontournable pour les malades touchés par les complications aigues secondaires au traitement anti-cancéreux ou à l’évolution de la maladie.

En 2022, si rien n’est fait, le départ définitif à la retraite d’autres oncologues du GROP diminuera encore leur nombre. Un effectif réduit ne permettrait pas de poursuivre l’activité de l’oncologie médicale de l’Ormeau dans sa totalité et, ni les services de spécialités de la Clinique, ni les autres établissements du 65 n’ont actuellement la capacité d’absorber cette activité.


La prise en charge des patients en soins palliatifs n’est pas épargnée, avec la réduction des lits de l’Unité de Soins Palliatifs, l’USP, la seule avec Toulouse dans l’ex région Midi Pyrénées.


Enfin, la rumeur d’une menace de suppression de l’activité d’obstétrique à l’Ormeau, si elle devenait une réalité, entrainerait la démission et le départ des 5 gynécologues obstétriciens de l’Ormeau et la disparition de fait dans les Hautes Pyrénées de la chirurgie oncologique des cancers du sein, de l’utérus et des ovaires qu’eux seuls pratiquent dans le département depuis plusieurs mois.


L’hôpital de Tarbes serait aussi menacé de suppression du service de médecine nucléaire après avoir été privé d’un Tep scan, deux équipements indispensables aux traitements des cancers, et ce, au profit de l’hôpital de Pau.


Au total on voit bien le risque pour beaucoup de malades du 65 atteints de cancers d’être obligés d’aller dans un avenir proche à Pau ou à Toulouse pour bénéficier des traitements médicaux, (la radiothérapie n’est pas concernée), sans compter le préjudice humain et financier de ces déplacements.


Informée de cette évolution, une délégation du Comité départemental de la Ligue a été reçue sur sa demande par la Direction de la Polyclinique de l’ormeau et le représentant du GROP le 16 novembre 2021. Ceux-ci ont affirmé qu’ils faisaient tout pour rouvrir 20 lits d’hospitalisation complète et de jour en oncologie et recruter le personnel médical et paramédical adéquat. Le dialogue, disent-ils, reste ouvert avec l’Agence Régionale de Santé, l’ARS, et les différents acteurs, en parfaite coopération avec la Direction du Centre Hospitalier de Bigorre, le CHB, sous l’œil attentif des personnalités élues des Hautes Pyrénées concernées par ce dossier.


Le Comité départemental a accueilli favorablement ces informations et assure pour sa part qu’il continuera à défendre avec force l’offre et les services de soins en cancérologie du Département.