José RODRIGUEZ pour l’Association de Défense des Forêts Communales lourdaises avait convié la presse ce vendredi 18 février pour expliciter sa pensée, notamment, après une mise au point rendue publique de Monsieur Jean Lou MEUNIER Directeur de l’ONF Pyrénées-Gascogne.
Et donc, remettant cent fois sur le métier son ouvrage, José RODRIGUEZ rappela une nouvelle fois que les essences forestières qu’il avait préconisées pour un éventuel reboisement, tels, le chêne de Hongrie et le pin de Bulgarie sont celles qui se rapprochent le plus des essences autochtones et que le pauwlovnia, également cité par ses soins, est un arbre remarquable originaire d’Asie qui a l’avantage de pousser de 15 à 20 mètres en trois ans, de résister au froid, à la canicule et qu’il est capable de surcroît de capter 10 fois plus de CO2 qu’un chêne, tout en étant recherché pour la fabrication de meubles et d’instruments de musique….
Quant au chêne rouge d’Amérique qu’on planta dans les années1950/1960, José RODRIGUEZ fit remarquer que ce dernier n’est guère une essence autochtone et que les prédécesseurs du directeur actuel de l’ONF Pyrénées-Gascogne s’étaient empressés, à l’époque, de couper les chênes du Pays pour y planter les chênes rouges d’Amérique qui n’ont que le simple avantage d’être rentables et qui furent donc abattus en 2020 au prétexte de maladies.
Tout en s’interrogeant de savoir si cette expérience allait être réitérée par le directeur actuel de l’ONF Pyrénées-Gascogne.
Enfin, il est revenu sur ce document mis en exergue par les cadres de l’ONF intitulé « La Forêt Mosaïque », qui certes sur le papier est fort séduisante, mais qui, en réalité, est, nous affirme-t-il, à des années lumières lorsqu’on prend la peine de se rendre sur le terrai.
Pour conclure, José RODRIGUEZ nous remit un document intitulé les « Trois S” qui semble être le fil conducteur d’une nouvelle gestion de nos forêts qui devrait plutôt, selon notre conférencier, commencer, en premier lieu, par s’occuper de nos résineux atteints par les scolytes.
J. A
« L’ONF des Hautes-Pyrénées en fait son cheval de bataille, essayons de comprendre ? Que sont ces trois S :
- La Séquestration
- Le Stockage
- La substitution
La séquestration par les arbres et les sols n’est pas le seul outil, dites-vous certes mais c’est le plus important. Qui plus est, traiter les arbres, les sols de nos forêts qui sont pour l’homme d’une importance capitale d’outils, je trouve la chose un peu cavalière et empreinte d’impéritie.
Le fameux stockage, pour qu’il voie le jour, il faut couper les arbres, donc supprimer leur séquestration de C02, en regard du volume abattu et de leurs essences.
Quant à la substitution liée elle à la régénération, elle est naturelle pour 87%, et de 13% pour l’ONF. Combien d’années faudra-t-il attendre pour qu’elle devienne fonctionnelle ? Peut-être 10 ou 20 ans il est vrai que tous les arbres n’ont pas la pousse extraordinaire du Paulownia, alors ?
Pour information, c’est les mers et océans du globe qui avec 30% captent le plus de C02.
Le régime forestier crée en 1827 et auquel sont soumis de par leur partenariat, l’ONF et les Communes Forestières est une construction juridique originale, conçue d’abord pour protéger, puis pour valoriser les forêts des collectivités. Il est à noter une forte insatisfaction par la FNCOFOR sur la manière dont les élus sont associés par l’ONF à l’élaboration des aménagements, au diagnostic, à l’indentification des options possibles et aux choix faits en matière de gestion forestière. Par exemple, le choix des essences d’arbres qu’il serait judicieux d’implanter en regard du réchauffement climatique. Le choix d’une ou des essences de reboisement, (13% pour l’ONF) doit être raisonné en fonction des contraintes climatiques qui apparaissent successivement durant la vie du boisement. Malgré les incertitudes sur les modèles climatiques, il est nécessaire d’anticiper au mieux les effets directs et indirects de ces derniers tels que la fréquence accrue et la durée plus longue de la sécheresse ou l’augmentation des températures. Quelles essences préconisez-vous monsieur le directeur de l’ONF jean Lou Meunier ? Sachant que vous n’intervenez que pour 13% de la régénération totale de nos forêts. Il est vrai que je parle d’essences qui ne sont pas autochtones comme le quercus frainetto (chêne de Hongrie) et le pin de Bulgarie, les deux résistants au froid et à la canicule, ce sont des essences exotiques dites-vous ? Il me sied d’apprendre que d’après vous le chêne rouge d’Amérique est lui autochtone. Il me serait agréable de vous préciser, que dans les années 1950/1960, j’étais là, pas vous. Ce n’est en aucun cas un reproche, mais une réalité qui met en lumière l’action de vos prédécesseurs qui après avoir coupé les chênes de pays, ont planté des chênes rouges Américains qui ont pour seule qualité la rentabilité et de pousser 2,5 à 3 fois plus vite que ceux du pays. Ils ont été abattus récemment en 2020, prétendant qu’ils étaient malades. Que proposez-vous monsieur le Directeur, de réitérer cette expérience ? Quant au Paulownia cet arbre remarquable originaire d’Asie, il a la particularité de pousser en trois ans entre (15 et 20m), de résister au froid et à la canicule. Est capable de surcroit de capter 10 fois plus de C02 qu’un chêne qui lui en capte 30kg par an et il est utilisé pour la fabrique des meubles ainsi que des instruments de musique. Je vous demande quelles sont-vos solutions ?
D’autre part nous allons demander au maire de Lourdes, Monsieur Lavit de nommer un référent bois-forêt afin de suivre au plus près, les actions que vous allez mener sur nos forêts forestières, en particulier les coupes réelles et leur impact sur la régénération naturelle. De plus il nous serait utile de savoir le nombre d’hectares par parcelles, ainsi que leurs essences.
Pour protéger et surtout pour valoriser les forêts des collectivités, il eut fallu tenir compte de plusieurs facteurs dont l’ONF fait fi.
Un chêne peut vivre sans aucun problème 800ans. Le plus vieux chêne français a 1200 ans et est situé à Allouville-Bellefosse en Seine-Maritime.
Un hêtre lui aussi a la même espérance de vie.
Le châtaignier lui peut vivre 500 ans.
Le Frêne pourrait avoir le même âge.
En partant du postulat ONF qui dit qu’un chêne de récolte a entre 100 et 150 ans, où sont les classes d’âges allant ne serait-ce que jusqu’à 400 ans, c’est-à- dire la moitié de leur espérance de vie ? Elles n’existent pas.
La forêt Française se compose de 50% d’arbres qui ont moins de 60 ans, 79% de moins de 1OO ans, et 1% de moins de 200 ans. Lorsque vous aurez coupé les 1% de moins de 200 ans, les 21% des moins de 100 ans, qu’il faudra laisser vieillir encore d’une trentaine d’années. Que restera-t-il ? Les 50% de moins de 60 ans, c’est-à-dire à couper dans70 ans et après ? Je ne serai plus là et vous non plus.
Quelles belles forêts allons-nous laisser à nos enfants et petits-enfants ?
Enfin, la gestion de l’ONF reste calamiteuse, surtout avec 56,7% de masse salariale, qu’elle entreprise pourrait survivre ? Ces données sont issues de la COP 2020 (contrat d’objectifs et de performance).
Enfin, votre graal, la Forêt Mosaïque, que je présente in extenso. Il fallait oser proposer un tel document idéal dans sa composition, mais à des années lumières de la réalité de terrain. Bravo !
Pour finir je pourrais parler de vos trois S comme l’illumination et le fil directeur de votre nouvelle gestion, nous les traiterons peut-être plus tard.
Arrêtons là de polémiquer et que l’ONF s’occupe des résineux atteints par les scolytes. »
José Rodriguez