Hautacam : Bergers en danger !

Aujourd’hui les bergers et les jeunes agriculteurs manifestaient contre la présence du loup sur les estives du Hautacam. La presse était convoquée sur le lieu du barrage routier. Ce barrage, interdisant l’accès au Hautacam sera maintenu jusqu’à demain dimanche en fin de journée.

Barrage routier

Ci-dessous le communiqué de presse expliquant les motifs de cette manifestation :

« Nous voulons aujourd’hui alerter sur la catastrophe qui se passe au Hautacam.

Un loup tue et empêche la vie des troupeaux.

10 troupeaux ne sont pas montés.

10 troupeaux sont redescendus.

10 troupeaux ont été prédatés, certains plusieurs fois, avant de partir.

5 troupeaux ont quitté la zone pour aller vers d’autres estives de haute attitude avant la date habituelle.

Voilà la réalité des prédateurs !

La 1ère attaque date du 08 mai puis les autres ont suivi.

Les autorités ne se sont pas encore prononcées sur l’identité du prédateur, aucun éleveur n’a reçu la conclusion des expertises.

Monsieur le Préfet nous a autorisé un tir de défense simple. Merci, mais les éleveurs, associés aux chasseurs locaux, n’ont pas les compétences pour faire ce travail. La présence des gardes à certains moments sur le site ne facilite pas non plus le repérage du prédateur.

Pour rappel, la mission de protection des troupeaux revient à l’Etat lui-même : article 113.1 du code rural.

Notre montagne est aujourd’hui interdite aux brebis.

Par notre action nous voulons [Interdire pour un week-end à tout le monde.

Nous ne pouvons vivre un tel sinistre sans que le reste de la population ne soit alerté.

Nous allons demander au préfet d’enclencher te niveau supérieur pour nous débarrasser de la bête.

Bien sûr on va nous dire « faut essayer les patous !! »,

Que vont devenir les gens, pas vraiment montagnards, qui vont par milliers au lac d’isaby ou sur les pistes de fond à Tramasse! ? Finie la balade paisible, ii faudra surveiller d’abord si un Patou vous montre sa colère.

Les gardes OFB, parc national ou lieutenant de louveterie ont des moyens techniques adaptés, nous allons demander à M. le Préfet de les mettre en action.

Les paysans ont déjà fait le travail de repérage de la bête, c’est un comble. A moins que les gardes ne nous cachent ce qu’ils savent.

Dans les «zones à loups» les «malades du loup» sont déjà bien connus. Ces éleveurs souffrent des morsures Invisibles qui les impactent psychologiquement. Ils se sentent incompris, trahis, méprisés.

Le loup s’immisce dans la vie professionnelle et personnelle des éleveurs et de leur famille. »

Claude VIELLE , éleveur
Mathilde PENIN, Présidente des Jeunes agriculteurs