La traditionnelle Foire aux chevaux et ânes de la Saint-Luc a eu lieu le vendredi 18 octobre au Foirail du Tydos ou plutôt devait avoir lieu.
Sur place seulement la Restauration des Jeunes Agriculteurs 65 et des étals de sellerie, de coutellerie, sonnailles, vêtements de chasse ou de bergers, bâtons nature ou sculptés… mais aucun éleveur et aucune présence de chevaux, ânes, bovins ou ovins… dans les endroits prévus pour les bêtes. Tout juste a-t-on pu entrapercevoir 2 camions avec semble-t-il quelques chevaux (un ou deux sur le parking, un autre dans la rue adjacente).
Depuis des décennies, Lourdes accueillait pourtant 3 foires aux chevaux, au printemps (le 28 avril), à l’automne (le 18 octobre jour de la Saint Luc), en hiver (le 1er décembre, cette dernière a été supprimée).
On entendait ça et là dire que « les trop nombreuse démarches administratives ont découragé les éleveurs de s’installer, trop de normes imposées par la Préfecture avec un contrôle trop strict des bêtes ».
Certains éleveurs venus sans leurs bêtes étaient très mécontents contre «une administration tatillonne» qui les empêche de travailler et de vendre leurs bêtes «de façon ancestrale et traditionnelle» et donc «empêche finalement les Foires de se tenir». Les rares maquignons, quant à eux, déploraient aucune bête à acheter (du moins de façon officielle).
Les Lourdais qui se sont déplacés ont déploré le manque d’ambiance de cette Foire à laquelle ils tenaient.
Il faut aussi dire qu’à l’heure actuelle les agriculteurs et éleveurs sont dans une phase revendicative et les sujets sont nombreux : gestion quantitative de l’eau, environnement, multiplication des crises sanitaires, dégâts de gibiers, installation ou encore transmission, état moral en berne, situation financière des exploitations, concurrence internationale, lourdeurs administratives… Les Jeunes agriculteurs du 65 se demandaient si la France veut encore des paysans.
René KAHN