Lourdes : le nouveau Bureau du C.PRIM se donne pour mission de promouvoir la culture du risque

Ce lundi 24 février à 17h30, une Conférence a eu lieu à la Maison de la Sismicité (ou « Epicentre ») pour présenter le nouveau Bureau du Centre Pyrénéen des Risques Majeurs (C.PRIM).

Le Bureau est constitué des quatre membres administrateurs bénévoles suivants :
Président : Frédéric DUPLAN (Agent territorial en charge de mission environnement et rivière )
Secrétaire : Ghislaine SAINT-PAUL (ancienne enseignante, membre de l’Institut de formation des risques majeurs)
Trésorier : Guy SÉNÉCHAL (Sismologue)
Trésorier adjoint : Alain NICOLLE (absent ce jour)

Le Président Frédéric DUPLAN a présenté l’association, l’équipe des administrateurs et notamment les membres du Bureau, les salariés, les missions de l’association, les projets pour 2025. (lire ci-dessous l’information complète sous les photos)

Cette nouvelle équipe très motivée veut renforcer ses actions de prévention et de diffusion de la culture du risque à l’échelle du massif. Les Risques majeurs peuvent être naturels : séismes, inondations, avalanches… ou technologiques : le risque nucléaire, le risque industriel, le risque de transport de matières dangereuses et le risque de rupture de barrage.

Créé en 2012, le Centre Pyrénéen des Risques Majeurs (C·PRIM) est né de la volonté de plusieurs acteurs du territoire pyrénéen de renforcer la prévention et la sensibilisation face à ces risques naturels et technologiques sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne.

Soutenu dès ses débuts par les Collectivités locales, les services déconcentrés de l’État et des organismes scientifiques, le C·PRIM s’est donné pour mission de réduire la vulnérabilité des populations et de promouvoir la culture du risque dans les Pyrénées.

L’association mène des actions d’information, d’éducation et d’accompagnement auprès des habitants, des scolaires des élus, des agents des Collectivités afin qu’ils deviennent des citoyens et des acteurs locaux plus résilients.

Certains de ses risques peuvent se prévoir comme les intempéries, les inondations, d’autres comme les séismes ne peuvent pas se prévoir. Mais il est d’abord essentiel d’avoir connaissance de l’existence de ces phénomènes. L’enjeu, ensuite, est de savoir comment y faire face et quels comportements adopter lorsqu’ils se produisent.

Dans le cas d’un tremblement de terre, le seul moyen de protection est de savoir se mettre en sécurité, en s’éloignant notamment des éléments non structuraux qui peuvent chuter (cheminées, balcons…) . En France une réglementation parasismique existe depuis 1969 pour les bâtiments neufs mise à jour en 1982 puis en 1991, puis 2006, 2010 avec décrets et arrêtés et 2011 (côté juridique).

Pour rappel, le 13 octobre 2023 la Ville de Lourdes a fêté le 10ème Anniversaire de la Maison de la connaissance du risque sismique. Il n’a pas été oublié de rendre hommage à l’ancien Maire-adjoint Michel AZOT qui malgré les avis contraires avait obtenu sa création en 2013 et quand on sait combien le risque sismique est fort dans les Hautes-Pyrénées et à Lourdes cela semblait une évidence ! A noter que c’est la seule ville du département et de France qui possède un tel équipement.

Et ce même vendredi 13 octobre, le Préfet des Hautes-Pyrénées, Jean SALOMON, était venu signer le Plan de Prévention des Risques Sismiques de Lourdes. C’est un plan qui était en gestation depuis 2007 et découle d’une décision nationale de 2006. En 2012 il y avait eu un pré-diagnostic, puis en 2017 un projet de plan avait été présenté à la Commune et une enquête publique avait eu lieu en 2018 et le voilà enfin signé en 2023.

Il ne faut pas se voiler la face et chacun sait qu’une bonne partie des Hautes-Pyrénées est en zone rouge et que Lourdes est une ville particulièrement exposée au risque sismique sans rentrer non plus dans «le faire peur». Donc un risque réel pour les Lourdais et les touristes du fait de maisons, immeubles, hôtels ne répondant pas aux normes sismiques. «Ce n’est pas le séisme qui tue, mais les constructions mal bâties qui s’effondrent sur leurs occupants ». Effectivement la signature de ce Plan impose à un certain nombre de propriétaire d’effectuer des travaux et notamment pour les bâtiments recevant du public. Ce Plan est doté de financements et permet de recevoir des subventions qui visent des éléments non structuraux du bâti : cheminées, balcons, enseignes…

A Lourdes, une réunion publique est d’ailleurs prévue sur le sujet le 12 mars au Palais des congrès, à l’initiative du C-Prim.

N’hésitez pas à venir vous renseigner sur la sismicité des Pyrénées et apprendre quels comportements à adopter lors des tremblements de terre.

C-Prim, 59 avenue Francis Lagardère à Lourdes. Contact : 06 10 48 55 59 ou contact@c-prim.org.

De gauche à droite Guy SÉNÉCHAL, Lauriane BARBE (Coordinatrice du C.PRIM), Frédéric DUPLAN, Ghislaine SAINT-PAUL