Le PRG a débattu sur la « Vie associative en milieu rural »

Ce vendredi 28 février à 19h à la salle de la Bascule d’Ibos, le PRG 65 après son Assemblée générale qui a vu renouveler à sa tête Laurent LAGES comme Président, Maryse CARRÈRE et Pascale PERALDI comme Vices-présidentes, Thierry BALLARIN comme Secrétaire général ou encore Patrick HEYRAUD comme Trésorier, le Parti Radical de Gauche des Hautes-Pyrénées a poursuivi la soirée sur la conférence-débat publique qu’il organisait autour du thème de « La Vie associative en milieu rural ». 

Laurent LAGES a tout d’abord remercié les personnes venues nombreuses écouter les interventions, parmi lesquelles Vincent GAREL, Conseiller régional tarnais et président des Radicaux de Gauche d’Occitanie, Alain SCUDALLERO, maire de Lamothe-Goas et représentant le PRG du Gers, Guy DUFAUR-DESSUS, Conseiller municipal de Ger (64) et représentant le PRG 64 ainsi que plusieurs élus locaux du 65 (dont des élus du Pays de Lourdes et Vallée des Gaves) et responsables associatifs. Présentant brièvement le sujet de la Conférence, il cédait ensuite la parole aux intervenants.

Maryse CARRÈRE a débuté son intervention par un état des lieux du monde associatif. Rappelant par exemple que notre pays compte plus d’un million et demi d’associations qui regroupent quelque 12,5 millions de bénévoles et emploient 1,8 million de salariés.

La Sénatrice a mentionné une baisse du bénévolat chez les aînés mais une soif réelle d’engagement de la part des jeunes. Ces derniers préfèrent d’ailleurs se mobiliser de façon ponctuelle pour une cause plutôt que de façon régulière.

Maryse CARRÈRE a poursuivi son propos en rappelant l’intérêt crucial du monde associatif en milieu rural car il renforce le lien social, peut exercer des missions de service public ou offrir des emplois non-délocalisables utiles. Selon un rapport sénatorial d’Henri CABANEL sur la citoyenneté, les associations bénéficient de plus d’une image positive auprès de la population qui leur accorde 67% de taux de confiance. Cependant, et particulièrement en milieu rural, elles sont impactées par une complexité administrative qui les bloque dans leur développement ainsi qu’une baisse des subventions (de 41% entre 2005 et 2020). La parlementaire a ainsi proposé plusieurs pistes d’amélioration dont certaines provenaient du rapport de son collègue ou d’un avis du Conseil économique et social (https://www.lecese.fr/sites/default/files/communiques/CP%20-%20Financement%20des%20associations_vF_0.pdf ).

Cyril CIBERT a ensuite pris le relais afin de présenter son Rapport «Vie associative en milieu rural» qu’il avait rendu en 2024 à la Ministre déléguée aux collectivités territoriales et à la ruralité, Dominique FAURE (https://www.lagazettedescommunes.com/telechargements/2024/09/rapport-mission-relative-a-la-vie-associative-en-ruralite-cyril-cibert.pdf).

Maire de Chenevelles et Président des maires ruraux de la Vienne, il avait reçu la Ministre en 2023 et elle lui avait alors demandé la rédaction de ce Rapport. Elle avait en effet participé à la Marche des Fiertés rurales organisée depuis 2023 dans cette commune rurale et avait pu prendre la mesure de la vitalité associative et de l’énergie innovante du maire et de ses administrés ( https://www.lanouvellerepublique.fr/chatellerault/vienne-les-deux-ministres-en-visite-sont-fieres-de-la-gay-pride-rurale-a-chenevelles). 

Dans ce document, Cyril CIBERT dresse un bilan sur la réalité du monde associatif et avance 17 propositions pour lui redonner du souffle. Celles-ci préconisent notamment la création d’un véritable statut du bénévole en octroyant des points pour la retraite, l’instauration d’un «passeport associations rurales» pour les jeunes âgés de 15 à 18 ans, l’ouverture des associations aux jeunes par le biais de stages, la mise en place d’une plateforme unique pour accéder à toutes les aides éligibles pour les associations, la possibilité de soutenir un projet à 100 % de son coût économique, contre 80 % maximum actuellement, ou encore la pluriannualité des financements.

Les deux intervenants ont par la suite laissé l’assistance participer. Celle-ci se composait d’élus locaux, de responsables associatifs et de citoyens souvent membres d’associations en milieu rural qui ont exprimé les difficultés administratives et le manque de bénévoles auxquels ils étaient confrontés. Les discussions ont ainsi permis l’échange de bonnes pratiques, la rencontre entre acteurs publics et associatifs et l’évocation de solutions pour faciliter la vie associative en milieu rural. 

Enfin, comme c’est la tradition chez les Radicaux, un buffet était proposé pour prolonger les conversations et remercier l’ensemble des personnes venues assister à cette conférence-débat.